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jeudi 10 juin 2010

Coup de couteau islamique ?

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COUPS DE COUTEAU : « NATURE » (HUMAINE) OU « CULTURE » (ISLAMIQUE) ?
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Par l’Abbé René Arbez
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Jeudi 10 juin 2010 – 28 Sivan 5770
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Il ne se passe pas une semaine en France, sans qu’une personne s’écroule après avoir reçu des coups de couteau. Il y a deux jours, à Grenoble, un homme rentrant chez lui est poignardé à mort par deux jeunes en capuche. Lorsqu’à l’intérieur du lycée de Créteil, Ismaël a planté son couteau dans la poitrine d’Hakim, tous deux avaient 18 ans, et tous deux étaient musulmans. Hakim est mort de ses blessures, drame épouvantable pour sa famille et pour la société. Mais les officiels ont dénoncé cette violence routinière avec le langage convenu habituel. Le proviseur a fustigé la banalisation de la violence chez les jeunes. Le président Sarkozy lui-même a fait allusion à cette tragédie et a déploré les effets de la « nature humaine ». C’est bien là le problème ! Ce crime odieux est-il, en tant que tel, un symptôme quelconque de la « nature » humaine ou plutôt le résultat fréquent d’une « culture » spécifique liée aux traditions islamiques ?
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Si Hakim est allé prendre à partie Ismaël, c’est en tant que frère d’une jeune fille que ce dernier avait abordé à l’intérieur du lycée. Youssouf, un témoin, le précise : « Ismaël tournait autour de la sœur d’Hakim. Hakim ne l’a pas supporté et il l’a fortement rudoyé, alors Ismaël, vexé, l’a agressé avec son couteau ». Lorsque le président socialiste de région affirme : « N’en faisons pas une affaire de sécurité publique, il s’est agi là d’un affrontement purement personnel…», c’est encore un déni habituel de la dangereuse logique qui régit la promiscuité en islam et la codification des relations humaines là où la population musulmane devient majoritaire. Nous sommes sur le terrain sensible qui conduit aux « crimes d’honneur » en terre d’islam, mais aussi de plus en plus dans des sites européens de forte immigration, là où des jeunes sont tiraillés entre deux cultures et où le besoin identitaire radicalise les comportements.
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On pourra ainsi voir un frère tuer sa sœur tombée enceinte, en considérant qu’elle déshonore la famille. Ou un père assassiner sa fille parce qu’elle fréquente un infidèle ou encore un frère aîné insulter ou attaquer physiquement un jeune homme parce qu’il a adressé la parole à sa petite sœur. Le culte de la virginité de la jeune fille avec les contraintes répressives que cela impose y compris dans l’environnement occidental ne peut que conduire à des catastrophes de ce genre. Par obéissance aux injonctions coraniques, des hommes « ordinaires » et sympathiques peuvent ainsi se transformer en bourreaux ou en assassins. C’est ce que dénonçait en son temps Fadela Amara, lorsqu’elle se battait sur le terrain des banlieues, non pas pour l’occidentalisation licencieuse des jeunes filles musulmanes, mais pour que le respect des choix libres de chacune soit pris au sérieux par les jeunes musulmans des quartiers.
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Nous touchons ici à un des aspects du débat récurrent autour du voile mais cela implique également les nouveaux enjeux sociétaux que l’islam a importé dans nos régions et qui touchent à la mixité, à la sécurité, et donc à la coexistence entre traditions civilisationnelles antagonistes.
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Abbé Alain René Arbez
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