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jeudi 25 décembre 2008

Homélie de Benoît XVI pour la Nativité

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© Miguel Garroté et Libreria Editrice Vaticana – Hier à minuit Benoît XVI a célébré la messe de la Nativité et il a prononcé l’Homélie suivante, en s’appuyant notamment sur les Psaumes (synthèse de MG) : « ‘Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Lui, il siège là-haut. Mais il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre’. Ainsi chante Israël dans un de ses Psaumes (112 [113 ], 5-6), où il exalte à la fois la grandeur de Dieu et sa proximité bienveillante à l’égard des hommes. Dieu demeure dans les hauteurs, mais il se penche vers le bas. Dieu est immensément grand et bien au-dessus de nous. C’est là la première expérience de l’homme. La distance semble infinie. Le Créateur de l’univers, Celui qui conduit tout, est très loin de nous : c’est ce qui paraît tout d’abord ».
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« Mais ensuite vient l’expérience surprenante : Celui auquel rien n’est égal, qui ‘siège là-haut’, Celui-ci regarde vers le bas, Il se penche vers le bas. Il nous voit. Ce regard de Dieu vers en bas est plus qu’un regard d’en haut. Le regard de Dieu est un agir. Le fait qu’Il me voit, qu’il me regarde, me transforme. Ainsi le Psaume continue-t-il immédiatement : ‘De la poussière il relève le faible’. Par son regard vers le bas il me relève, avec bienveillance il me prend par la main et m’aide à m’élever, moi précisément, du bas vers le haut ».
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« Le récit de Noël selon saint Luc nous raconte que Dieu a soulevé un peu le voile derrière lequel il se cache, d’abord devant des personnes de très basse condition, devant les bergers qui dans les champs autour de Bethléem gardaient leurs troupeaux. Luc nous dit que ces personnes ‘veillaient’. Nous pouvons ainsi nous sentir ramenés à un thème central du message de Jésus dans lequel revient l’invitation à la vigilance. Enveloppés de la nuée sainte, les bergers écoutent le Cantique de Louange des Anges : ‘Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime’. Nous pouvons probablement dire que, selon la structure de la poésie juive, ce double verset dans ses deux parties dit au fond la même chose selon un point de vue différent ».
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« La gloire de Dieu est au plus haut des cieux, mais sa gloire est sur la terre, elle est la gloire de l’humilité et de l’amour. Et encore : la gloire de Dieu est la paix. Le théologien Guillaume de Saint Thierry a affirmé : Dieu – à partir d’Adam – a vu que sa grandeur provoquait chez l’homme une résistance ; que l’homme se sent limité dans son être même et menacé dans sa liberté. C’est pourquoi Dieu a choisi une voie nouvelle. Il est devenu enfant. Ce n’est qu’à travers la conversion des cœurs, ce n’est qu’à travers un changement au plus intime de l’homme que peut être dépassée la cause de tout mal. Ce n’est que si les hommes changent, que change le monde et, pour changer, les hommes ont besoin de la lumière qui vient de Dieu, de cette lumière qui, de façon si inattendue, est entrée dans notre nuit ».
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« Dans le Psaume 95 [96], Israël, et avec lui l’Église, louent la grandeur de Dieu qui se manifeste dans la création. Toutes les créatures sont appelées à faire leur ce Chant de Louange, où se trouve aussi cette invitation : ‘Que les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient’ (Psaume 95 v. [96], 12). L’Église lit également ce psaume comme une prophétie et, à la fois, comme un devoir. Le Chant de Louange évoque, en son sens le plus profond, Celui qui est l’arbre même de la vie retrouvée. Dans la foi en Lui, nous recevons la vie ».
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© Copyright 2008 Miguel Garroté
http://monde-info.blogspot.com et Libreria Editrice Vaticana.
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