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lundi 8 février 2010

L'Axe rouge brun Cuba-Caracas

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L’Axe rouge brun Cuba-Caracas
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Michel Garroté
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Lundi 8 février 2010 – 24 Shevat 5770
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Notre blog a été l’un des premiers à mettre en garde contre la dérive rouge brune du Venezuela sous la coupe du militaire Hugo Chavez, grand copain du nazislamiste Ahmadinejad et coqueluche de l’extrême gauche française. Notre blog a également été l’un des premiers à souligner les relations étroites entre le Venezuela, les Farc, la Bolivie, l’Equateur et Cuba, cette nouvelle constellation qui - sous couvert de soi-disant ‘bolivarisme’ - restaure en Amérique latine le fascisme rouge.
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Or, voici que Axel Gyldèn, sur lexpress.fr, publie une analyse très éclairante sur le Caudillo de Caracas et ses mentors cubains : « Le numéro trois cubain est allé prêter main forte à Hugo Chavez, en butte à une vague de protestation populaire grandissante. Mais qu'est donc allé faire Ramiro Valdés au Venezuela ? La présence à Caracas du vice-président cubain et numéro trois du régime, la semaine dernière, a déclenché une vague d'interrogations, de critiques et d'inquiétudes parmi les analystes, les experts et les opposants au lieutenant-colonel Hugo Chavez. Envoyé spécial de Fidel Castro, Valdés, 78 ans, était officiellement à la tête d'une mission qui devait aider le Venezuela à résoudre son problème énergétique. Problème : ministre de l'Informatique et des Communications depuis 2006, et autrefois impitoyable ministre de l'Intérieur, Valdés est surtout connu comme le symbole des décennies de répression cubaines.
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‘Présenter Ramiro Valdés comme un spécialiste des questions électriques prête à sourire puisqu'il n'a aucune compétence particulière dans ce domaine’, ironise la spécialiste du castrisme Elizabeth Burgos. En outre, il est difficile d'imaginer comment Cuba pourrait servir de modèle en la matière puisque la crise énergétique y est permanente... Pour nombre d'observateurs, le voyage de Ramiro Valdés cachait probablement un autre objectif. Celui de prêter main forte à Hugo Chavez, dont la politique est à nouveau en butte à une vague de protestation populaire importante. ‘Compte tenu de la quantité considérable de pétrole qu'Hugo Chavez cède chaque mois au gouvernement de Castro, la stabilité du Venezuela est vitale pour le régime cubain’, observe Eugenio Yanez, expert en questions cubaines qui dirige le think-tank Cubanalisis.
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Selon le Nuevo Herald, de Miami (Floride), l'expertise de Ramiro Valdés est plutôt lié à ce que l'intéressé connaît le mieux : le contrôle social et la mise en coupe réglée d'une société entière. Coïncidence ? Le lieutenant-colonel Chavez donne actuellement un tour plus répressif à sa ‘révolution bolivarienne’. ‘Face aux manifestations d'étudiants anti-chavistes, il faut s'attendre à un redoublement de la répression’, écrit le quotidien. Selon Eugenio Yanez, les conseils prodigués par Valdés auraient quatre objectifs. ‘Un : accroître la pression sur les médias en général et particulièrement sur ceux qui posent des problèmes à Chavez. Deux : multiplier les mesures confiscatoires contre les personnes qui détiennent des ressources économiques. Trois : développer un système de contrôle absolu sur tous les mouvements d'opposition et les dissidents potentiels. Quatre : contrôler de plus près les cadres militaires et les agents de renseignements vénézuéliens afin de se prémunir contre toute tentative de coup d'Etat’.
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‘Que Fidel Castro ait décidé d'envoyer un proconsul de ce niveau en mission commandée au Venezuela signifie qu'il prend au sérieux la situation de crise dans ce pays’, reprend l'analyste Elizabeth Burgos pour qui la mission de l'envoyé spécial de Castro est claire. ‘Il s'agit de s'assurer de la bonne marche de la révolution bolivarienne au Venezuela et en Bolivie, en lui attribuant une fonction de proconsul’. C'est en effet Ramiro Valdés qui a représenté le gouvernement cubain lors de la cérémonie de prise de pouvoir du président bolivien réélu Evo Morales, le mois dernier, à la Paz (Bolivie). Il a ensuite fait la tournée de popotes, rendant visite aux milliers de Cubains (enseignants, médecins, conseillers techniques) installés dans le pays andin. L'année dernière, c'est encore Valdés qui est venu célébrer à Caracas avec Hugo Chavez le cinquantenaire de la Révolution cubaine, aux cotés d'Hugo Chavez, au Panthéon national. Au Venezuela, le nombre de Cubains en ‘mission bolivarienne’ atteint actuellement 30’000 personnes. Conclusion de Burgos : ‘Il est évident que Fidel Castro a confié à Ramiro Valdés une visibilité et un pouvoir que cet homme de l'ombre n'a jamais eu par le passé’ » (fin de l’analyse parue sur lexpress.fr).
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