MONDE INFO

MONDE INFO
Monde Info - Centre d'analyses en ligne

vendredi 26 mars 2010

Sarkozy pire que Chirac

-
-
-
Sarkozy, pire que Chirac
-
Michel Garroté
-
Vendredi 26 mars 2010 – 11 Nisan 5770
-
Il a suffi que je dénonce le social-étatisme de Sarkozy pour que certains me soupçonnent d’avoir rompu avec le camp conservateur et néoconservateur. Ce soupçon - mi-cartésien, mi-autiste - m’amuse d’autant plus que c’est Sarkozy - et non pas moi - qui a rompu avec le camp conservateur et néoconservateur. A cet égard, je viens de publier un article de Michel Gurfinkiel qui me conforte dans mes positions. Et pour enfoncer le clou, je publie maintenant un article de Guy Milliere qui, lui aussi, me conforte dans mes positions.
-
Guy Milliere, sur les4verites.com, dans un article intitulé « Sarkozy, pire que Chirac », écrit : « Le résultat des élections régionales est tombé. Il m’intéresse extrêmement peu. Je dirai même qu’il ne m’importe pas. Comme je l’ai déjà indiqué en ces colonnes, je n’ai pas voté au premier tour. Je n’ai pas voté au second. Je ne voterai vraisemblablement pas aux élections suivantes. Certes, la victoire de la gauche française me consterne. Je n’oublie pas que, si le parti socialiste a, lui-même, un programme qui semble n’avoir pas bougé depuis l’ère des dinosaures et de Karl Marx, il a passé des alliances avec les khmers verts pro-palestiniens de Cécile Duflot, avec les derniers communistes et avec quelques partisans de Hugo Chavez. Cette victoire va enfoncer encore ce pays vers l’euthanasie. Mais ce qui me semble le plus inadmissible est la politique suivie depuis des mois par Nicolas Sarkozy : un homme qui semble avoir dépassé de beaucoup son seuil d’incompétence en arrivant à l’Élysée. En matière d’environnement, Sarkozy n’a cessé de reprendre un discours digne d’Europe-écologie, avec juste quelques bémols.
-
Il n’a pas combattu le crétinisme de ces gens ; il l’a entériné, et n’a pas semblé comprendre que, tant qu’à entériner ce crétinisme, les électeurs préféreraient les crétins estampillés à une pâle décalcomanie. En matière de politique économique, il n’a cessé de se conduire en étatiste, en dirigiste et en redistributionniste, a ajouté de nouveaux impôts aux impôts existants et, au nom de je ne sais quelle « ouverture », n’a cessé de nommer des socialistes à tous les postes possibles. Pour tout cela, le parti dirigé par Martine Aubry a toujours proposé mieux. Les électeurs pouvaient difficilement ne pas considérer que, s’il s’agissait de faire du socialisme et de recruter des socialistes, le parti susdit portait d’ores et déjà le nom adéquat. Ce n’est que dans des domaines tels que l’immigration et, très vaguement, la sécurité, que le Président de la République a prétendu, parfois, se démarquer vraiment de ceux qui sont censés être ses adversaires, et là, il n’a pu s’empêcher de faire des gestes qui ont semblé montrer que ce qui l’intéressait, c’étaient des positions qui ressemblaient un peu à celles du Front National : en matière de nationalisme étroit et d’autoritarisme xénophobe, le Front National n’a cessé de proposer mieux que lui.
-
Il y a des commissions de réflexion à l’UMP. Il y a de l’argent. Il y a des gens qui sont censés être payés pour faire des analyses et des propositions. S’ils ne parviennent pas à inspirer mieux à leur chef, c’est pathétique et ils méritent, ainsi que leur chef, une déroute totale. Cette déroute a commencé. En toute logique, elle devrait se poursuivre. Je ne vois, en effet, pas comment l’échec de 2010 pourrait ne pas mener à un échec ultérieur en 2012. Ni l’UMP ni son chef ne peuvent dire qu’ils se sont trompés sans cesse et ont été nuls pendant des mois pour tout changer in extremis, et se donner l’apparence soudaine de gens intelligents. Un ami me disait, il y a deux ans, que Sarkozy serait pire que Chirac. J’avais peine à l’admettre. Force m’est de constater que ce n’était pas faux. La France n’arrête pas de descen­dre : après Mitterrand le pétainiste, l’ami de René Bousquet, ce pays est tombé plus bas avec Chirac le corrompu, l’ami de Saddam Hussein et de Yasser Arafat.
-
Nous en sommes à celui qui, plutôt que lire, fait du découpage dans les confettis sur lesquels sont inscrites les idées de dogmatiques essoufflés. La fois suivante ? Je n’ose imaginer. On dit parfois qu’un pays a les dirigeants qu’il mérite. Sous cet angle, l’UMP et Sarkozy sont des symptômes. La cohorte qui leur fait face est elle aussi un symptôme. Ce qui se passe en politique n’est qu’une pièce d’un puzzle décomposé et vide dont les autres pièces sont l’enseignement, les médias, l’édition. La France est proche de la mort clinique. On peut ajouter, ce qui ne justifie rien mais explique un peu, que la France n’est pas seule dans ce cas. Les autres pays d’Europe vont tout aussi mal, à des degrés et sous des formes divers. À un hiver démographique généralisé, s’ajoutent des taux d’endettement qui explosent, une islamisation rampante, quelques crispations néo-fascistes, un délabrement économique qui s’amplifie, et une cécité générique sur l‘évolution planétaire. Pour compléter le paysage, Obama, outre-Atlantique, poursuit ses tentatives de sabordage des États-Unis. L’avenir immédiat en ces conditions ? Je préfère ne rien en dire … » (Fin de l'article de Guy Milliere).
-
-
-

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

laissez un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.