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jeudi 12 février 2009

France - Etude comique sur la délinquance

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Miguel Garroté, jeudi 12 février 2009
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http://monde-info.blogspot.com
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En France, depuis 70 ans ou plus, peut-être même depuis beaucoup plus longtemps, nous avons un problème anthropologique majeur : l’anachronisme. Entre Pétain qui lança une révolution nationale, mais sous occupation allemande ; et de Gaulle qui fit de la résistance, mais depuis Londres et en compliquant inutilement la tâche des Britanniques et des Américains ; entre celui-ci et celui-là, nous avons eu et nous avons encore notre lot quotidien d’anachronisme. Le dernier anachronisme, en date d’aujourd’hui jeudi, est une étude dont le seul et unique objectif est de nier que les zones islamiques de non-droit puissent produire une forme spécifique de délinquance. C’est la méthode Coué version comique. A ce propos, je reproduis ci-dessous une dépêche de l’AFP parue sur lexpress.fr, dépêche avec quelques petits commentaires de mon cru entre parenthèses.
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Ainsi donc, aujourd’hui jeudi 12 février 2009, l’Agence France Presse, sur lexpress.fr, raconte : « Une étude qualitative sur le phénomène des bandes à Paris, récemment remise au procureur de la République, souligne ‘un durcissement des affrontements’ entre des groupes ‘de plus en plus jeunes’, souvent armés, et s'identifiant à un quartier. Cette étude de 56 pages, commandée par le procureur Jean-Claude Marin, et que l'AFP a pu consulter, a été réalisée par la directrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) Françoise Duvignau et le commissaire François Michel Delécolle à partir de données extraites du traitement pénal de cette forme de délinquance à Paris entre 2006 et 2008 (Note de Miguel Garroté : deux phrases biscornues et interminables pour finir par admettre qu’il s’agit tout simplement de délinquance).
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‘La capitale n'est pas à l'abri d'un apport de violences par ses propres groupes de jeunes et la plupart des arrondissements sont concernés par des faits de plus ou moins grande importance’, préviennent les deux rapporteurs (Note de Miguel Garroté : « n'est pas à l'abri d'un apport de violences par ses propres groupes de jeunes », notez le vocable usité en l’espèce, on nous suggère que cet « apport » de violence est local, indigène et souchien).
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Quantitativement, le nombre d'affrontements entre bandes à Paris est resté stable (35 en 2008, selon le parquet, contre 37 en 2007, selon la préfecture de police) même si le phénomène a connu une accélération en fin d'année (Note de Miguel Garroté : on nous cite les chiffres du parquet pour 2008 mais les chiffres de la police pour 2007 ce qui sans doute permet de raconter que la délinquance aurait soi-disant diminué).
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‘Le phénomène semble s'être amplifié dans les quatre derniers mois de 2008 avec une vingtaine de faits dont certains se sont conclus par la mort de l'un des protagonistes’, précise l'étude (Note de Miguel Garroté : la mort de l'un des « protagonistes », quel tact dans les formules, comme s’il s’agissait d’un film et non d’un fait).
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‘Les événements les plus récents ont mis en évidence une augmentation des affrontements entre bandes implantées de part et d'autre du périphérique’, notent les rapporteurs qui constatent ‘un durcissement, marqué par l'usage fréquent d'armes en tous genres, entre des protagonistes de plus en plus jeunes’. ‘Les membres des groupes transportent systématiquement des armes (...) dont ils se servent de plus en plus souvent pour régler des différends proches des règlements de comptes : machettes, hachoirs, couteaux à cran d'arrêt, barres de fer, tessons de bouteille’, détaille l'étude. Sur la composition de ces bandes, les rapporteurs notent que l'intégration à un groupe ‘ne repose que très rarement sur des bases ethniques’. ‘Le multiculturalisme n'est pas un enjeu (...) l'identité qu'ils défendent semble être celui du quartier (Note de Miguel Garroté : l’identité…« semble être »…du quartier, formule à la fois mal orthographiée et prudente, mais formule surtout démentie par les mots utilisés deux phrases plus haut, notamment « machettes » et « hachoirs »).
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La dimension générationnelle et sociale domine sur la composante ethnique ou religieuse’, écrivent-ils (Note de Miguel Garroté : « générationnelle et sociale », c’est donc le terme sociologiquement et générationnellement correct pour parler de jeunes d’origine islamique). ‘Il est difficile de donner un nombre de participants, tant la bande parisienne est (...) une sorte de nébuleuse’ (Note de Miguel Garroté : « une sorte de nébuleuse », sauf que les images à la télévision et sur Internet révèlent une « nébuleuse » assez facile à identifier ; le nombre de Bretons armés de machettes reste somme toute assez restreint), note l'étude selon laquelle les adolescents peuvent être attirés par les bandes pour ‘satisfaire un besoin de protection (Note de Miguel Garroté : et les cibles de la délinquance, ont-elles droit à une quelconque protection ?) ou de sensations fortes, éprouver un sentiment de puissance, de confiance et de contrôle, réaliser des gains matériels, éprouver un sentiment d'appartenance et pour la majorité d'entre eux, être accepté’.
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Enumérant l'éventail des infractions perpétrées par ces bandes, dont le trafic de stupéfiants, les rapporteurs soulignent combien le groupe ‘a pour effet de diluer les responsabilités et à amener une conscience très partielle des conséquence des actions collectives’ » (Note de Miguel Garroté : l’AFP achève en apothéose sa dépêche sur cette fameuse et fumeuse étude ; les délinquants sont certes des trafiquants de stupéfiants ; mais c’est dans « l'éventail des infractions perpétrées » et les pauvres délinquants voient leur responsabilité individuelle diluée car il s’agit de délinquance collective ; j’ai eu ma dose d’idioties pour aujourd’hui ; je passe à autre chose ; sans quoi je pète une durite, à plus tard).
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© 2009 Miguel Garroté
http://monde-info.blogspot.com
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