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jeudi 18 février 2010

Faut-il brûler Israël ? (6e partie)

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Faut-il brûler Israël ? (6e partie)
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Michel Garroté
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Jeudi 18 février 2010 – 4 Adarl 5770
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J'ai publié, une première fois, en janvier 2008, les analyses reproduites ci-dessous. Deux ans plus tard, soit en février 2010, certains événements, datant de l'époque, prennent une signification intéressante, y compris face au danger nucléaire iranien.


Lundi 14 janvier 2008

OMMISSIONS MEDIATIQUES

Avant, pendant et au-delà de la tournée moyen-orientale de Bush, nos médias ont abondamment péché par omission. Des faits de la plus haute importance stratégique ont été tantôt minimisés tantôt censurés. Caroline Glick notamment s'est penchée sur la question. Ainsi, il est un fait patent que Bush est arrivé en Israël et au Moyen-Orient précisément au moment où les forces ennemies, groupes terroristes et Etats sponsors tel la Syrie et l’Iran, ont intensifié leurs attaques armées contre Israël. Le groupe terroriste alquaïdique Fatah al-Islam, groupe fabriqué par les Syriens et dirigé par Shaker al-Absi, un palestinien, a refait surface la semaine dernière au beau milieu de la visite de Bush. Shaker al-Absi a refait surface avec une cassette vidéo. Shaker al-Absi opère depuis la Syrie et le Nord de l’Irak. Actuellement il unifie son groupe avec al-Qaïda. Shaker al-Absi fut l’allié de Abu Musab Zarkawi, qui dirigeait al-Qaïda en Irak jusqu’à sa mort en juin 2006. Shaker al-Absi étend ses opérations jusqu’à Gaza. Le mois dernier, son organisation a tiré des missiles sur le sud d’Israël. La cassette vidéo de Shaker al-Absi de la semaine passée et son message furent aussitôt suivis de lancement de roquettes sur le Nord d’Israël le 7 janvier au soir et par le bombardement de l’UNIFIL près de Saïda au Sud-Liban le 8 janvier.

Le Fatah al-Islam s’attelle actuellement à unifier les divers groupes d’al-Qaïda en Irak, à Gaza et au Liban. Le Hamas a saisi la visite de Bush pour augmenter les lancements de missiles sur le sud d’Israël. Le Hamas a également attaqué une école américaine dans le Nord de la bande de Gaza le matin du 8 janvier. Tout au long de la visite de Bush, le Hamas n’a cessé de faire pleuvoir roquettes et obus sur le sud d’Israël. En décembre, la chaîne de télévision de Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, a intensifié sa propagande appelant à la destruction d’Israël et à la « libération » de Haïfa, Tibériade, Accra et Tel Aviv. Il y a deux semaines, l’armée israélienne a mené une opération à Naplouse, en Cisjordanie, contre un commando du Fatah qui fabriquait des roquettes. Tandis que Bush se trouvait en Israël, le guide suprême iranien Ali Khamenei envoyait son représentant, Ali Larijani, en Syrie, pour une semaine entière. Ali Larijani rencontra le dictateur Bashar Assad et réaffirma l’alliance stratégique entre la Syrie et l’Iran. Les forces navales iraniennes se livrèrent à un acte de provocation contre les forces navales américaines dans le détroit d’Ormuz. L’Iran a fait passer le budget annuel du Hezbollah de 400 millions de pétrodollars iraniens à un milliard de pétrodollars iraniens. Fort de cet argent, le Hezbollah est en train d’installer sa chaîne de télévision Al-Manar sur satellite via un concessionnaire thaïlandais.


Mardi 15 janvier 2008

OLMERT N’EST PAS UN DÉMOCRATE

Ce ne sont – évidemment – pas nos médias européens qui vont nous dire la vérité sur ce qui se passe réellement en Israël. Lire les traductions – généralement anglaises – de ce que raconte la presse israélienne, cela non plus, ne nous révèle pas ce qui se passe réellement en Israël. Il reste, pour nous informer, le Web. Et celles et ceux – ils sont rarissimes – qui intègrent, les analyses qu’ils ont trouvées sur le Web, dans les articles qu’ils publient dans la presse écrite. Dans la première catégorie – les journalistes d’investigation sur le Web – nous avons, par exemple, Yoav Yitzhak. Dans la deuxième catégorie – les journalistes qui intègrent, les analyses qu’ils ont trouvées sur le Web, dans les articles qu’ils publient dans la presse écrite – nous avons, par exemple, Caroline Glick du Jerusalem Post (1). Si je suis aujourd’hui en mesure de rédiger le présent article, c’est en grande partie grâce au travail sur place, en Israël, de mes confrères Yoav Yitzhak et Caroline Glick. Et grâce au réseau anglophone d’information d’Aaron Lerner (2). Mais venons en aux faits.

La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni vient d’ouvrir des négociations vitales avec son homologue palestinien Ahmed Qurei. Ces négociations sont vitales car elles impliquent : 1- la partition de Jérusalem ; 2- la destruction de centaines de communautés israéliennes en Judée-Samarie et à Jérusalem ; 3- l’expulsion de 100'000 à 500’00 Israéliens de leurs maisons ; 4- les frontières d’Israël ; 5- le droit à l’émigration de quelques millions d’arabes d’origine palestinienne (hostiles à Israël) vers Israël. Or, dans les sondages les plus récents, les deux tiers des Israéliens déclarent que l’actuel gouvernement israélien n’a aucun mandat pour conduire des négociations sur ces points. Et les deux tiers des Israéliens déclarent qu’ils sont actuellement opposés à toute négociation sur Jérusalem. Vendredi 11 janvier, les sondages parus dans les médias israéliens confirmaient que le Premier ministre israélien Ehud Olmert et son gouvernement sont soutenus par seulement huit pour cent de leurs citoyens.

Lundi 14 janvier, le journaliste d’investigation Yoav Yitzhak a révélé que les services du Premier ministre Olmert ont garanti une couverture médiatique positive de la visite du Président américain Georges Bush en Israël la semaine dernière. Concrètement, les services du Premier ministre Olmert ont orchestré, des interviews exclusives, de Bush, avec Yonit Levy de la télévision israélienne Channel 2 ; et avec Shimon Shiffer et Nahum Barnea du journal israélien Yediot Aharonot. Tout ceci reste extrêmement court et sélectif. La majorité des Israéliens se contrefichent des théories gauchisantes de Yonit Levy, Shimon Shiffer et Nahum Barnea. Afin d’empêcher toute manifestation contre la création d’un Etat palestinien dans le contexte actuel (manifestation pourtant légitime puisque Israël était, jusqu’à la semaine dernière, une démocratie), le gouvernement israélien et la police israélienne ont placé la semaine dernière Jérusalem sous le coup d’une loi quasi martiale. Un tiers du total des policiers israéliens a été transféré des quatre coins du pays à Jérusalem. Ecoles et entreprises ont été fermées. On a intimé les Israéliens de Jérusalem de rester chez eux ou tout au moins d’éviter la rue.

Cependant, le mercredi 9 janvier, trois manifestants se sont postés en face de l’hôtel Dan Panorama, à Jérusalem, hôtel où la presse étrangère était hébergée lors de la visite de Bush. Trois manifestants, Jeff Daube, Susie Dym et Yehudit Dassberg ont simplement essayé de distribuer à la presse étrangère un rapport sur le Fatah palestinien et l’implication de celui-ci dans des attaques terroristes contre Israël. Le rapport a été rédigé par un éminent chercheur, Arlene Kushner. Le rapport ne contient aucune recommandation politique. Il documente simplement sur les activités terroristes du Fatah. Les trois manifestants, Jeff Daube, Susie Dym et Yehudit Dassberg ont étés détenus par la police et accusés de distribuer du matériel séditieux (est séditieux ce qui trouble l'ordre public et ce qui est concerté par des meneurs) et de causer des nuisances publiques (qui cause torts et dommages à la société). J’en conclus que sous le règne de Ehud Olmert, soutenu par seulement huit pour cent des Israéliens, un rapport rigoureux du chercheur Arlene Kushner est donc un matériel qui trouble l'ordre public et qui est concerté par des meneurs. J’en conclus, aussi, que sous le règne de Ehud Olmert, soutenu par seulement huit pour cent des Israéliens, trois manifestants causent des torts et des dommages à la société. J’en conclus, surtout, que Olmert n’est pas un démocrate.

(1)
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1200308085522&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull

(2)
http://www.imra.org.il/


Mercredi 23 janvier 2008

LES NON-DITS

Je suis frappé, une fois de plus, par la façon très sélective, dont nos médias européens, relatent, la situation au Moyen Orient en général ; et la situation dans la bande de Gaza en particulier. Pourtant, la seule journée d’hier, mardi 22 janvier, fut riche en événements. En effet, mardi 22 janvier, le Commissaire européen pour la Justice, la Paix et la Sécurité, Frano Frattini, a déclaré, que les mesures prises par Israël, à l’égard de la bande de Gaza, ne peuvent pas être assimilées, à des « crimes de guerre ». Frano Frattini a critiqué, le lancement incessant de roquettes Qassam, depuis la bande de Gaza, sur la population civile israélienne. « Pendant trop longtemps, l’Europe a blâmé Israël pour le manque de paix avec les Palestiniens (…) Nous vous avons demandé de prendre des risques ; et souvent, nous ne vous avons pas fourni les assurances, que vous ne seriez pas seuls, si les choses tournaient mal (…) Aujourd’hui, l’Europe comprend mieux la complexité du Moyen Orient », a déclaré Frano Frattini, s’adressant aux Israéliens.

De son côté, l’ancien ambassadeur américain auprès de l’ONU, John Bolton, a vertement critiqué, ce même mardi 22 janvier, la nouvelle politique iranienne des USA. John Bolton a entre autre déclaré : « La question se pose maintenant pour Israël de savoir s’il va utiliser la force militaire pour stopper l’Iran ». Encore ce mardi 22 janvier, le chef terroriste du Hamas, terré en Syrie, Khaled Meshal, a relancé sa propagande en déclarant : « Qu’Israël cesse ses ‘agressions’ et ‘l’occupation’ de ‘la terre de Palestine’ ! Et la ‘résistance’, y compris les roquettes, cesseront ». Le même jour, quinze roquettes ont été lancées sur le Néguev, en Israël, depuis la bande de Gaza ; et des snipers palestiniens ont ouvert le feu près de la localité israélienne de Ein Hashlosha.

Pendant ce temps, le directeur palestinien de la centrale électrique de la ville de Gaza, Derar Abu Sissi reconnaissait que grâce aux 700'000 litres de fuel, fournis par Israël, depuis Nahal Oz, une turbine était à nouveau opérationnelle ; et l’électricité rétablie dans divers secteurs de Gaza. C’est intéressant. Les dirigeants de la bande de Gaza veulent détruire Israël et exterminer sa population. Et néanmoins, Israël fournit l’électricité à Gaza. Imagine-t-on la situation inverse ? Des Palestiniens, fournir de l’électricité, à des Israéliens, qui pilonneraient, tous les jours, aveuglément, les civils palestiniens, à coup de roquettes, avec, en plus, la volonté d’exterminer tout ce qui est palestinien ?

Toujours ce mardi 22 janvier, le Général israélien Moshe Ya'alon, a établi, un constat accablant, sur les relations israélo-palestiniennes, passées et présentes. Le Général Moshe Ya'alon a notamment déclaré : « Les dirigeants palestiniens ont conduit à des destructions dans chaque pays où ils sont parvenus à s’imposer (Jordanie, Liban, etc.). Les dirigeants palestiniens n’ont respecté ni engagements ni accords. Les dirigeants palestiniens n’ont manifesté aucun intérêt pour la croissance économique. L’aide financière n’a pas été utilisée pour construire une économie. Les dirigeants palestiniens ont mis hors service leurs propres zones industrielles. La corruption a fait fuir les investisseurs. Rien ne fonctionnera si les Palestiniens voient qu’il y a une possibilité de vaincre Israël. (…) Encore plus de concessions de la part d’Israël, cela donne encore plus d’espoir aux Palestiniens qu’Israël peut être vaincu. Cela n’aide pas le processus de paix. Israël a besoin de changer sa stratégie », a conclu le Général Moshe Ya'alon.

Concluons, justement. Le mardi 22 janvier, le Commissaire européen pour la Justice, la Paix et la Sécurité Frano Frattini, l’ancien ambassadeur américain auprès de l’ONU John Bolton, le chef terroriste du Hamas terré en Syrie Khaled Meshal, le directeur palestinien de la centrale électrique de la ville de Gaza Derar Abu Sissi et le Général israélien Moshe Ya'alon ont effectués, tous les cinq, le même jour, d’importantes déclarations. Résultat ? Pas un mot dans les téléjournaux le mardi 22 janvier le soir. Et pas une ligne dans les quotidiens le mercredi 23 janvier le matin. En revanche, les télévisions et la presse, nous brisent les nerfs, je pèse mes mots, tous les jours, du matin au soir, avec les mêmes informations, très sélectives et très orientées, sur ce qui, selon elles, se passe, dans la bande de Gaza. Pourquoi ? Parce que la presse écrite et audiovisuelle européenne hait Israël. Et que du fait de cette haine, la presse écrite et audiovisuelle européenne est tout naturellement judéophobe.

Nota Bene : concernant les informations condensées ci-dessus, on trouvera des informations plus détaillées, en anglais, notamment sur
http://www.imra.org.il/

Dernière minute : ce n’est pas la population civile de la bande de Gaza mais le Hamas qui a fait péter le mur qui sépare la bande de Gaza de l’Egypte. Cela fait des mois que le Hamas tranche le mur métallique à l’aide de coupe torches oxyacéthyléniques. Bien équipés, les tarés du Hamas. Voir le Times :
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/middle_east/article3238615.ece
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