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Article publié sur http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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Nucléaire iranien - Option militaire : meilleure solution ?
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Par Michel Garroté
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Mardi 24 août 2010 – 14 Elul 5770
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Face au nucléaire offensif iranien, l'option militaire est-elle la meilleure solution ? Pour répondre à cette grave question, une question géopolitique déterminante quant à notre l’avenir, inutile de consulter les médias francophones ; et inutile de consulter les instituts géostratégiques francophones. Car leurs analyses ne sont que des points de vues idéologiques où prédominent l’américanophobie et l’israélophobie. En revanche, pour répondre à cette grave question, il est recommandé de s’informer, par exemple, auprès du Middle East Media Research Institute et du Center for Security Policy.
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Ainsi, l’Institut de Recherche des Médias du Moyen Orient (Middle East Media Research Institute, MEMRI) signale : « Un éditorial du quotidien saoudien Al-Madina, paru suite à l'annonce, en Iran et en Russie, du lancement de la centrale nucléaire de Buchehr, opte pour la ligne dure vis-à-vis du programme nucléaire iranien, affirmant que l'option militaire pourrait être la meilleure solution. L'article révèle la tension et l'inquiétude croissantes des Etats du Golfe face au programme nucléaire iranien, évoquant notamment la proximité de la centrale de Buchehr de leurs capitales. Extraits: "L'annonce de Téhéran [du 13 août 2010], confirmée par la Russie, selon laquelle une centrale nucléaire iranienne sera inaugurée ce mois-ci à Buchehr, sur la côte du Golfe arabe, qu'elle sera équipée de combustible et fonctionnera comme une installation nucléaire, indique que la région entre désormais dans une nouvelle phase ».
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Al-Madina ajoute : « En prenant ces mesures, Téhéran ignore tous les conseils, mises en garde et demandes d'interruption de son programme nucléaire ou au moins de sa poursuite dans le cadre d'inspections en bonne et due forme et au grand jour - inspections visant à garantir qu'il est dépourvu d'objectif militaire. Si Téhéran s'entête à agir sans l'assentiment de la communauté internationale, elle suscitera la gêne et la suspicion de tous ceux qui ont défendu son droit à l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Plus important: en agissant de la sorte, Téhéran passe à la vitesse supérieure dans le conflit qui l'oppose à la communauté internationale, et certains vont pouvoir se dire que l'option militaire est la meilleure solution. [Repousser l'option militaire] pourrait éliminer la possibilité d'y recourir - si Téhéran réussit à produire une bombe nucléaire par elle-même ».
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Al-Madina poursuit : « Le plus inquiétant est le fait que la centrale de Buchehr est plus proche de plusieurs capitales du Golfe que de la capitale iranienne elle-même, et qu'elle se trouve à proximité des voies d'acheminement du pétrole qui traversent le golfe Arabique - représentant un grand danger pour les pays voisins, aussi bien dans l'éventualité d'une attaque que d'une fuite radioactive. En outre, [la centrale de Buchehr] pourrait devenir le lieu de développement d'armes nucléaires susceptibles d'être utilisées pour imposer la volonté de Téhéran ou exercer des pressions sur la région. Ce sont des soupçons que l'Iran n'a pas réussi à écarter à ce jour ».
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Al-Madina précise : « Si Téhéran s'intéresse au succès de son programme nucléaire à des fins pacifiques, et souhaite accomplir des progrès afin s'assurer la prospérité de son peuple, elle doit maximaliser sa coopération avec l'AIEA. L'AIEA, de son côté, doit faire preuve d'un peu de souplesse vis-à-vis de Téhéran, puisque… équiper sa centrale de combustible nucléaire est le point de non-retour. Quand cela arrivera, la centrale de Buchehr deviendra une installation d'énergie nucléaire. Toutes les parties doivent faire preuve de bon sens face à la nouvelle situation, et s'assurer que l'inauguration de Buchehr n'est pas le début de perturbations et de secousses régionales » (Fin de l’éditorial du quotidien saoudien Al-Madina traduit par MEMRI).
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La récente analyse de Caroline Glick est, à cet égard, une fois de plus, très éclairante. Je rappelle que Caroline Glick est Senior Middle East Fellow au Center for Security Policy à Washington et Deputy Managing Editor du Jerusalem Post. Caroline Glick, cette fois dans la Jewish World Review, écrit notamment (extraits) : « Dans le numéro de septembre de la revue ‘Commentary’, Arthur Herman expose de façon déprimante les plans déclarés et les décisions prochaines du gouvernement Obama pour détruire l’armée des USA de l’intérieur ».
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Caroline Glick ajoute : « Il est évident que sans même considérer la position politique d’Obama après les élections de la mi-mandat en novembre, il ne reviendra pas sur la stratégie politique actuelle des USA au Moyen-Orient qui s’appuie sur l’ignorance de l’éléphant nucléaire iranien au milieu de la pièce. Il n’agira pas pour renverser le régime ou soutenir toutes les forces qui renverseraient ce régime. Il est vrai qu’à court terme, les perspectives pour la région dépendent de savoir si le Premier ministre Binyamin Netanyahu aura ou non le courage de donner l’ordre à Tsahal d’attaquer les installations nucléaires de l’Iran ».
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Caroline Glick poursuit : « Et il est vrai aussi que si une frappe israélienne est suffisamment couronnée de succès, cela renforcerait beaucoup de forces positives dans la région – depuis Téhéran, jusqu’au Kurdistan et à Ankara, en passant par Damas et Beyrouth » (Note de Michel Garroté : « forces positives », à savoir les opposants démocratiques aux courants islamiques violents et/ou aux dictatures).
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Caroline Glick précise : « Mais à moyen et long terme, rien ne peut remplacer l’Amérique. Aussi longtemps que les USA suivent leur trajectoire de cécité stratégique, les Irakiens seront loin d’être les seuls à souffrir. (…) La seule manière de sauvegarder l’Irak est de renverser le régime en Iran. La seule manière de tirer les émules de Hariri des griffes des brutes du Hezbollah et du régime vassal de l’Iran à Damas est de renverser le régime en Iran ». (Fin des extraits de l’analyse de Caroline Glick parue dans la Jewish World Review. Adaptation française de Sentinelle 5770 ©).
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Pour ce qui me concerne, j’ai maintes fois écrit, ces dernières années, que pour en finir avec le Hamas à Gaza, avec le Hezbollah au Liban, avec les extrémistes palestiniens en Judée Samarie et avec la dictature syrienne, il fallait frapper le serpent à la tête. Or, la tête du serpent, c’est l’Iran et sa junte théocratique. Cette junte théocratique nucléarisée est devenue d’autant plus dangereuse qu’en plus de ses alliances avec le Hamas, avec le Hezbollah, avec divers extrémistes palestiniens en Judée Samarie et avec la dictature syrienne, elle a conclu des alliances avec la Turquie et avec des factions irakiennes.
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L’Iran, Etat terroriste nucléarisé, étend désormais son influence - et sa menace - de Téhéran à Istanbul, en passant par l’Irak, le Liban, la bande de Gaza et la Judée Samarie. Autrement dit, l’Iran, Etat terroriste nucléarisé, étend désormais son influence - et sa menace - depuis le détroit d’Ormuz jusqu’au détroit du Bosphore et jusqu’à la Méditerranée orientale. L’Iran a réussi entre 2006 et 2010 ce que le IIIème Reich avait - lui aussi - réussi entre 1933 et 1939 : augmenter sa menace létale sans se faire taper dessus.
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L’Option militaire contre l’Iran : la meilleure solution ?
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Copyright Michel Garroté & Sources citées
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Sources citées :
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http://www2.memri.org/bin/french/latestnews.cgi?ID=SD317410#_ednref1
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http://www.jewishworldreview.com/0810/glick082010.php3
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Pour l’analyse de Caroline Glick : adaptation française de Sentinelle 5770 ©
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Article publié sur http://drzz.info/ et http://monde-info.blogspot.com/.
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Nucléaire iranien - Option militaire : meilleure solution ?
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Par Michel Garroté
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Mardi 24 août 2010 – 14 Elul 5770
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Face au nucléaire offensif iranien, l'option militaire est-elle la meilleure solution ? Pour répondre à cette grave question, une question géopolitique déterminante quant à notre l’avenir, inutile de consulter les médias francophones ; et inutile de consulter les instituts géostratégiques francophones. Car leurs analyses ne sont que des points de vues idéologiques où prédominent l’américanophobie et l’israélophobie. En revanche, pour répondre à cette grave question, il est recommandé de s’informer, par exemple, auprès du Middle East Media Research Institute et du Center for Security Policy.
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Ainsi, l’Institut de Recherche des Médias du Moyen Orient (Middle East Media Research Institute, MEMRI) signale : « Un éditorial du quotidien saoudien Al-Madina, paru suite à l'annonce, en Iran et en Russie, du lancement de la centrale nucléaire de Buchehr, opte pour la ligne dure vis-à-vis du programme nucléaire iranien, affirmant que l'option militaire pourrait être la meilleure solution. L'article révèle la tension et l'inquiétude croissantes des Etats du Golfe face au programme nucléaire iranien, évoquant notamment la proximité de la centrale de Buchehr de leurs capitales. Extraits: "L'annonce de Téhéran [du 13 août 2010], confirmée par la Russie, selon laquelle une centrale nucléaire iranienne sera inaugurée ce mois-ci à Buchehr, sur la côte du Golfe arabe, qu'elle sera équipée de combustible et fonctionnera comme une installation nucléaire, indique que la région entre désormais dans une nouvelle phase ».
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Al-Madina ajoute : « En prenant ces mesures, Téhéran ignore tous les conseils, mises en garde et demandes d'interruption de son programme nucléaire ou au moins de sa poursuite dans le cadre d'inspections en bonne et due forme et au grand jour - inspections visant à garantir qu'il est dépourvu d'objectif militaire. Si Téhéran s'entête à agir sans l'assentiment de la communauté internationale, elle suscitera la gêne et la suspicion de tous ceux qui ont défendu son droit à l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Plus important: en agissant de la sorte, Téhéran passe à la vitesse supérieure dans le conflit qui l'oppose à la communauté internationale, et certains vont pouvoir se dire que l'option militaire est la meilleure solution. [Repousser l'option militaire] pourrait éliminer la possibilité d'y recourir - si Téhéran réussit à produire une bombe nucléaire par elle-même ».
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Al-Madina poursuit : « Le plus inquiétant est le fait que la centrale de Buchehr est plus proche de plusieurs capitales du Golfe que de la capitale iranienne elle-même, et qu'elle se trouve à proximité des voies d'acheminement du pétrole qui traversent le golfe Arabique - représentant un grand danger pour les pays voisins, aussi bien dans l'éventualité d'une attaque que d'une fuite radioactive. En outre, [la centrale de Buchehr] pourrait devenir le lieu de développement d'armes nucléaires susceptibles d'être utilisées pour imposer la volonté de Téhéran ou exercer des pressions sur la région. Ce sont des soupçons que l'Iran n'a pas réussi à écarter à ce jour ».
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Al-Madina précise : « Si Téhéran s'intéresse au succès de son programme nucléaire à des fins pacifiques, et souhaite accomplir des progrès afin s'assurer la prospérité de son peuple, elle doit maximaliser sa coopération avec l'AIEA. L'AIEA, de son côté, doit faire preuve d'un peu de souplesse vis-à-vis de Téhéran, puisque… équiper sa centrale de combustible nucléaire est le point de non-retour. Quand cela arrivera, la centrale de Buchehr deviendra une installation d'énergie nucléaire. Toutes les parties doivent faire preuve de bon sens face à la nouvelle situation, et s'assurer que l'inauguration de Buchehr n'est pas le début de perturbations et de secousses régionales » (Fin de l’éditorial du quotidien saoudien Al-Madina traduit par MEMRI).
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La récente analyse de Caroline Glick est, à cet égard, une fois de plus, très éclairante. Je rappelle que Caroline Glick est Senior Middle East Fellow au Center for Security Policy à Washington et Deputy Managing Editor du Jerusalem Post. Caroline Glick, cette fois dans la Jewish World Review, écrit notamment (extraits) : « Dans le numéro de septembre de la revue ‘Commentary’, Arthur Herman expose de façon déprimante les plans déclarés et les décisions prochaines du gouvernement Obama pour détruire l’armée des USA de l’intérieur ».
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Caroline Glick ajoute : « Il est évident que sans même considérer la position politique d’Obama après les élections de la mi-mandat en novembre, il ne reviendra pas sur la stratégie politique actuelle des USA au Moyen-Orient qui s’appuie sur l’ignorance de l’éléphant nucléaire iranien au milieu de la pièce. Il n’agira pas pour renverser le régime ou soutenir toutes les forces qui renverseraient ce régime. Il est vrai qu’à court terme, les perspectives pour la région dépendent de savoir si le Premier ministre Binyamin Netanyahu aura ou non le courage de donner l’ordre à Tsahal d’attaquer les installations nucléaires de l’Iran ».
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Caroline Glick poursuit : « Et il est vrai aussi que si une frappe israélienne est suffisamment couronnée de succès, cela renforcerait beaucoup de forces positives dans la région – depuis Téhéran, jusqu’au Kurdistan et à Ankara, en passant par Damas et Beyrouth » (Note de Michel Garroté : « forces positives », à savoir les opposants démocratiques aux courants islamiques violents et/ou aux dictatures).
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Caroline Glick précise : « Mais à moyen et long terme, rien ne peut remplacer l’Amérique. Aussi longtemps que les USA suivent leur trajectoire de cécité stratégique, les Irakiens seront loin d’être les seuls à souffrir. (…) La seule manière de sauvegarder l’Irak est de renverser le régime en Iran. La seule manière de tirer les émules de Hariri des griffes des brutes du Hezbollah et du régime vassal de l’Iran à Damas est de renverser le régime en Iran ». (Fin des extraits de l’analyse de Caroline Glick parue dans la Jewish World Review. Adaptation française de Sentinelle 5770 ©).
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Pour ce qui me concerne, j’ai maintes fois écrit, ces dernières années, que pour en finir avec le Hamas à Gaza, avec le Hezbollah au Liban, avec les extrémistes palestiniens en Judée Samarie et avec la dictature syrienne, il fallait frapper le serpent à la tête. Or, la tête du serpent, c’est l’Iran et sa junte théocratique. Cette junte théocratique nucléarisée est devenue d’autant plus dangereuse qu’en plus de ses alliances avec le Hamas, avec le Hezbollah, avec divers extrémistes palestiniens en Judée Samarie et avec la dictature syrienne, elle a conclu des alliances avec la Turquie et avec des factions irakiennes.
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L’Iran, Etat terroriste nucléarisé, étend désormais son influence - et sa menace - de Téhéran à Istanbul, en passant par l’Irak, le Liban, la bande de Gaza et la Judée Samarie. Autrement dit, l’Iran, Etat terroriste nucléarisé, étend désormais son influence - et sa menace - depuis le détroit d’Ormuz jusqu’au détroit du Bosphore et jusqu’à la Méditerranée orientale. L’Iran a réussi entre 2006 et 2010 ce que le IIIème Reich avait - lui aussi - réussi entre 1933 et 1939 : augmenter sa menace létale sans se faire taper dessus.
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L’Option militaire contre l’Iran : la meilleure solution ?
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Copyright Michel Garroté & Sources citées
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Sources citées :
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http://www2.memri.org/bin/french/latestnews.cgi?ID=SD317410#_ednref1
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http://www.jewishworldreview.com/0810/glick082010.php3
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Pour l’analyse de Caroline Glick : adaptation française de Sentinelle 5770 ©
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