Sarkozy élu Pape par l'ONU

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Michel Garroté

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Jeudi 24 septembre 2009 - 6 Tishri 5770

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Comme c'est amusant. Nous avons entendu, hier mercredi 23 septembre 2009, à l'Assemblée générale (AG) de l'ONU, un certain nombre de chefs d'Etats. Parmi eux, il y avait, entre autre, deux dictateurs terroristes, sanguinaires, grotesques et bouffons : Ahmadinejad et Kadhafi. A l'heure où certains se gargarisent avec un nouveau projet - un de plus - nouveau projet de "réforme de l'ONU", j'aurais tant aimé que ce projet de réforme aborde le problème des nazislamistes hallucinés pouvant - en toute impunité - tenir devant l'AG de l'ONU des propos abjects et déjantés. Je pense bien sûr à Kadhafi et, surtout, à Ahmadinejad.

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Or, voici ce que raconte hier mercredi - devant l'AG de l'ONU - Sarkozy, président d'une démocratie occidentale : "La crise nous oblige à faire preuve d'imagination et d'audace (...) dans la politique, dans l'économie, dans l'environnement, la nécessité d'une nouvelle gouvernance mondiale s'impose à nous (ndmg : de quel droit Sarkozy réclame-t-il un gouvernement mondial ?). (...) Il est inacceptable que le continent africain n'ait pas un membre permanent au Conseil de sécurité (ndmg : c'est ce que Kadhafi vient de revendiquer), ou que le continent sud-américain avec cette grande puissance qu'est le Brésil (ndmg : auquel Sarkozy essaye actuellement de fourguer des avions de combat français) ou l'Inde avec son milliard d'habitants ou encore le Japon ou l'Allemagne en soient exclus".

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Sarkozy ajoute : "Alors mettons-nous d'accord avant la fin de cette année (ndmg : parce qu'en plus Sarkozy s'arroge le droit de fixer un délai), au moins sur une réforme provisoire (ndmg : c'est le financement de l'ONU par nos impôts qui exige une réforme urgente). Il en va de la légitimité de l'ONU (ndmg : donc selon Sarkozy, l'ONU n'aura pas de légitimité tant qu'elle n'appliquera pas les recommandations burlesques de Kadhafi), de sa capacité à agir dans un moment où le monde a tant besoin que la communauté internationale (ndmg : la "communauté internationale" est le terme politiquement correct pour dire "hauts fonctionnaires internationaux de l'ONU") tout entière se mobilise pour relever des défis sans précédent. (...) Nous avons le devoir d'inventer un monde nouveau" (ndmg : Sarkozy parle de "monde nouveau", un terme anthropologique normalement réservé aux autorités spirituelles ; Sarkozy est-il devenu un messie à la fois temporel et virtuel ?).

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Ironie du sort, Kadhafi, à l'AG de l'ONU, vient de réclamer aux démocraties occidentales 7770 milliards de dollars à titre de réparation pour l'ère dite coloniale. Je note à ce propos que l'Afrique, en 50 ans, a empoché 1000 milliards d'aide occidentale que les dictateurs africains ont gérés à leur façon. A la lumière des discours de Kadhafi (qui se voit déjà membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU) et de Ahmadinejad (qui ces jours-ci surpasse Hitler dans son analyse de la "question juive"....), le "gouvernement onusiaque mondial" proposé par Sarkozy reviendrait à donner le pouvoir - exercé sur l'humanité - à une coalition qui se composerait des pays latino-américains dirigés par des régimes de gauche et d'extrême-gauche, des pays membres de la Ligue arabe et des pays membres de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI).

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En lieu et place de l'actuel Conseil de Sécurité de l'ONU, nous aurions droit à une assemblée ubuesque dominée par des individus tels que Ahmadinejad, Kadhafi et Hugo Chavez. C'est un peu comme si l'on avait décidé, en 1939, de maintenir en vie à tout prix la Société des Nations (la SDN, ancêtre de l'ONU), et d'en confier la "gouvernance mondiale", notamment à Hitler, Mussolini, Chamberlain, Hiro Ito et Pétain....

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