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Miguel Garroté, mercredi 21 janvier 2009 – Ci-dessous, l’on trouvera quelques réflexions – et quelques citations – suite à la sortie de Gaza de tsahal ; suite à l’entrée à la Maison Blanche d’Obama ; et suite à la parution d’un livre qui voudrait conjurer la pensée officielle. Obama a donc fait hier son discours d’investiture et dans la presse on se gargarise avec le bilan de l’ère Bush. Dans ce cadre, quelques commentaires de journalistes et de chercheurs n’en demeurent pas moins intéressants (cf. Indira Lakshmanan, Ramon Perez-Maura et Walid Phares). Le dernier soldat israélien a quitté la bande de Gaza et l’on ignore ce qu’il adviendra – ou n’adviendra pas – du Hamas (cf. Caroline Glick). Un livre collectif semble conjurer la pensée officielle (cf. Gwen Garnier-Duguy).
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USA – Dans son discours hier mardi, Obama a clairement évoqué le fait que les USA sont en guerre avec le terrorisme et qu’ils allaient vaincre celui-ci (we will defeat you). Sur les questions de sécurité, sur la terreur islamique, sur le rôle des USA dans ce contexte, le discours prononcé hier par Obama, ressemblait plus à ceux de Bush, ou même de Reagan, qu’aux discours de ce même Obama durant sa campagne électorale.
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S’il est vrai que dans son discours d’hier Obama a tendu la main au monde musulman, il n’en demeure pas moins que sur la terreur islamique, il a été d’une fermeté plus « républicaine » que « démocrate ». On ne peut pas en tirer des conclusions à ce stade, mais le fait, en soi, méritait, au moins, d’être ici mentionné. Aujourd’hui mardi, les réflexions de Indira Lakshmanan de l’agence de presse anglophone Bloomberg et les réflexions de Ramon Perez-Maura du quotidien espagnol ABC vont dans ce sens-là et sortent ainsi des sentiers battus.
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Le bilan stratégique de la Présidence Georges W. Bush sera très certainement – encore et toujours… – critiqué à l’avenir, ne serait-ce que pour pouvoir ainsi disculper Obama de ses (éventuelles ?) erreurs présentes et futures. Voyons un peu cela. Afghanistan : avoir renversé le gouvernement Taliban et avoir éjecté Al Qaeda hors du pays sont et resteront deux victoires. Pakistan : la pression maintenue sur le Pakistan afin qu’il contienne Al Qaeda et les Taliban était judicieuse, mais elle devra augmenter si l’on veut éradiquer le problème. Iraq : dégommer les génocidaires Saddam et son Ali le chimique qui utilisaient des ADM contre leur propre peuple était un devoir moral ; cela dit, un « surge » efficace a été mis en place tardivement ; et les pressions sur l’Iran et sur la Syrie se sont ramollies parce que freinées par l’Administration américaine pas si « Bush » que ça. Liban : l’armée syrienne est boutée hors du Pays du Cèdre mais le Hezbollah a pris le relais. Conflit israélo-arabe : la politique de la terreur du Hamas a pris un coup dur – mais pas mortel – à ce stade et on le doit à Israël et non aux USA ; le rapprochement entre Israël et l’Autorité palestinienne dans la lutte contre le Hamas est une bonne tactique à court terme, mais pas forcément une bonne stratégie à moyen et long terme. Sur ces thèmes, je conseille la lecture de l’analyse (que je partage en partie seulement, mais qui reste, selon moi, globalement bonne) de Walid Phares, chercheur de la Foundation for Defence of Democraties, analyse intitulée Bush Will Be Vindicated in the War on Terror et publiée sur The Fox Forum ainsi que sur www.defenddemocracy.org .
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ISRAEL – Les agences, dont Guysen, confirment que tous les soldats de Tsahal se sont retirés de la bande de Gaza. Ils restent cependant déployés en bordure de la bande de Gaza pour prévenir toute attaque.
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Miguel Garroté, mercredi 21 janvier 2009 – Ci-dessous, l’on trouvera quelques réflexions – et quelques citations – suite à la sortie de Gaza de tsahal ; suite à l’entrée à la Maison Blanche d’Obama ; et suite à la parution d’un livre qui voudrait conjurer la pensée officielle. Obama a donc fait hier son discours d’investiture et dans la presse on se gargarise avec le bilan de l’ère Bush. Dans ce cadre, quelques commentaires de journalistes et de chercheurs n’en demeurent pas moins intéressants (cf. Indira Lakshmanan, Ramon Perez-Maura et Walid Phares). Le dernier soldat israélien a quitté la bande de Gaza et l’on ignore ce qu’il adviendra – ou n’adviendra pas – du Hamas (cf. Caroline Glick). Un livre collectif semble conjurer la pensée officielle (cf. Gwen Garnier-Duguy).
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USA – Dans son discours hier mardi, Obama a clairement évoqué le fait que les USA sont en guerre avec le terrorisme et qu’ils allaient vaincre celui-ci (we will defeat you). Sur les questions de sécurité, sur la terreur islamique, sur le rôle des USA dans ce contexte, le discours prononcé hier par Obama, ressemblait plus à ceux de Bush, ou même de Reagan, qu’aux discours de ce même Obama durant sa campagne électorale.
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S’il est vrai que dans son discours d’hier Obama a tendu la main au monde musulman, il n’en demeure pas moins que sur la terreur islamique, il a été d’une fermeté plus « républicaine » que « démocrate ». On ne peut pas en tirer des conclusions à ce stade, mais le fait, en soi, méritait, au moins, d’être ici mentionné. Aujourd’hui mardi, les réflexions de Indira Lakshmanan de l’agence de presse anglophone Bloomberg et les réflexions de Ramon Perez-Maura du quotidien espagnol ABC vont dans ce sens-là et sortent ainsi des sentiers battus.
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Le bilan stratégique de la Présidence Georges W. Bush sera très certainement – encore et toujours… – critiqué à l’avenir, ne serait-ce que pour pouvoir ainsi disculper Obama de ses (éventuelles ?) erreurs présentes et futures. Voyons un peu cela. Afghanistan : avoir renversé le gouvernement Taliban et avoir éjecté Al Qaeda hors du pays sont et resteront deux victoires. Pakistan : la pression maintenue sur le Pakistan afin qu’il contienne Al Qaeda et les Taliban était judicieuse, mais elle devra augmenter si l’on veut éradiquer le problème. Iraq : dégommer les génocidaires Saddam et son Ali le chimique qui utilisaient des ADM contre leur propre peuple était un devoir moral ; cela dit, un « surge » efficace a été mis en place tardivement ; et les pressions sur l’Iran et sur la Syrie se sont ramollies parce que freinées par l’Administration américaine pas si « Bush » que ça. Liban : l’armée syrienne est boutée hors du Pays du Cèdre mais le Hezbollah a pris le relais. Conflit israélo-arabe : la politique de la terreur du Hamas a pris un coup dur – mais pas mortel – à ce stade et on le doit à Israël et non aux USA ; le rapprochement entre Israël et l’Autorité palestinienne dans la lutte contre le Hamas est une bonne tactique à court terme, mais pas forcément une bonne stratégie à moyen et long terme. Sur ces thèmes, je conseille la lecture de l’analyse (que je partage en partie seulement, mais qui reste, selon moi, globalement bonne) de Walid Phares, chercheur de la Foundation for Defence of Democraties, analyse intitulée Bush Will Be Vindicated in the War on Terror et publiée sur The Fox Forum ainsi que sur www.defenddemocracy.org .
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ISRAEL – Les agences, dont Guysen, confirment que tous les soldats de Tsahal se sont retirés de la bande de Gaza. Ils restent cependant déployés en bordure de la bande de Gaza pour prévenir toute attaque.
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Les agences, dont Guysen, précisent que Tsahal ripostera à toute escalade. Des terroristes palestiniens ont tiré, hier mardi 20 janvier – depuis la bande de Gaza – douze obus de mortier en direction d'Israël, violant ainsi le fragile cessez-le-feu.
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L’opération israélienne dans la bande de Gaza devrait garantir à Israël quelques mois de sécurité dans sa moitié Sud, avant que le Hamas ne soit à nouveau en mesure de tirer ses engins de mort. C’est durant ces quelques mois que le prochain gouvernement israélien affrontera les problèmes du trafic d’armes vers Gaza, de la menace du Hezbollah depuis le Sud-Liban, de la menace du nucléaire iranien et d’un éventuel changement d’attitude de la nouvelle Administration Obama envers l’Iran et envers la Syrie, changement d’attitude au détriment de la sécurité d’Israël. Dans ce contexte, je ne peux que recommander la lecture du dernier article de Caroline Glick paru dans le quotidien anglophone Jerusalem Post.
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PENSÉE OFFICIELLE CONJUREE ? – Gwen Garnier-Duguy, qui a dirigé l'ouvrage collectif « Oser agir chrétien » (1), à propos de ce livre face à Mai 68, déclare, sur E.S.M. : « Il me semble que ce livre révèle d'abord, d'une façon générale, l'émergence d'une jeunesse intellectuelle chrétienne qui entend prendre part aux grandes questions et aux grands débats qui s'abattent sur la société. Exit le travail de sape effectué par la génération de Mai 68 qui, en fait de génération, n'a engendré que du vide. La peur de la disqualification par la pensée officielle est conjurée. Une volonté réelle de construire un monde soulagé des défauts du passé se fait jour. (…) Il ressort ensuite que le christianisme est un réel agent de métamorphose. Quelque chose court à travers toutes ces voix, qui rafraîchit l'image que l'on se fait d'un christianisme bigot, ravi de la crèche. En regard d'une bourgeoisie chrétienne qui neutralise la force de rébellion du message christique, en regard d'un monde laïcard qui s'ingénie à déconstruire l'Homme et le monde, les voix dans ce livre forment un étoilement de propositions, philosophiques, morales, théologiques, sociales, artistiques, politiques qui redonnent une vision adulte de l'existence humaine. La dimension théologale est appelée à tous les étages du grand corps d'humanité, du coup recentré sur la nécessité de construire du sens qui élève ».
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Copyright Miguel Garroté 2009
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(1) « Oser agir chrétien », dirigé par Gwen Garnier-Duguy, La Nef, 2008, 228 pages, 22 € (avec Thierry Ardisson, Matthieu Baumier, Maxence Caron, Thibaud Collin, Philippe Conte, Paul-Marie Couteaux, Damien Gangloff, Al-dric van Gaver, Falk van Gaver, Christophe Geffroy, Pierre Gelin, Jacques de Guillebon, Fabrice Hadjadj, Henry Le Bal, François Le Forestier, Roberto Mangu, Alain Santacreu, François Taillandier et François Tranchant).
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L’opération israélienne dans la bande de Gaza devrait garantir à Israël quelques mois de sécurité dans sa moitié Sud, avant que le Hamas ne soit à nouveau en mesure de tirer ses engins de mort. C’est durant ces quelques mois que le prochain gouvernement israélien affrontera les problèmes du trafic d’armes vers Gaza, de la menace du Hezbollah depuis le Sud-Liban, de la menace du nucléaire iranien et d’un éventuel changement d’attitude de la nouvelle Administration Obama envers l’Iran et envers la Syrie, changement d’attitude au détriment de la sécurité d’Israël. Dans ce contexte, je ne peux que recommander la lecture du dernier article de Caroline Glick paru dans le quotidien anglophone Jerusalem Post.
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PENSÉE OFFICIELLE CONJUREE ? – Gwen Garnier-Duguy, qui a dirigé l'ouvrage collectif « Oser agir chrétien » (1), à propos de ce livre face à Mai 68, déclare, sur E.S.M. : « Il me semble que ce livre révèle d'abord, d'une façon générale, l'émergence d'une jeunesse intellectuelle chrétienne qui entend prendre part aux grandes questions et aux grands débats qui s'abattent sur la société. Exit le travail de sape effectué par la génération de Mai 68 qui, en fait de génération, n'a engendré que du vide. La peur de la disqualification par la pensée officielle est conjurée. Une volonté réelle de construire un monde soulagé des défauts du passé se fait jour. (…) Il ressort ensuite que le christianisme est un réel agent de métamorphose. Quelque chose court à travers toutes ces voix, qui rafraîchit l'image que l'on se fait d'un christianisme bigot, ravi de la crèche. En regard d'une bourgeoisie chrétienne qui neutralise la force de rébellion du message christique, en regard d'un monde laïcard qui s'ingénie à déconstruire l'Homme et le monde, les voix dans ce livre forment un étoilement de propositions, philosophiques, morales, théologiques, sociales, artistiques, politiques qui redonnent une vision adulte de l'existence humaine. La dimension théologale est appelée à tous les étages du grand corps d'humanité, du coup recentré sur la nécessité de construire du sens qui élève ».
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Copyright Miguel Garroté 2009
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(1) « Oser agir chrétien », dirigé par Gwen Garnier-Duguy, La Nef, 2008, 228 pages, 22 € (avec Thierry Ardisson, Matthieu Baumier, Maxence Caron, Thibaud Collin, Philippe Conte, Paul-Marie Couteaux, Damien Gangloff, Al-dric van Gaver, Falk van Gaver, Christophe Geffroy, Pierre Gelin, Jacques de Guillebon, Fabrice Hadjadj, Henry Le Bal, François Le Forestier, Roberto Mangu, Alain Santacreu, François Taillandier et François Tranchant).
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