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Par Michel Garroté
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Mercredi 19 mai 2010 – 6 Sivan 5770
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Des passagers étaient dans le cockpit de l'avion présidentiel polonais quelques minutes avant son crash le 10 avril dernier, selon des enquêteurs russes. Lors d’une conférence de presse, mercredi, sur les résultats préliminaires de l'enquête, Alexeï Morozov, responsable du Comité de l'Aviation Russe affirme que l'équipage polonais (des militaires de carrière) n'était pas entraîné pour conduire un Tupolev, qu’il avait été formé peu de temps avant ce vol et qu’il n'avait donc pas de compétence particulière pour des situations délicates. Morozov affirme que lors de la communication avec le contrôleur aérien de l'aéroport de Smolensk-Severnyï, dans l’ouest de la Russie, ce dernier aurait prévenu à deux reprises l’équipage polonais que l'aéroport était dans le brouillard, que la visibilité était de 400 mètres et que les conditions d'accueil n'étaient pas réunies. Rappelons que le Tupolev transportant la délégation polonaise avait été révisé en Russie avant le crash.
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Selon Alexeï Morozov, cette information aurait en fait été transmise à quatre reprises, primo, par les contrôleurs aériens de Minsk, au Bélarus, et secundo, à deux reprises, par ceux de Smolensk, en Russie, ainsi que, tertio, par l'équipage d'un avion Yak-40 de l'armée de l'air polonaise qui avait atterri à Smolensk-Severnyï. Si l’on comprend bien Alexeï Morozov, selon lui, un avion Yak-40 de l'armée de l'air polonaise avait donc atterri à Smolensk-Severnyï avant de prévenir l’équipage de l'avion présidentiel polonais qu’il ne fallait pas atterrir à Smolensk-Severnyï. Tout ceci reste assez confus mais pas forcément inexact. Le capitaine de l'avion présidentiel polonais parlait en russe avec les contrôleurs de Smolensk et son niveau en langue russe était suffisant, affirme en outre Alexeï Morozov.
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De plus, à Moscou, Tatiana Anodina, cheffe du Comité russe d'Aviation Inter-étatique déclare mercredi : « Il a été établi que dans le cockpit se trouvaient des personnes n'étant pas des membres d'équipage. La voix de l'une d'entre elles a été identifiée, l'autre ou les autres doivent encore être identifiées par la partie polonaise ». Tatiana Anodina ne révèle pas l'identité de la personne identifiée ni le contenu des conversations dans le cockpit et elle allègue que la cause du crash est ni une défaillance technique, ni une explosion, ni un incendie à bord de l'appareil. Ce qui est désormais certain, c’est que d'autres personnes que l'équipage de l'avion étaient dans le cockpit quelques minutes avant la catastrophe.
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De son côté, l'agence polonaise PAP rapporte qu'une des deux voix ne faisant pas partie de l'équipage enregistrées dans le cockpit était celle du commandant en chef de l'armée de l'air polonaise, Andrzej Blasik. En outre, le représentant polonais Edmund Klich indique à la presse qu'il ne pense pas que la présence dans le cockpit de personnes étrangères à l'équipage soit à l'origine de la catastrophe et il affirme : « Cela a eu lieu de 16 à 20 minutes avant l'impact avec le sol. Je ne pense pas que cela ait influencé de manière décisive le cours des événements ».
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Sans doutes serait-il injuste, au moins à ce stade de l’enquête, de remettre en cause les déclarations faites côté russe ou même celles faites côté polonais. Cela dit, ce ne sont pas moins de quatre personnes qui ont pris la parole sur le drame, à savoir, côté russe, Alexeï Morozov et Tatiana Anodina, et, côté polonais, Andrzej Blasik et Edmund Klich. A cet égard, une déclaration conjointe (orale ou écrite) aurait donné l’impression que l’enquête est menée de pair par les Russes et par les Polonais. Il est vrai que les Etats ne sont pas toujours très efficaces en matière de communication. La France et le Brésil, à propos du crash d’un Airbus sur la ligne Rio – Paris, ne brillent pas non plus par la coordination de leur information…
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Par Michel Garroté
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Mercredi 19 mai 2010 – 6 Sivan 5770
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Des passagers étaient dans le cockpit de l'avion présidentiel polonais quelques minutes avant son crash le 10 avril dernier, selon des enquêteurs russes. Lors d’une conférence de presse, mercredi, sur les résultats préliminaires de l'enquête, Alexeï Morozov, responsable du Comité de l'Aviation Russe affirme que l'équipage polonais (des militaires de carrière) n'était pas entraîné pour conduire un Tupolev, qu’il avait été formé peu de temps avant ce vol et qu’il n'avait donc pas de compétence particulière pour des situations délicates. Morozov affirme que lors de la communication avec le contrôleur aérien de l'aéroport de Smolensk-Severnyï, dans l’ouest de la Russie, ce dernier aurait prévenu à deux reprises l’équipage polonais que l'aéroport était dans le brouillard, que la visibilité était de 400 mètres et que les conditions d'accueil n'étaient pas réunies. Rappelons que le Tupolev transportant la délégation polonaise avait été révisé en Russie avant le crash.
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Selon Alexeï Morozov, cette information aurait en fait été transmise à quatre reprises, primo, par les contrôleurs aériens de Minsk, au Bélarus, et secundo, à deux reprises, par ceux de Smolensk, en Russie, ainsi que, tertio, par l'équipage d'un avion Yak-40 de l'armée de l'air polonaise qui avait atterri à Smolensk-Severnyï. Si l’on comprend bien Alexeï Morozov, selon lui, un avion Yak-40 de l'armée de l'air polonaise avait donc atterri à Smolensk-Severnyï avant de prévenir l’équipage de l'avion présidentiel polonais qu’il ne fallait pas atterrir à Smolensk-Severnyï. Tout ceci reste assez confus mais pas forcément inexact. Le capitaine de l'avion présidentiel polonais parlait en russe avec les contrôleurs de Smolensk et son niveau en langue russe était suffisant, affirme en outre Alexeï Morozov.
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De plus, à Moscou, Tatiana Anodina, cheffe du Comité russe d'Aviation Inter-étatique déclare mercredi : « Il a été établi que dans le cockpit se trouvaient des personnes n'étant pas des membres d'équipage. La voix de l'une d'entre elles a été identifiée, l'autre ou les autres doivent encore être identifiées par la partie polonaise ». Tatiana Anodina ne révèle pas l'identité de la personne identifiée ni le contenu des conversations dans le cockpit et elle allègue que la cause du crash est ni une défaillance technique, ni une explosion, ni un incendie à bord de l'appareil. Ce qui est désormais certain, c’est que d'autres personnes que l'équipage de l'avion étaient dans le cockpit quelques minutes avant la catastrophe.
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De son côté, l'agence polonaise PAP rapporte qu'une des deux voix ne faisant pas partie de l'équipage enregistrées dans le cockpit était celle du commandant en chef de l'armée de l'air polonaise, Andrzej Blasik. En outre, le représentant polonais Edmund Klich indique à la presse qu'il ne pense pas que la présence dans le cockpit de personnes étrangères à l'équipage soit à l'origine de la catastrophe et il affirme : « Cela a eu lieu de 16 à 20 minutes avant l'impact avec le sol. Je ne pense pas que cela ait influencé de manière décisive le cours des événements ».
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Sans doutes serait-il injuste, au moins à ce stade de l’enquête, de remettre en cause les déclarations faites côté russe ou même celles faites côté polonais. Cela dit, ce ne sont pas moins de quatre personnes qui ont pris la parole sur le drame, à savoir, côté russe, Alexeï Morozov et Tatiana Anodina, et, côté polonais, Andrzej Blasik et Edmund Klich. A cet égard, une déclaration conjointe (orale ou écrite) aurait donné l’impression que l’enquête est menée de pair par les Russes et par les Polonais. Il est vrai que les Etats ne sont pas toujours très efficaces en matière de communication. La France et le Brésil, à propos du crash d’un Airbus sur la ligne Rio – Paris, ne brillent pas non plus par la coordination de leur information…
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