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Michel Garroté
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Mardi 8 juin 2010 – 26 Sivan 5770
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Hier soir, peu avant minuit, Laure Mandeville, sur lefigaro.fr, dans un article intitulé « La politique étrangère turque inquiète Washington » (1), écrit (Note de Michel Garroté : mes commentaires figurent entre parenthèses) : « L'affaire de la flottille de Gaza creuse le fossé entre les États-Unis et leur allié de l'Alliance atlantique. Le pilier turc de l'Alliance atlantique est-il en train de trembler sur son socle ? De glisser de manière de plus en plus en perceptible vers une vision moyen-orientale et ‘musulmane’ du monde, au lieu de devenir le ‘pont’ entre l'Occident et l'Orient dont l'Administration Obama rêvait à son arrivée aux affaires ? » (Ndmg : la réponse à la question de Laure Mandeville est oui, le régime islamiste turc glisse vers une vision musulmane du monde ; et cela ne décourage absolument pas ce même régime islamiste turc de devenir le pont par excellence entre l'Occident et l'Orient).
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Laure Mandeville ajoute : « Alors que les relations turco-israéliennes traversent une crise majeure, qui ne peut que rejaillir sur la relation turco-américaine, la question est au cœur des préoccupations de Washington, même si la Maison-Blanche reste discrète. La tenue lundi à Istanbul d'une conférence, où le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé qu'il n'y aurait pas de ‘réconciliation’ entre la Turquie et Israël, si le gouvernement Nétanyahou persiste à refuser une enquête internationale après son raid contre une flottille ‘humanitaire’ envoyée vers Gaza, est venue confirmer l'ampleur du fossé qui se creuse entre l'allié turc, Israël, l'oncle d'Amérique et, au-delà, l'Occident. Les invités de marque de cette réunion, l'Iranien Ahmadinejad, le Syrien Assad, le Russe Poutine, en disaient long sur le nouveau jeu international d'une diplomatie turque qui a perdu ses complexes » (Ndmg : la conférence de lundi à Istanbul ne fait qu’entériner la stratégie mise en place par l’islamiste turc Erdogan depuis que Barack Hussein Obama occupe la Maison Blanche ; lors de sa visite en France, Erdogan s’était montré particulièrement arrogant, exhortant les immigrés turcs à refuser l’assimilation ; et en alléguant que l’Union Européenne devait inclure la Turquie, vu que cette même Union Européenne inclut déjà des pays comme la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie ; plus récemment, Erdogan a monté un coup de maître avec sa flottille islamique pour le Hamas, coup de maître servilement relayé par les médias européens, notamment par Euronews, qui est devenu le porte-parole d’Erdogan ; et c’est avec un mélange d’arrogance et de toupet que Erdogan ose exiger qu’Israël accepte une « enquête internationale », alors que c’est lui, Erdogan, avec la direction du mouvement terroriste Hamas qui a orchestré cette flottille jihadumanitaire, lors de la quelle, des islamistes turcs armés, de barre de fer, ont défiguré, en hurlant des slogans jihadiques, des soldats israéliens).
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Laure Mandeville poursuit : « Signe des temps, un terme a fait son apparition dans le langage jusqu'ici très codé des analystes de la relation américano-turque : ‘Frenemy’. Autrement dit ‘Friend and enemy’, ‘ami et ennemi’. C'est l'analyste Stephen Cook, qui l'emploie dans Foreign Policy. ‘Après six décennies de coopération stratégique, la Turquie et les États-Unis deviennent des concurrents stratégiques, notamment au Moyen-Orient’, explique-t-il. Le paradoxe est que jamais sans doute la Maison-Blanche n'avait abrité une Administration aussi turcophile, notent les experts. Lors de sa première tournée à l'étranger, Barack Obama avait d'ailleurs fait de son passage en Turquie une étape essentielle, pour son premier grand discours d'ouverture au monde musulman. Il y avait plaidé avec chaleur pour la relance d'un ‘partenariat modèle’ entre les États-Unis et la Turquie. L'idée d'utiliser le potentiel de la politique étrangère turque pour dénouer les nœuds gordiens du Moyen-Orient paraissait, a priori, pertinente. Les Turcs n'avaient-ils pas montré leur savoir-faire, se faisant intermédiaires efficaces dans des négociations secrètes entre la Syrie et Israël ? En ce sens, les évolutions des dernières semaines ont pris de court les Américains, confrontés coup sur coup à l'initiative turco-brésilienne sur le nucléaire iranien qui a pris à contre-pied la stratégie de sanctions de Washington, puis à la crise ouverte entre la Turquie et Israël » (Ndmg : n’inversons pas la chronologie des faits ; c’est justement parce que Obama a prononcé, lors de son passage en Turquie, son premier grand discours d'ouverture au monde musulman, c’est à cause de cela que Erdogan, sentant le vent tourner en sa faveur, a laissé transparaître son vrai visage, celui d’un islamiste proche des islamistes du Hamas et proche des islamistes iraniens).
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Laure Mandeville cite une consœur : « ‘Il est temps, note la journaliste turque Tulin Daoglu. Si les Américains n'étaient pas inquiets des dérives de la politique d'Erdogan, ils feraient bien de le devenir’ » (Ndmg : il est ici intéressant de noter que les analystes et experts occidentaux feignent d’être surpris par le virage islamique qu’a amorcé Erdogan, tandis que la journaliste turque Tulin Daoglu estime qu’il était temps que les USA s’inquiètent, enfin, des dérives d’Erdogan).
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Laure Mandeville précise : « Les avis divergent sur les raisons de cette évolution turque. Les Américains, qui privilégient une approche géopolitique du dossier, faisant tout pour amarrer la Turquie à l'Union européenne même au risque de déstabiliser cette dernière, font porter la responsabilité du changement de stratégie d'Ankara aux Européens, qui n'auraient pas mis suffisamment d'ardeur à encourager la marche turque à l'Europe. Sans nier l'impact de cette déception européenne, d'autres observateurs voient plutôt une évolution liée à l'arrivée du parti islamiste de la Justice et du Développement AKP au pouvoir en 2002. Puissance économique montante, membre du G20, et dirigée par une équipe à l'identité musulmane décomplexée, la Turquie aurait perçu tout le bénéfice interne et régional qu'elle pourrait tirer d'une politique de plus en plus distante des positions américaines et tournée vers l'Orient » (Ndmg : les USA ont peut-être espéré que si la Turquie, qui est déjà membre de l’OTAN, adhérait, aussi, à l’Union Européenne, cette double intégration dans l’OTAN et dans l’UE réduirait l’élan islamiste d’Erdogan ; mais le discours de Obama sur l’islam et la démission de l’Union Européenne face à la montée de l’islamisme ont été interprétés, par Erdogan, comme autant de signes de faiblesse ; et c’est à partir de cela, qu’Erdogan a décidé de révéler son vrai visage).
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Laure Mandeville conclut : « Avec Israël, les choses se seraient aggravées à Davos en janvier, après la violente diatribe lancée par Erdogan à l'encontre du président Shimon Pérès pour sa politique vis-à-vis des Palestiniens. Dans des déclarations publiques, le Premier ministre turc serait allé jusqu'à comparer les islamistes turcs et le Hamas. Selon Stephen Cook, le désaccord turco-américain sur l'Iran démontre aussi l'incompréhension mutuelle. Malgré les pressions de Washington furieux des effets potentiels de l'initiative turco-brésilienne sur ses plans de sanction contre Téhéran, Ankara a persisté. Cette démarche inquiète d'autant plus Washington qu'elle pourrait pousser les Russes à faiblir dans leur soutien. ‘De manière générale, l'axe Moscou-Ankara, très dynamique, ne plaît pas beaucoup à Washington’, dit une source européenne. Un autre observateur tempère ce constat, en soulignant que les États-Unis, malgré leurs frustrations rentrées, font tout pour ‘sauver la relation avec Ankara’, car ils continuent de la voir comme une ‘partie essentielle de l'équation dans la région’. ‘Pris entre ses deux alliés stratégiques, la Turquie et Israël, les Américains tentent de limiter les dégâts’, confie cette source » (Ndmg : c’est aujourd’hui très à la mode de parler d’axes par-ci et d’axes par-là, en citant des analystes qui citent des experts ; mais l’axe majeur dans cette partie d’échec, c’est l’axe Ankara-Téhéran ; l'axe Moscou-Ankara ne relève pas d’une stratégie à long terme, mais d’une tactique à court terme ; personne ne me fera croire que l’hégémonisme panslave et l’hégémonisme ottoman sont compatibles à longue échéance ; en revanche, l’axe Ankara-Téhéran, axe qui a lancé, avec succès, une OPA, d’une part, sur la cause palestinienne via le Hamas, et d’autre part, sur la souveraineté libanaise via le Hezbollah, cet axe-là est en plein essor ; on peut toujours argumenter que l’islam turc et l’islam chiite persan sont différents ; cela ne change rien au fait qu’actuellement deux grandes puissances mahométanes veulent se partager le gâteau du jihad, à savoir la Turquie et l’Iran ; leur influence s’étend de l’Asie mineure à l’Asie centrale en passant par le Proche et le Moyen Orient ; regardez une carte du monde ; et vous constaterez que cet espace est considérable ; ajoutez à cela le fait que le Pakistan, au même titre que la Turquie, n’est plus un allié de l’Occident, et vous identifierez ce qu’il nous reste comme alliés potentiels…).
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(1) http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/07/01003-20100607ARTFIG00695-la-politique-etrangere-turque-inquiete-washington.php
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Michel Garroté
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Mardi 8 juin 2010 – 26 Sivan 5770
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Hier soir, peu avant minuit, Laure Mandeville, sur lefigaro.fr, dans un article intitulé « La politique étrangère turque inquiète Washington » (1), écrit (Note de Michel Garroté : mes commentaires figurent entre parenthèses) : « L'affaire de la flottille de Gaza creuse le fossé entre les États-Unis et leur allié de l'Alliance atlantique. Le pilier turc de l'Alliance atlantique est-il en train de trembler sur son socle ? De glisser de manière de plus en plus en perceptible vers une vision moyen-orientale et ‘musulmane’ du monde, au lieu de devenir le ‘pont’ entre l'Occident et l'Orient dont l'Administration Obama rêvait à son arrivée aux affaires ? » (Ndmg : la réponse à la question de Laure Mandeville est oui, le régime islamiste turc glisse vers une vision musulmane du monde ; et cela ne décourage absolument pas ce même régime islamiste turc de devenir le pont par excellence entre l'Occident et l'Orient).
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Laure Mandeville ajoute : « Alors que les relations turco-israéliennes traversent une crise majeure, qui ne peut que rejaillir sur la relation turco-américaine, la question est au cœur des préoccupations de Washington, même si la Maison-Blanche reste discrète. La tenue lundi à Istanbul d'une conférence, où le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé qu'il n'y aurait pas de ‘réconciliation’ entre la Turquie et Israël, si le gouvernement Nétanyahou persiste à refuser une enquête internationale après son raid contre une flottille ‘humanitaire’ envoyée vers Gaza, est venue confirmer l'ampleur du fossé qui se creuse entre l'allié turc, Israël, l'oncle d'Amérique et, au-delà, l'Occident. Les invités de marque de cette réunion, l'Iranien Ahmadinejad, le Syrien Assad, le Russe Poutine, en disaient long sur le nouveau jeu international d'une diplomatie turque qui a perdu ses complexes » (Ndmg : la conférence de lundi à Istanbul ne fait qu’entériner la stratégie mise en place par l’islamiste turc Erdogan depuis que Barack Hussein Obama occupe la Maison Blanche ; lors de sa visite en France, Erdogan s’était montré particulièrement arrogant, exhortant les immigrés turcs à refuser l’assimilation ; et en alléguant que l’Union Européenne devait inclure la Turquie, vu que cette même Union Européenne inclut déjà des pays comme la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie ; plus récemment, Erdogan a monté un coup de maître avec sa flottille islamique pour le Hamas, coup de maître servilement relayé par les médias européens, notamment par Euronews, qui est devenu le porte-parole d’Erdogan ; et c’est avec un mélange d’arrogance et de toupet que Erdogan ose exiger qu’Israël accepte une « enquête internationale », alors que c’est lui, Erdogan, avec la direction du mouvement terroriste Hamas qui a orchestré cette flottille jihadumanitaire, lors de la quelle, des islamistes turcs armés, de barre de fer, ont défiguré, en hurlant des slogans jihadiques, des soldats israéliens).
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Laure Mandeville poursuit : « Signe des temps, un terme a fait son apparition dans le langage jusqu'ici très codé des analystes de la relation américano-turque : ‘Frenemy’. Autrement dit ‘Friend and enemy’, ‘ami et ennemi’. C'est l'analyste Stephen Cook, qui l'emploie dans Foreign Policy. ‘Après six décennies de coopération stratégique, la Turquie et les États-Unis deviennent des concurrents stratégiques, notamment au Moyen-Orient’, explique-t-il. Le paradoxe est que jamais sans doute la Maison-Blanche n'avait abrité une Administration aussi turcophile, notent les experts. Lors de sa première tournée à l'étranger, Barack Obama avait d'ailleurs fait de son passage en Turquie une étape essentielle, pour son premier grand discours d'ouverture au monde musulman. Il y avait plaidé avec chaleur pour la relance d'un ‘partenariat modèle’ entre les États-Unis et la Turquie. L'idée d'utiliser le potentiel de la politique étrangère turque pour dénouer les nœuds gordiens du Moyen-Orient paraissait, a priori, pertinente. Les Turcs n'avaient-ils pas montré leur savoir-faire, se faisant intermédiaires efficaces dans des négociations secrètes entre la Syrie et Israël ? En ce sens, les évolutions des dernières semaines ont pris de court les Américains, confrontés coup sur coup à l'initiative turco-brésilienne sur le nucléaire iranien qui a pris à contre-pied la stratégie de sanctions de Washington, puis à la crise ouverte entre la Turquie et Israël » (Ndmg : n’inversons pas la chronologie des faits ; c’est justement parce que Obama a prononcé, lors de son passage en Turquie, son premier grand discours d'ouverture au monde musulman, c’est à cause de cela que Erdogan, sentant le vent tourner en sa faveur, a laissé transparaître son vrai visage, celui d’un islamiste proche des islamistes du Hamas et proche des islamistes iraniens).
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Laure Mandeville cite une consœur : « ‘Il est temps, note la journaliste turque Tulin Daoglu. Si les Américains n'étaient pas inquiets des dérives de la politique d'Erdogan, ils feraient bien de le devenir’ » (Ndmg : il est ici intéressant de noter que les analystes et experts occidentaux feignent d’être surpris par le virage islamique qu’a amorcé Erdogan, tandis que la journaliste turque Tulin Daoglu estime qu’il était temps que les USA s’inquiètent, enfin, des dérives d’Erdogan).
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Laure Mandeville précise : « Les avis divergent sur les raisons de cette évolution turque. Les Américains, qui privilégient une approche géopolitique du dossier, faisant tout pour amarrer la Turquie à l'Union européenne même au risque de déstabiliser cette dernière, font porter la responsabilité du changement de stratégie d'Ankara aux Européens, qui n'auraient pas mis suffisamment d'ardeur à encourager la marche turque à l'Europe. Sans nier l'impact de cette déception européenne, d'autres observateurs voient plutôt une évolution liée à l'arrivée du parti islamiste de la Justice et du Développement AKP au pouvoir en 2002. Puissance économique montante, membre du G20, et dirigée par une équipe à l'identité musulmane décomplexée, la Turquie aurait perçu tout le bénéfice interne et régional qu'elle pourrait tirer d'une politique de plus en plus distante des positions américaines et tournée vers l'Orient » (Ndmg : les USA ont peut-être espéré que si la Turquie, qui est déjà membre de l’OTAN, adhérait, aussi, à l’Union Européenne, cette double intégration dans l’OTAN et dans l’UE réduirait l’élan islamiste d’Erdogan ; mais le discours de Obama sur l’islam et la démission de l’Union Européenne face à la montée de l’islamisme ont été interprétés, par Erdogan, comme autant de signes de faiblesse ; et c’est à partir de cela, qu’Erdogan a décidé de révéler son vrai visage).
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Laure Mandeville conclut : « Avec Israël, les choses se seraient aggravées à Davos en janvier, après la violente diatribe lancée par Erdogan à l'encontre du président Shimon Pérès pour sa politique vis-à-vis des Palestiniens. Dans des déclarations publiques, le Premier ministre turc serait allé jusqu'à comparer les islamistes turcs et le Hamas. Selon Stephen Cook, le désaccord turco-américain sur l'Iran démontre aussi l'incompréhension mutuelle. Malgré les pressions de Washington furieux des effets potentiels de l'initiative turco-brésilienne sur ses plans de sanction contre Téhéran, Ankara a persisté. Cette démarche inquiète d'autant plus Washington qu'elle pourrait pousser les Russes à faiblir dans leur soutien. ‘De manière générale, l'axe Moscou-Ankara, très dynamique, ne plaît pas beaucoup à Washington’, dit une source européenne. Un autre observateur tempère ce constat, en soulignant que les États-Unis, malgré leurs frustrations rentrées, font tout pour ‘sauver la relation avec Ankara’, car ils continuent de la voir comme une ‘partie essentielle de l'équation dans la région’. ‘Pris entre ses deux alliés stratégiques, la Turquie et Israël, les Américains tentent de limiter les dégâts’, confie cette source » (Ndmg : c’est aujourd’hui très à la mode de parler d’axes par-ci et d’axes par-là, en citant des analystes qui citent des experts ; mais l’axe majeur dans cette partie d’échec, c’est l’axe Ankara-Téhéran ; l'axe Moscou-Ankara ne relève pas d’une stratégie à long terme, mais d’une tactique à court terme ; personne ne me fera croire que l’hégémonisme panslave et l’hégémonisme ottoman sont compatibles à longue échéance ; en revanche, l’axe Ankara-Téhéran, axe qui a lancé, avec succès, une OPA, d’une part, sur la cause palestinienne via le Hamas, et d’autre part, sur la souveraineté libanaise via le Hezbollah, cet axe-là est en plein essor ; on peut toujours argumenter que l’islam turc et l’islam chiite persan sont différents ; cela ne change rien au fait qu’actuellement deux grandes puissances mahométanes veulent se partager le gâteau du jihad, à savoir la Turquie et l’Iran ; leur influence s’étend de l’Asie mineure à l’Asie centrale en passant par le Proche et le Moyen Orient ; regardez une carte du monde ; et vous constaterez que cet espace est considérable ; ajoutez à cela le fait que le Pakistan, au même titre que la Turquie, n’est plus un allié de l’Occident, et vous identifierez ce qu’il nous reste comme alliés potentiels…).
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(1) http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/07/01003-20100607ARTFIG00695-la-politique-etrangere-turque-inquiete-washington.php
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