Vendredi, chemin de croix de Sarkozy

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Michel Garroté
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Vendredi 2 avril 2010 – 18 Nisan 5770
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Vendredi, c’est le chemin de croix de Sarkozy. A l’heure où les policiers français réclament des moyens face aux « bandes urbaines » (asmah !), à l’heure où un déploiement de force s’effectue à Tremblay avec quatre-vingts policiers escortant les bus dans cette commune de Seine-(Saint)-(Denis), voici le sénateur UMP Alain Lambert estimant que Sarkozy n'est pas en situation de faire gagner la majorité en 2012 et voilà le même Alain Lambert appelant les ténors de l'UMP à envisager toutes les éventualités (autrement dit, comment virer l’agité du bocal d’ici 2012).

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L'ex-ministre du Budget et actuel sénateur Alain Lambert dénonce les méthodes que Sarkozy croit bonnes depuis trois ans et qui entraînent la droite « tout droit dans l'abîme » (enfin des paroles lucides). Alain Lambert estime que « l'antisarkozysme se nourrit de l'esprit de cour » (en effet, financer, avec l’emprunt, vu qu’il n’y plus de sous dans la caisse, des chargés de missions socialistes, mettre un médecin caviar aux Affaires étrangères et un pédophile mondain à la culture, ça irrite les Français qui croyaient avoir voté conservateur).

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Alain Lambert affirme s'être tu jusqu'à la fin des élections régionales afin de ne pas pénaliser son camp (oui, bon, ça c’est ce qu’il dit). Mais il ajoute que « le concert des hypocrites » ayant raconté au lendemain du scrutin régional que Sarkozy restait « notre sauveur à tous » l'a conduit, lui, Lambert, à rompre le silence (parce que certains autistes prennent encore le nabot pour un messie ?).

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« Mon avis est qu'aujourd'hui, il (Sarkozy) n'est pas en situation de faire gagner nos idées en 2012 », écrit-il (sans blague ?). « Alors, à quoi sert-il de le lui faire croire ? Sinon à le faire persister dans ses méthodes qu'il croit bonnes depuis trois ans et qui nous entraînent tout droit dans l'abîme », ajoute-t-il (on frise ici la psychanalyse). Alain Lambert estime nécessaire que « ceux qui sont capables d'assumer cette fonction se préparent à prendre la relève, s'il (Sarkozy) vient à dévisser complètement, ce qui n'est pas totalement à exclure » (tiens, même au bar du Sénat, on a fini par réaliser que l’autre débloque et que ça bousille l’UMP).

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« Faisons simple, pourquoi les Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et François Fillon ne se rencontreraient-ils pas pour envisager toutes les éventualités ? », propose, candide, Alain Lambert (j’aimerais être une mouche pour les voir tous ensemble dans la même salle ; en comparaison, les discussions avec le marchand de poisson de « Astérix », c’est un jeu de bridge avec biscottes).

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Et on lit sur le wire que « d'autres élus de la majorité se sont montrés critiques envers Sarkozy » (non, pas possible !). Ainsi, le député Thierry Mariani, qui s'attendait à entrer au gouvernement (mdr) a le sentiment d'avoir été « pris pour un con » par Sarkozy et le même Thierry Mariani a du reste boycotté une réception des députés UMP à l'Elysée mercredi dernier, un véritable crime de lèse majesté (le boycott, je veux dire). Maintenant, « avoir été pris pour un con », alors ça, Thierry, tu n’es pas le seul, ok ?

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Je sens qu’à l’UMP il va y avoir du « casse-toi pauvre con » à répétition. Bon, cela dit, je trouve Fillon plutôt rassurant (je veux dire en comparaison avec l’excité) ; et je trouve, aussi, que si DSK compte se présenter en 2012, il serait peut-être temps de le faire savoir à Martine et à Ségolène. Parce qu’avec Fillon (qui est intelligent) contre DSK (qui est intelligent) au deuxième tour des présidentielles 2012, le pays des gaulois, pour une fois, ne passera pas pour un con (oui, ce terme de souche élyséenne est à la mode, c’est sans doute un problème d’identité).

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