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Miguel Garroté – Comme s’est amusant. Ces derniers mois, plusieurs d’entre nous, par exemple Claude Reichman, Ivan Rioufol, Guy Millière et moi-même, nous sommes penché sur le profil psychologique de Sarkozy. Or, je tombe aujourd’hui jeudi 4 décembre 2008 sur une révélation qui tendrait à corroborer nos analyses, pour dire le moins. En effet, Pascal Riché, sur Rue89, nous révèle les propos - un brin hallucinants - tenus par Sarkozy, propos que voici (début de l’article de Pascal Riché) : « Qui ment ? Le magazine tchèque Reflex a publié le transcript d'une discussion qui aurait eu lieu entre Nicolas Sarkozy et le Premier ministre Mirek Topolanek, à Paris, le 31 octobre dernier, au cours d'un "déjeuner de travail". Discussion plutôt débridée, si l'on en croit ce verbatim tiré d'un document de l'ambassade tchèque à Paris (note de Miguel Garroté : les faits énoncés ci-après confirment l’authenticité de ce document). Le contexte : la République tchèque doit prendre la présidence européenne en janvier. Sarkozy est soupçonné de mettre en doute ses capacités à diriger l'Europe par temps de crise.
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Le déjeuner doit permettre d'arrondir les angles entre les deux pays. Sarkozy s'emploie à convaincre son hôte de le laisser coprésider l’Union pour la Méditerranée, son bébé en gestation. Sarkozy sort les grands arguments : "Tu sais ce que c’est d’être seul face à tous les Arabes ? De les avoir au téléphone ? Ils sont terribles, je te jure. Le président algérien Bouteflika, le Tunisien, le roi marocain, la Lybie, Israël (sic). Un travail fou". Autrement dit : laisse moi faire le boulot, je connais. Pendant la discussion rapportée dans le document, le vice-Premier ministre tchèque Alexandr Vondra, présent lui aussi, cherche à savoir ce que son pays aura en retour : "Bien, nous aiderons la France à nourrir l’enfant de la Méditerranée (l'Union en gestation). Et qui va donner à manger à l’Est ? L’Allemagne, la Suède ou la Pologne ?". "Ce sera la République tchèque, répond Sarkozy. Vous pourrez toujours compter sur le soutien de la France. (...) Tu penses sérieusement que je donnerais la priorité à Angela ?".
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Reflex a publié la page de garde du document, avec papier à en-tête de l’ambassade tchèque à Paris (selon le quotidien Mladá fronta Dnes, le magazine a obtenu le document d'un "diplomate haut placé"). Dans son éditorial, le rédacteur en chef du magazine, content de son bon coup, prévient le lecteur tchèque : "Vous allez avoir l’impression que la délégation tchèque a négocié avec le représentant d’une civilisation extra-terrestre". La publication de la discussion martienne, on peut le comprendre, a soulevé un certain émoi en République tchèque, en Algérie et dans d'autres pays arabes (mais curieusement très peu en France). A Paris comme à Prague, une véritable salve de démentis a donc été déclenchée pour stopper l'incendie. Franck Louvrier, porte-parole de Nicolas Sarkozy entrevoit un complot : "Cette histoire est une invention complète. Je ne sais pas d’où cela vient mais je suppose qu’il s’agit de quelqu’un qui veut nuire aux intérêts français. J’ajoute qu’à ce jour, nous n’avons reçu aucune excuse du gouvernement tchèque" (cité par Métro).
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Karel Schwarzenberg, le ministre tchèque des Affaires étrangères, n'accuse pas Reflex d'avoir inventé l'histoire : c'est vers l'ambassade tchèque qu'il fronce les sourcils, tout en présentant, dans un communiqué, de plates excuses : "A l'évidence quelqu'un, dans nos services, a fait une erreur. Nous avons ouvert une enquête". Pavel Fischer, ambassadeur tchèque à Paris, joue les témoins de moralité : il a assisté à l'entretien Topolanek-Sarkozy et conteste la véracité des propos rapportés par Reflex : "C'est une pièce de théâtre". Selon l'Elysée, "l'incident est clos". En République tchèque, pourtant, le président de la République, le très anti-européen Vaclav Klaus, rival du Premier ministre, refuse de croire à l'officielle version. Il a ainsi déclaré au journal Mlada fronta Dnes qu'il n'avait "aucun doute" sur l'authenticité du transcript. A Prague, c'est lui qu'on soupçonne d'avoir organisé la fuite » (fin de l’article de Pascal Riché).
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Source avec toutes les références sur :
http://www.rue89.com/2008/12/03/sarkozy-et-les-arabes-pataques-entre-paris-et-prague
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Miguel Garroté – Comme s’est amusant. Ces derniers mois, plusieurs d’entre nous, par exemple Claude Reichman, Ivan Rioufol, Guy Millière et moi-même, nous sommes penché sur le profil psychologique de Sarkozy. Or, je tombe aujourd’hui jeudi 4 décembre 2008 sur une révélation qui tendrait à corroborer nos analyses, pour dire le moins. En effet, Pascal Riché, sur Rue89, nous révèle les propos - un brin hallucinants - tenus par Sarkozy, propos que voici (début de l’article de Pascal Riché) : « Qui ment ? Le magazine tchèque Reflex a publié le transcript d'une discussion qui aurait eu lieu entre Nicolas Sarkozy et le Premier ministre Mirek Topolanek, à Paris, le 31 octobre dernier, au cours d'un "déjeuner de travail". Discussion plutôt débridée, si l'on en croit ce verbatim tiré d'un document de l'ambassade tchèque à Paris (note de Miguel Garroté : les faits énoncés ci-après confirment l’authenticité de ce document). Le contexte : la République tchèque doit prendre la présidence européenne en janvier. Sarkozy est soupçonné de mettre en doute ses capacités à diriger l'Europe par temps de crise.
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Le déjeuner doit permettre d'arrondir les angles entre les deux pays. Sarkozy s'emploie à convaincre son hôte de le laisser coprésider l’Union pour la Méditerranée, son bébé en gestation. Sarkozy sort les grands arguments : "Tu sais ce que c’est d’être seul face à tous les Arabes ? De les avoir au téléphone ? Ils sont terribles, je te jure. Le président algérien Bouteflika, le Tunisien, le roi marocain, la Lybie, Israël (sic). Un travail fou". Autrement dit : laisse moi faire le boulot, je connais. Pendant la discussion rapportée dans le document, le vice-Premier ministre tchèque Alexandr Vondra, présent lui aussi, cherche à savoir ce que son pays aura en retour : "Bien, nous aiderons la France à nourrir l’enfant de la Méditerranée (l'Union en gestation). Et qui va donner à manger à l’Est ? L’Allemagne, la Suède ou la Pologne ?". "Ce sera la République tchèque, répond Sarkozy. Vous pourrez toujours compter sur le soutien de la France. (...) Tu penses sérieusement que je donnerais la priorité à Angela ?".
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Reflex a publié la page de garde du document, avec papier à en-tête de l’ambassade tchèque à Paris (selon le quotidien Mladá fronta Dnes, le magazine a obtenu le document d'un "diplomate haut placé"). Dans son éditorial, le rédacteur en chef du magazine, content de son bon coup, prévient le lecteur tchèque : "Vous allez avoir l’impression que la délégation tchèque a négocié avec le représentant d’une civilisation extra-terrestre". La publication de la discussion martienne, on peut le comprendre, a soulevé un certain émoi en République tchèque, en Algérie et dans d'autres pays arabes (mais curieusement très peu en France). A Paris comme à Prague, une véritable salve de démentis a donc été déclenchée pour stopper l'incendie. Franck Louvrier, porte-parole de Nicolas Sarkozy entrevoit un complot : "Cette histoire est une invention complète. Je ne sais pas d’où cela vient mais je suppose qu’il s’agit de quelqu’un qui veut nuire aux intérêts français. J’ajoute qu’à ce jour, nous n’avons reçu aucune excuse du gouvernement tchèque" (cité par Métro).
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Karel Schwarzenberg, le ministre tchèque des Affaires étrangères, n'accuse pas Reflex d'avoir inventé l'histoire : c'est vers l'ambassade tchèque qu'il fronce les sourcils, tout en présentant, dans un communiqué, de plates excuses : "A l'évidence quelqu'un, dans nos services, a fait une erreur. Nous avons ouvert une enquête". Pavel Fischer, ambassadeur tchèque à Paris, joue les témoins de moralité : il a assisté à l'entretien Topolanek-Sarkozy et conteste la véracité des propos rapportés par Reflex : "C'est une pièce de théâtre". Selon l'Elysée, "l'incident est clos". En République tchèque, pourtant, le président de la République, le très anti-européen Vaclav Klaus, rival du Premier ministre, refuse de croire à l'officielle version. Il a ainsi déclaré au journal Mlada fronta Dnes qu'il n'avait "aucun doute" sur l'authenticité du transcript. A Prague, c'est lui qu'on soupçonne d'avoir organisé la fuite » (fin de l’article de Pascal Riché).
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Source avec toutes les références sur :
http://www.rue89.com/2008/12/03/sarkozy-et-les-arabes-pataques-entre-paris-et-prague
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