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mardi 30 décembre 2008

2008 - Pensées de fin d'Année

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Miguel Garroté – Je reproduis, ci-dessous, quelques articles de mon cru, articles parus au cours de l’année 2008 qui s’achève. Ces articles contiennent les quelques pensées que j’aurais pu reformuler en cette fin d’année. Mais pourquoi réécrire ce qui a déjà été écrit et encore écrit ? Celles et ceux qui n’ont pas toujours trouvé le temps de lire, au cour de 2008, trouveront ci-dessous - je le souhaite - quelques informations et quelques commentaires éclairants.
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Israël - Le 3 janvier 2008, j’écrivais que Martin Birnbaum, sur LibertyVox, se demande, à juste titre, ce que la France attend d’Israël ? Et Martin Birnbaum donne la seule réponse qui colle à la réalité : la France veut l’apaisement. La France veut qu’Israël rende les territoires qui permettraient, de créer, un Etat palestinien, avec la bande de Gaza réunie à la Cisjordanie, chose jamais faite dans l’histoire de la région. La France veut, aussi, qu’Israël aide Mahmoud Abbas, chef de l’autorité palestinienne. Martin Birnbaum constate – et c’est la triste réalité – que la realpolitik de la France « la pousse à tenter de rallier à sa position tout ceux qui, en Europe, penchent depuis longtemps du côté des palestiniens, des pays arabes et, tout dernièrement, du côté de l’Iran ». Et Birnbaum de poser la question suivante et d’y répondre : « Mais comment peut-on faire la paix avec des gens qui veulent vous tuer ? Réponse : on ne peut pas. Et tant pis si l’Europe et le reste du monde font semblant de ne pas comprendre les objectifs de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas qui se résument à vouloir la destruction d’Israël ». Et Birnbaum touche le point sensible en demandant : « La peur (ndlr de la France) de perdre certaines de ses positions économiques dans le monde arabe ou le souhait (depuis De Gaulle) de s’associer au monde arabo-musulman pour faire pièce à l’empire américain, valent-ils le prix de la disparition d’Israël ? ».
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Shoah - Le 5 janvier, à la question « Pensez-vous que la négation de la shoah est une liberté d'expression ou un délit raciste ? », je répondais : Ce n’est pas une question de liberté d’expression. C’est une question de conscience. Il y a eu et il y a encore des génocides. Il y a eu le génocide arménien. Il y a le génocide du Darfour. Sur une échelle plus grande et sur une période plus longue, il y a eu les 100 millions de victimes du communisme dans le monde entre 1917 et 1992. Cependant, il demeure ce que j’appelle l’exception de la shoah. Et en conscience, je ne peux pas tolérer la négation de cette exception qu’est la shoah. Parce que, justement, c’est une question de conscience et non pas une question de liberté d’expression. Pourquoi, en conscience, dis-je qu’il y a l’exception de la shoah ? C’est très simple. Certes, il y a eu et il y a encore des génocides. Certes, le communisme a fait plus de victimes que le national-socialisme. Mais il y a une particularité unique qui est propre à la shoah. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que dans des pays de culture judéo-chrétienne le peuple choisi par Dieu a fait l’objet de déportations et d’exterminations minutieuses, planifiées jusque dans les moindres détails logistiques et administratifs. Des Allemands et des collaborateurs ont organisé cette monstruosité en terre judéo-chrétienne avec la même discipline et la même sérénité que s’il s’agissait des bêtes contaminées, de bovins atteints de la maladie de la vache folle ou de poules atteintes de la grippe aviaire. Après cette monstruosité, ces mêmes Allemands et ces mêmes collaborateurs ont déclaré à leurs juges, qu’ils avaient simplement obéi aux ordres et qu’ils n’avaient pas eu le choix. En ma qualité de catholique et en ma qualité de journaliste, j’ose affirmer ici que nous avons tous une conscience. Et que par conséquent, nous ne pouvons pas dire que nous obéissons simplement aux ordres et que nous n’avons pas le choix. En conscience, nous avons le droit de choisir, le droit de désobéir et le droit de résister. C’est pour cela que la négation de la shoah est non seulement un délit raciste mais une offense envers la mémoire des victimes et une offense envers leurs descendants. De plus, le négationnisme est une offense envers Dieu, car Dieu a choisi le peuple juif. Or, Dieu ne peut ni se tromper ni nous tromper. L’existence du peuple juif et l’existence de l’Etat d’Israël sont les signes concrets de la fidélité de Dieu. Le national-socialisme a voulu supprimer le peuple choisi par Dieu. Autrement dit, le national-socialisme a voulu supprimer Dieu. En voulant supprimer les créatures créées et choisies par le Créateur, le national-socialisme a prétendu supprimer le Créateur lui-même. Un catholique ne peut donc pas assimiler le négationnisme à une liberté d’expression. Ce n’est pas un acte libre que de nier la shoah. C’est au contraire une forme diabolique d’esclavage. Un négationniste de la shoah est un esclave du Mal absolu et un esclave de la fausse liberté. La vraie liberté, la liberté intérieure, la liberté en conscience et la liberté de conscience, face à l’exception de la shoah, c’est la liberté de dire, en conscience, que la shoah est une exception et que cette exception ne peut pas tolérer l’intolérable, c’est à dire que cette exception ne peut pas tolérer le négationnisme. La shoah fut le fruit mauvais d’une société gravement malade. La négation de l’exception de la shoah est, elle aussi, le fruit mauvais d’une société gravement malade.
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Iran - Le 7 janvier 2008, j’écrivais : 1- il me paraît évident qu’Israël doit d’urgence : primo, fixer ses objectifs ; secundo, établir l’ordre de priorité de ses objectifs ; tertio, établir les moyens disponibles, pour atteindre ses objectifs, dans l’ordre de priorité fixé. C’est là la seule stratégie viable face aux dangers énumérés ci-dessus. Il n’est pas nécessaire d’être général quatre étoiles pour s’en convaincre. 2- Israël est menacé par le Hezbollah, le Hamas, les milices de Cisjordanie, l’Egypte, les Arabes israéliens et l’Iran. Ce sont les six objectifs à atteindre. La priorité numéro un, parmi ces six objectifs est l’Iran. Pourquoi ? D’une part, parce que l’Iran finance et arme le Hezbollah, certains éléments du Hamas et certaines milices de Cisjordanie. Et d’autre part, parce que l’Iran détiendra l’arme atomique, ou tout au moins une « bombe sale », en 2009 au plus tard. 3- Le moyen disponible pour atteindre l’Iran, objectif prioritaire, c’est une attaque préventive des installations nucléaires iraniennes. La meilleure étude technique sur des frappes israéliennes contre l’Iran a été réalisée par le très sérieux MIT (Massachusset Institute of Technology). Cette étude établit que l’aviation israélienne dispose des capacités pour détruire en Iran des cibles souterraines. Le trajet passerait par la Turquie, le long de la frontière syrienne. Le ravitaillement se ferait au-dessus de la Méditerranée. La Turquie ne serait pas tentée d’abattre les avions israéliens. L’opération serait menée par vingt-cinq F-15 et vingt-cinq F-16 dotés de bombes pénétrantes d’une précision de trois mètres. Le site d’enrichissement d’uranium de Natanz serait endommagé avec 40 bombes pénétrantes, des BLU-113. Le meilleur moment pour frapper Natanz serait quand les 5000 centrifugeuses seront mises en place mais avant que de l’hexafluorure d’uranium y soit injecté (à cet égard le temps presse...).
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Amour et Guerre - Le 7 février 2008, j’écrivais : Que ce soit sur leblogdrzz, sur rebelles.info ou sur monde-info, la question de la charité, a surgit, à plusieurs reprises, ces derniers mois. Notamment en raison de mon manque de charité, présumé ou réel. J’avais promis, d’y répondre un jour, sans spécifier lequel. Il se trouve que j’y réponds aujourd’hui. Voilà. Je précise, qu’à mon sens – et je ne suis pas seul à le penser – nous sommes en temps de guerre. Or, la charité est un don qui s’incarne dans le réel. La charité aujourd’hui, s’inscrit donc dans un temps particulier, que l’on nomme temps de guerre. En 2006, le public, prend connaissance, de l’encyclique de Benoît XVI, sur la charité. Cette encyclique offre, d’une part, une vision, de l’amour pour le prochain ; et d’autre part, une vision, de l’œuvre de charité, comme accomplissement, du commandement de l’amour. Ce commandement de l’amour, trouve ses racines, en Dieu même qui est Amour. L’encyclique est un texte capital, d’une part, sur l'image chrétienne de Dieu ; et d’autre part, sur l’image de l'homme qui en découle. Cette image chrétienne veut s’opposer, à l’ambiguïté, de la notion d’amour, courante dans le monde d’aujourd’hui. L’encyclique offre, une conception réaliste, de l’amour humain. Cet amour correspond à la totalité – corps, âme et esprit – de l’être humain. Amour de Dieu et amour du prochain sont inséparables. Ils sont un seul commandement. Devant le risque d’activisme sans âme, l’encyclique appelle chacun à cultiver les raisons spirituelles d’être chrétien. Cela donne sens à l’agir. L’encyclique rappelle le lien entre la justice et la charité. La tâche de l’Eglise consiste à réveiller les forces spirituelles pour promouvoir le bien commun. La charité anime l’existence des fidèles et donc aussi leur activité. La charité est un don vital qui donne unité, signification et espérance à l’existence. L’amour sera toujours nécessaire, même dans la société la plus juste. Aucun ordre venant de l’État ne rend superflu l’amour. L’État qui pourvoit à tout, qui absorbe tout, devient bureaucratique et ne peut pas assurer l’essentiel dont l’homme a besoin : le dévouement plein d’amour. La foi, a des répercussions, sur la personne qui agit ; et sur l'intensité de son aide. Les saints sont les vrais porteurs de lumière dans l’histoire, parce qu’ils sont des hommes et des femmes de foi, d’espérance et d’amour. Ce sera tout pour l’encyclique. Revenons, maintenant, à la charité, en temps de guerre. Dans ce contexte particulier, d’aucuns ont déploré, mon manque de charité, présumé ou réel. Fort bien. Il se trouve que nous vivons en démocratie. Le jeu démocratique, mutatis mutandis, inclut le trotskisme, c’est à dire l’apologie de l’ultragauchisme anarchiste, y compris ses ténors de l’action directe et violente. Ce même jeu démocratique, inclut le Font National, dont le président, assimile les chambres à gaz à « un point de détail de la seconde guerre mondiale » et l’occupation allemande à un régime coupable seulement de « bavures ». En revanche, le jeu démocratique ne supporte pas les juifs néoconservateurs sionistes et les catholiques néoconservateurs philosionistes. J’en veux pour preuve – ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres – les commentaires haineux postés par de courageux anonymes, tantôt franco-franchouillards, tantôt arabo-musulmans, sur leblogdrzz. J’en veux également pour preuve, les textes bêtes et méchants à notre sujet, téléchargés sur la blogosphère, par de médiocres écrivassiers, eux aussi, tantôt franco-franchouillards, tantôt arabo-musulmans. Je note, en passant, que la haine du prochain, s’exprime de la même façon, chez certains franco-franchouillards que chez certains arabo-musulmans. Ils ont, curieusement et peut-être inconsciemment, les mêmes maîtres à penser : Robespierre, Maurras, Ben Laden et Ahmadinejad. Face à la haine du prochain en temps de guerre, nos ennemis voudraient que nous pratiquions la charité mièvre et cul-cul la praline. C’est oublier qu’il n’y a pas de charité sans vérité. Car autrement, on pourrait demeurer à la fois dans la charité et dans le mensonge, ce qui est impossible. Le pape Pie V a levé une armée pour stopper la flotte ottomane à Lépante. Charles Martel a stoppé les troupes musulmanes à Poitiers. Sans Pie V et Charles Martel, nos ancêtres eussent été contraints par la force du sabre à apostasier leur foi juive ou chrétienne et à embrasser la religion mahométane. Or, non seulement le pape Pie V n’a pas été excommunié, mais il a été canonisé. Benoît XVI a écrit, à propos de la charité, que les saints sont les vrais porteurs de lumière dans l’histoire, parce qu’ils sont des hommes et des femmes de foi, d’espérance et d’amour. Par conséquent, le pape Pie V, canonisé et donc saint, fut porteur de lumière parce qu’il fut un homme d’amour. Cela ne l’a pas empêché, en toute charité, de flanquer une bordée phénoménale, aux ottomans de religion musulmane. Aux ottomans qui étaient venus faire de nous des dhimmis, des êtres inférieurs, en terre d’Europe, devenue par leur invasion militaire terre d’islam. Pour conclure, j’invite ceux qui confondent charité et imbécillité, à lire quelques saints qui, de leur vivant, s’exprimaient, tant à l’oral qu’à l’écrit, en termes pas toujours courtois : saint Jérôme, saint Cyril d’Alexandrie et bienheureux Charles de Foucault. Quant à nous, Juifs néoconservateurs sionistes et catholiques néoconservateurs philosionistes, nous poursuivrons le combat. En toute charité.
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France – Le 28 mars 2008, j’écrivais : Aujourd’hui vendredi 28 mars, à 09:04, Véronique Tison, de l’agence Reuters, publie sur lexpress.fr quelques chiffres fort intéressants : « Le déficit public de la France a représenté 2,7% du produit intérieur brut (PIB) en 2007 (...) selon les premiers résultats (...) publiés par l'Insee. Le déficit public s'élève à 50,3 milliards d'euros, soit une dégradation de 7,7 milliards, en raison d'une progression des dépenses ». « La dette publique s'est pour sa part montée à 64,2% du PIB (...) avec un montant total (...) à 1.209,5 milliards d'euros (...) le président Nicolas Sarkozy s'était engagé, le 9 juillet dernier devant les ministres des Finances de la zone euro, sur un montant de 2,4% en 2007 (ndlr or le déficit public est de 2,7% du PIB) (...) Le déficit public englobe le déficit de l'Etat (...) et ceux de la Sécurité sociale et des administrations publiques (...) Les chiffres du déficit et de la dette (...) seront notifiés dans la foulée à Eurostat, l'agence de statistique de l'Union européenne ». Fort bien. Les deux chiffres à retenir dans toutes ces statistiques sont un déficit public de plus de 50 milliards d’euros et un endettement public de plus de 1.200 milliards d’euros. Dans Les échos de ce matin, vendredi 28 mars, Jacques Docquiert et Jean-Francis Pécresse précisent, à propos des autorités européennes : « à Bruxelles, la crainte est maintenant de voir le déficit français approcher les 3 %, quand l'Allemagne, elle, est déjà à l'équilibre ». Nous y voilà. L’Allemagne, elle, est déjà à l’équilibre. Et ce malgré les milliards qu’elle a dépensé pour absorber la défunte Allemagne de l’Est, véritable cimetière soviéto-prussien. En clair, les 50 milliards de déficit français et les 1.200 milliards de dette française sont une anomalie au sein de l’Union européenne et au sein de la zone euro. A moins qu’on veuille se retrouver, un jour, non pas au même niveau que l’Allemagne, mais au même niveau que la Roumanie. Auquel cas on ne figure pas parmi les grands de l’UE, tel par exemple l’Allemagne, mais parmi les petits, tels la Roumanie et la Bulgarie. Ceci nous amène à distinguer l’utopie de l’économie. Imaginons un père de famille autrefois patron d’une société multinationale et désormais à la tête d’une entreprise familiale de quatre personnes. Imaginons que cette entreprise familiale cumule un déficit de 3.000 euros et une dette de 80.000 euros. Ce père de famille va-t-il travailler plus et gagner moins jusqu’à ce que le déficit et la dette soient épongés ? Ou va-t-il fréquenter les PDG de grandes multinationales et leur prodiguer des conseils ? En terme d’économie, le père de famille choisira la première solution. En terme d’utopie, en revanche, ce père de famille choisira la deuxième solution. Revenons à la France prise dans son ensemble. Son déficit 2007 s'élève à plus de 50 milliards d'euros, soit 7,7 milliards de plus qu’en 2006, en raison d'une augmentation des dépenses. Ce déficit, causé par un excès de dépenses, englobe le déficit de l'Etat, de la Sécurité sociale et des administrations publiques. Quant à l’endettement de la France, il atteint, on l’a vu, plus de 1.200 milliards d’euros. L’Etat français est un Etat de droit et en ce sens le mot « Etat » signifie « l’ensemble des citoyennes et des citoyens ». C’est ici que commence l’utopie. Les Françaises et les Français donnent l’impression de croire que « l’Etat », c’est l’appareil de l’Etat, le gouvernement de l’Etat, l’administration de l’Etat. Or, l’Etat, c’est l’ensemble des citoyennes et des citoyens et non pas l’appareil de l’Etat. Concrètement, cela signifie que 60 millions de Françaises et de Français se partagent 50 milliards d’euros de pertes et 1.200 milliards de dettes. C’est ce que j’ai essayé d’expliquer plus haut avec le père de famille à la tête d’une entreprise familiale. Si les Françaises et les Français ont déjà des déficits, des pertes et des dettes à titre personnel, il faut y ajouter les 50 milliards d’euros de pertes et 1.200 milliards de dettes de l’Etat. De l’Etat au sens « l’ensemble des citoyennes et des citoyens ». Que finit-il par arriver aux Etats qui ne parviennent plus à éponger leurs déficits et leurs dettes ? Il leur arrive la même chose qu’à un simple citoyen : tribunal de commerce, office des poursuites, faillite, mise sous tutelle, etc. En clair, si un Etat membre de la zone euro ne respecte pas les règles, il quittera la zone euro et reviendra à sa monnaie d’origine. Les Françaises et les Français ont déboursé 6,56 FF pour un euro. Dans le climat monétaire actuel, on leur rendra 4 FF pour un euro. Perte : 39%. Les Etats en faillite perdent leur autonomie financière. Ils finissent sous la tutelle du Fond monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Jusqu’à ce que les comptes soient rétablis. Dans l’intervalle, les citoyennes et les citoyens de l’Etat sous tutelle du FMI et de la BM doivent travailler plus et gagner moins. Autrement dit, ils doivent passer de l’utopie à l’économie. Mais en France, ce sujet est un sujet tabou. En France, on parle de l’augmentation du pouvoir d’achat et de la pénibilité du travail.
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Colombie – Le 28 avril j’écrivais : Un chef des Farc vient d’être abattu. Une complice des Farc vient d’être démasquée. Pourtant, lundi 28 avril, à 06:14, l’Agence France Presse, diffuse, une dépêche, intitulée, « Betancourt : Bernard Kouchner entame en Colombie une difficile mission ». La dépêche AFP précise que « le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner entame lundi dans un climat de discorde régionale une difficile mission visant à relancer le dialogue entre la Colombie et ses voisins du Venezuela et d'Equateur afin d'obtenir la libération de l'otage Ingrid Betancourt (...) En apprenant l'arrivée du chef de la diplomatie française, M. Uribe (ndlr : le président colombien) a d'entrée de jeu annoncé qu'il s'opposerait à toute médiation du président vénézuélien Hugo Chavez », précise l’AFP. Autrement dit, le ministre Kouchner s’invite en Colombie, alors que le président colombien Uribe, à ce stade, ne lui demande rien. « ‘La courtoisie nous oblige à écouter le chancelier français pour voir quelles initiatives il veut proposer ou quelle est sa vision de la question’, a de son coté déclaré dimanche soir le ministre des affaires étrangères Fernando Araujo », poursuit l’AFP. Autrement dit c’est uniquement la courtoisie diplomatique qui oblige, au sens être obligé, le gouvernement colombien à écouter les histoires de Monsieur Kouchner. C’est en termes à peine voilés, que le ministre colombien des affaires étrangères, Fernando Araujo, laisse paraître, sa lassitude, face aux discours de son homologue français. « M. Araujo a précisé que le seul chemin possible pour libérer les otages est la médiation de l'église catholique et des émissaires européens (ndlr : France, Suisse et Espagne). Or, les Farc récusent toute médiation de l'Eglise qu'ils accusent d'être partiale ainsi que de discuter avec les médiateurs européens qu'ils soupçonnent d'être à l'origine de la localisation par l'armée colombienne qui a permis le 1er mars l'élimination en Equateur de leur chef Raul Reyes », renchérit, sans guillemets, l’AFP, comme si elle partageait les allégations débiles des Farc. A noter que le quotidien colombien El Tiempo accuse de légèreté Nicolas Sarkozy dans le dossier Betancourt, le qualifie de débutant et estime que la Colombie a souffert des caprices de Sarkozy. « Sarkozy a d'abord demandé à Alvaro Uribe de libérer un dirigeant des Farc (ndlr : Rodrigo Granda, début juin 2007). Puis il a envoyé (ndlr : début avril) un avion ambulance pour secourir Ingrid Betancourt sans avoir pris contact avec les preneurs d'otages », précise, visiblement irritée, la rédaction du quotidien colombien El Tiempo. Le problème, c’est que la diplomatie française s’obstine à vouloir mettre dans le coup le président vénézuélien Hugo Chavez. La diplomatie française est persuadée que les seuls progrès, c'est soi-disant à Chavez qu'on les doit. « C'est le moment de lui dire à quel point il est nécessaire et on compte sur lui », affirment, sans rire, des sources diplomatiques françaises à l’AFP. L’AFP écrit encore que « dans son dernier communiqué, l'agence Anncol, proche de la guérilla, estime que la priorité actuelle pour les Farc est de se débarrasser de la mafia paramilitaire de la présidence ». Si l’agence Anncol est proche des terroristes narcotrafiquants des Farc, est-il nécessaire que l’AFP lui fasse de la publicité gratuite ? Mais l’AFP en remet une couche : « Prétendre parvenir à des accords humanitaires, aussi petits soient-ils, est illusoire, écrit l'agence de presse. Anncol rend hommage au rôle incontestable du président Chavez, un homme de parole et de confiance », conclut, avec sérieux, l’AFP. On apprécierait, de la part de l’Agence France Presse, qu’elle manifeste, le même zèle, à reproduire, les déclarations et les communiqués des autorités colombiennes qui, sauf erreur, sont plus respectables, que l’Agence Annacol, l’Agence Bolivarienne, Altercom et autres officines gauchistes, à la botte du marxisme terroriste et narcotrafiquant. On apprécierait, aussi, que le gouvernement français, notamment son ministère des affaires étrangères, traite sur pied d’égalité, avec le gouvernement colombien. La Colombie n’est pas un protectorat français en 1908. La Colombie est un Etat souverain en 2008. Deux derniers points – un peu plus importants que les parlotes diplomatiques – pour terminer. Premièrement, Víctor Antonio Lopera, alias 'Pollo Isra', un haut responsable des Farc vient d’être abattu. Deuxièmement, María Augusta Calle, responsable en Equateur de TV Telesur, une chaîne de télévision vénézuélienne à la solde de Hugo Chavez et responsable de l’agence pro-farc Altercom, vient d’être débusquée. Elle a mis son compte bancaire, auprès du Banco del Pichincha, à la disposition des Farc pour au moins une transaction. D’autre part, elle était en contact régulier avec le chef des Farc abattu en avril, Raul Reyes et avec la femme de celui-ci, Gloria Marín, qui n’est autre que la fille du grand patron des Farc, Manuel Marulanda, alias ‘Tirofjo’. Dans combien de jours la presse écrite francophone parlera-t-elle de ces deux événements ? Du reste, en parlera-t-elle un jour ?
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Agence France Presse, à mourir de rire – Le 14 mai j’écrivais : « L'AFP n'est pas un blog », écrit, de façon péremptoire, Monsieur Christophe Beaudufe, humble président de la modeste Société des journalistes de l'AFP. Monsieur Beaudufe écrit cela dans le quotidien de gauche Le Monde, édition du mercredi 14 mai. C’est un grand classique de la solidarité médiatique gauchisante. Le quotidien de gauche Le Monde vient au secours de l’Agence de gauche France Presse en lui offrant gratuitement une tribune. Ainsi, dans Le Monde, Monsieur Beaudufe s’explique ou tout au moins il essaye : « Fournisseur d'information de plus de 10.000 médias dans le monde (ndlr : Monsieur Beaudufe commence sa litanie en toute simplicité avec un feu d’artifice ; on se la pète), l'Agence France Presse vient de faire l'objet d'une virulente attaque de la part de l'UMP (ndlr : Et alors ? Quoi de plus banal dans une société libre ?) (...) Cette polémique appelle quelques mises au point (ndlr : et celles-ci sont naturellement publiées, au hasard, dans Le Monde). L'AFP, de par son statut voté en 1957 par le Parlement (ndlr : un statut qui a donc 51 ans d’âge et qui date du millénaire passé), est une agence de presse indépendante de tout pouvoir politique ou économique (ndlr : c’est la raison pour laquelle l’AFP diabolise les USA, Israël et l’Eglise catholique ; et divinise les Farc, le Fatah et consorts). Elle n'a aucun actionnaire et ne vit que de la vente de son service aux médias et aux institutions. La vérité oblige à dire que l'Etat est son plus gros client, et qu'elle ne pourrait vivre sous sa forme actuelle sans le soutien des pouvoirs publics (ndlr : lisez, relisez et faite lire autour de vous cette phrase qui à elle seule réduit en miettes toutes les autres mises au point de Monsieur Beaudufe). D'où le caractère crucial des négociations en cours, qui doivent permettre de financer le développement de l'AFP pour les années à venir, notamment en l'aidant à renouveler son informatique pour l'adapter aux exigences du multimédia (ndlr : autrement dit, la soi-disant indépendante AFP en réalité subventionnée par les pouvoirs publics avec l’argent des contribuables veut racketter ceux-ci encore un peu plus afin de pouvoir s’offrir le luxe de l’informatique adaptée au multimédia). Cependant, depuis 1957, le statut de l'AFP, et une pratique quotidienne courageuse ont permis aux journalistes de l'Agence d'exercer leur métier en toute indépendance (ndlr : alors là, à mon avis, Monsieur Beaudufe a confié la rédaction de ses mises au point à un porte-parole emprunté à la junte birmane). Les pressions politiques n'ont jamais manqué. Et les journalistes de l'Agence ont toujours mis un point d'honneur à y résister (ndlr : les journalistes de l’AFP font donc de la résistance depuis 1957). L'Agence est un grossiste en information (ndlr : le monoprix de l’info à prix exorbitant) : nos choix rédactionnels, nos analyses, nos synthèses de l'actualité doivent, par principe, être utilisables en l'état par les journaux de gauche et par ceux de droite (ndlr : c’est la raison pour laquelle en lisant la presse de droite nous avons la sensation désagréable de lire des articles de gauche), par la presse de province, par les médias nationaux ou par les sites d'information en ligne (ndlr : sauf qu’en ce qui nous concerne, les textes de l’AFP, justement, ne sont jamais ‘utilisables en l’état’, selon la formule de Monsieur Beaudufe). Une charte éditoriale précise et détaillée, de plusieurs dizaines de pages, encadre notre travail quotidien (ndlr : j’ai lu la charte du Hamas mais pas celle de l’AFP). Et bien malin qui, depuis un demi-siècle, pourrait déceler à l'AFP une ‘ligne politique’ (ndlr : et bien des ‘malins’ de ce genre, j’en côtoie tous les jours rien que dans ma profession de journaliste internaute). L'impartialité est notre métier, notre mission et notre fierté. L'impartialité (ndlr : encore, Monsieur Beaudufe, encore). Et non la communication tous azimuts (ndlr : mais alors comment Monsieur Beaudufe s’y prend-il pour être, selon sa propre formule au début du présent texte, ‘fournisseur d'information de plus de 10 000 médias dans le monde’ ?). Les journalistes de l'Agence trient, évaluent et utilisent les informations exactement comme le font les journalistes de tous les autres médias (ndlr : faudrait savoir, Monsieur Beaudufe, vous venez d’affirmer le contraire). Une agence de presse n'est pas un blog, sur lequel les acteurs politiques ou économiques viendraient poster des communiqués à leur guise (ndlr : notez la condescendance de Monsieur Beaudufe, ‘à leur guise’, écrit-il). C'est une rédaction, qui doit à ses lecteurs une information crédible, vérifiée, et replacée dans son contexte (ndlr : alors comment l’AFP peut-elle en même temps rester ‘un grossiste en information’, selon la formule de Monsieur Beaudufe). L'AFP d'ailleurs ne ‘publie’ jamais aucun communiqué, de quelque source qu'il provienne. Les communiqués sont simplement ‘traités’ (ndlr. par des officiers traitants ?) par les journalistes (ndlr : nous voilà rassurés), qui en tirent la matière première de dépêches brèves ou développées. Un communiqué est traité chaque fois qu'il apporte une information ‘nouvelle et intéressante’ (...) Sur les cinq continents, dans les cinq langues de diffusion de l'AFP, des milliers de journaux, de radios, de télévisions et de sites Internet nous font confiance pour les alimenter en information (ndlr : mais alors pourquoi Monsieur Beaudufe a-t-il écrit plus haut : ‘La vérité oblige à dire que l'Etat est son plus gros client, et qu'elle ne pourrait vivre sous sa forme actuelle sans le soutien des pouvoirs publics’ ?). Leur confiance est fondée sur leur appréciation à long terme de notre travail. Elle est fondée également sur la conviction que l'AFP est un acteur libre du monde de l'information. En dotant l'AFP, en 1957, d'un statut particulier assurant son indépendance vis-à-vis de l'Etat, le législateur a affiché une volonté politique : donner à la France une agence de presse internationale comme seuls en possédaient à l'époque les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'URSS (ndlr : surtout comme l’URSS avec l’agence Tass). Cinq décennies plus tard, l'AFP est l'une des trois premières agences mondiales, la seule francophone (ndlr : Monsieur Beaudufe se fourvoie car les deux autres, Associated Press et Reuters, n’ont pas besoin d’avouer, comme le fait l’AFP, que l'Etat est leur plus gros client, et qu'elles ne pourraient vivre sous leur forme actuelle sans le soutien des pouvoirs publics’). L'AFP n'est pas ‘la voix officielle’ de la France. Et perdrait beaucoup à le devenir. Mais elle est l'une des voix par lesquelles la France peut encore faire entendre ses valeurs - dont la défense d'une presse libre - au-delà des frontières (ndlr : ‘faire entendre ses valeurs’, c’est diaboliser les USA, Israël et l’Eglise catholique ; et diviniser les Farc, le Fatah et consorts). Personne n'aurait intérêt à faire taire cette voix libre et indépendante (ndlr : rires), en privant l'agence des moyens nécessaires à son développement (ndlr : en taxant un max les contribuables), ou en la transformant en une officine de ‘communiqués’ (ndlr : mais c’est déjà en partie le cas ; on l’a vu et on le voit encore, pour les élections américaines obamiques, pour l’affaire Ingrid Betancourt et pour les 60 ans d’Israël) ».
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Islam – le 25 juin j’écrivais : Cela se passe en France en juin 2008. Un musulman vient faire soigner sa fille dans la clinique catholique Saint-Vincent de Paul à Bourgoin-Jallieu dans l’Isère. Bien. Si c’est son choix pourquoi pas. La fille en question vient subir une intervention chirurgicale qui est programmée. Ce n’est donc pas une admission subite et inattendue aux urgences. Mais le musulman exige néanmoins de façon véhémente que soit retiré le crucifix fixé au mur dans la chambre de sa fille malade. Rien que ça. Pendant un quart d'heure le père musulman en présence de madame son épouse s'emporte verbalement - exigeant que le crucifix soit décroché. Il obtient gain de cause. Voilà. La directrice de la clinique - Madame Marie-Thérèse Besson - déclare que cette demande est surprenante de la part d'une famille qui choisit librement son établissement catholique. Quand les gens choisissent d'être soignés dans son établissement ils savent qu'ils sont dans une maternité catholique. C’est l’opinion de Madame Marie-Thérèse Besson. Cependant le personnel de cette clinique catholique cède à l’exigence du père de famille musulman. Imaginons maintenant l’inverse. Cela se passerait en Turquie en juin 2008. Un chrétien français travaillant en Turquie comme ingénieur vient faire soigner sa fille dans la clinique islamique Al-Barrat-în à Avanos en Cappadoce. Le chrétien exige de façon véhémente que soit retiré le portrait de Mahomet fixé au mur dans la chambre de sa fille malade. Pendant un quart d'heure le père chrétien en présence de madame son épouse s'emporte verbalement - exigeant que le portrait de Mahomet soit décroché. Il obtient gain de cause. Le directeur de la clinique - Monsieur Mehmet Ben Menfou - déclare que cette demande est surprenante de la part d'une famille qui choisit librement son établissement islamique. Quand les gens choisissent d'être soignés dans son établissement ils savent qu'ils sont dans une maternité islamique. C’est l’opinion de Monsieur Mehmet Ben Menfou. Cependant le personnel de cette clinique islamique cède à l’exigence du père de famille chrétien. L’affaire remonte jusqu’au gouvernement turc. Qui invoquant la liberté religieuse saisit la Cour européenne des Droits de l’Homme. La Loucra, le Mrop, la Halte, l’Association pour la Tolérance dans les Cliniques Islamiques (ATCI) et Amnésie International dénoncent le comportement du chrétien français. Comportement qualifié de raciste, islamophobe et portant atteinte à la coexistence pacifique (et tolérante) avec les musulmans. La présidence de la République française diffuse un communiqué dans lequel elle présente ses excuses au peuple turc pour un comportement scandaleux qui ne reflète en rien l’opinion de la majorité des Français. Une cellule de crise est mise en place afin que désormais tout non musulman se rendant ou résidant en terre dite d’islam soit formé sur l’attitude à adopter afin d’éviter d’autres incidents de même nature. Le gouvernement turc a accepté les excuses de la présidence française. L’ambassadeur de France à Ankara a offert au gouvernement turc une fresque de Mahomet retrouvée dans les sous-sols du Louvre.
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L’Armée colombienne délivre Ingrid Betancourt – Le 3 juillet j’écrivais : L’histoire rappelle certains épisodes de Tsahal et du Mossad. Mercredi 2 juillet l'Armée colombienne délivre l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt ainsi que trois Américains et onze Colombiens détenus par les narcoterroristes des Farc. Les otages sont libérés au cours d'une opération héliportée de l'armée menée dans la province du Guaviare dans le sud-est de la Colombie. « Je remercie Dieu. Je vous remercie vous tous qui m’avez accompagnée dans vos prières. Je remercie mon Armée. Je remercie le président Uribe d'avoir pris ce risque - je sais que cela a du être un moment très difficile parce que l'opération était très risquée mais elle s'est déroulée de manière impeccable. Il n’y a pas de précédent historique, peut-être en Israël peuvent-ils s’identifier à l’opération menée aujourd’hui », déclare Ingrid Betancourt à peine délivrée, après avoir préalablement prié avec sa mère et les militaires. La déclaration d’Ingrid Betancourt est certes reprise par les agences de presse mais généralement dans une version épurée qui ne mentionne ni Dieu ni Israël. Car Ingrid ne peut pas être catholique et élogieuse à l’égard de l’Etat hébreux. Elle ne peut qu’être écologiste de gauche. Même libre elle reste l’otage de la pensée unique. Au cours de cette opération de délivrance pas un seul tir et pas un seul blessé. Concrètement les otages sont délivrés en cinq minutes dans le cadre d'une opération montée pendant quatre mois et au cours de laquelle est infiltré le premier cercle des Farc qui surveille les otages. Les otages séquestrés sont à l’origine répartis en trois groupes. L'Armée colombienne invoque - via ses agents infiltrés parmi les geôliers farcistes - un faux ordre d'Alfonso Cano, nouveau chef des Farc - et obtient que les otages soient regroupés - toujours sur un ordre fictif d’Alfonso Cano - par leurs geôliers dans un endroit du sud-est de la Colombie. Hier mercredi 2 juillet un hélicoptère blanc qui en réalité appartient à l'armée colombienne et qui a à son bord des membres des services secrets déguisés en farcistes avec en guise de tenue de combat des T-shirt à l’effigie de Che Guevara délivre les otages du lieu où ils sont regroupés. Les trois otages américains - en mission de lutte contre la drogue en Colombie et capturés par les narcoterroristes des Farc en 2003 - sont ramenés mercredi aux USA à bord d'un avion qui atterri dans la nuit de mercredi à jeudi à San Antonio au Texas. Ils sont ensuite acheminés par hélicoptère vers un centre médical de l'armée. Mercredi à 14:15 les rues de Bogota - capitale de la Colombie - résonnent de milles klaxons et de «¡Que viva el presidente Álvaro Uribe! ». La télévision et la radio viennent d’annoncer la délivrance des otages par l’Armée colombienne. Le gros clown de Caracas et l’Internationale écolo-gauchiste sont ignominieusement cocus. A ce propos David Bescond écrit : « Le temps n'est pas à la polémique mais notons que c'est bien la stratégie du président colombien Alvaro Uribe, tant décriée en France, qui est sortie grande victorieuse. Une stratégie de fermeté qui a consisté à éliminer les chefs des FARC, à affaiblir ce groupe terroriste (conformément à la volonté du peuple colombien lui-même) puis à donner l'assaut final. Imaginez la responsabilité qui a du peser sur les épaules des autorités colombiennes avant de prendre cette décision cruciale. Imaginez également ce que nos médias et tous les ennemis d'Alvaro Uribe, l'ami des Américains (l'insulte suprême), seraient en train de dire si cela avait été un fiasco. Oui il convient de rendre hommage au gouvernement colombien et au succès de sa stratégie de fermeté. Tout le contraire de la stratégie de l'idole pourrie des altermondialistes et de l'extrême gauche française, Hugo Chavez, ou de celle des compromissions, à tendance munichoise, de la diplomatie française. On a beaucoup sali injustement Alvaro Uribe dans les médias français mais également dans les comités de soutien à Ingrid Betancourt. Auront-ils l'humilité et la dignité de reconnaître leurs erreurs et leurs exagérations ? », conclut David Besond. Peu après le succès de l’opération le Président colombien Alvaro Uribe déclare : « Cette opération qui s'est déroulée à la lumière du Saint Esprit et a été placée sous la protection de notre Seigneur et de la Vierge est une opération d'intelligence comparable aux plus grandes épopées épiques de l'histoire de l'humanité. Sans qu'une goutte de sang ait été versée, sans qu'une seule balle ait été tirée, il y a 15 otages libérés, Ingrid Betancourt, les trois citoyens nord-américains et onze autres compatriotes ». Sur les aspects de l’affaire Betancourt souvent négligés ou sous-estimés par nos médias, Hugh Bronstein écrit : « Cette nouvelle est un succès d'envergure pour le président conservateur colombien Alvaro Uribe qui a fait de la lutte contre les Farc sa grande priorité. Le président américain George Bush, dont le pays fournit une aide financière et logistique importante à son allié colombien, a téléphoné et rendu hommage à Uribe, un dirigeant fort (l’aide logistique est en fait essentiellement israélienne) . Les Farc, plus vieux mouvement rebelle d'Amérique du Sud, ont été repoussés dans des endroits isolés du pays et ne compteraient plus que 9.000 combattants contre 17.000 auparavant. Pour l'analyste Michael Shifter, du Dialogue interaméricain, un centre de réflexion de Washington, le gouvernement colombien a profité de la faiblesse et du désordre au sein des Farc pour mener à bien sa mission. C'était un énorme pari, mais cela a fonctionné. Nicolas Sarkozy a appelé les Farc à renoncer à la lutte armée : a France est prête à accueillir tous ceux qui renonceraient à la lutte armée, a-t-il dit », conclut Hugh Bronstein. A chacun son charisme. Certains combattent les terroristes. D’autres les soutiennent, négocient avec eux ou se proposent de les accueillir.
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Les grands conflits – Le 21 août j’écrivais : Les grands conflits s’étendent de la mer Noire à l’Océan Indien. Rien ne vaut une carte du monde. Regardez où se situe la mer Noire. Regardez où se trouve l’Océan Indien, notamment dans sa partie occidentale le Golfe d’Aden et le Golfe d’Oman. Puis, regardez où se situent la Géorgie et le Pakistan. Enfin, localisez encore une fois le Golfe d’Aden et repérez le Détroit du Bosphore. Tirez un premier trait de la Géorgie au Pakistan et un deuxième trait du Détroit du Bosphore au Golfe d’Aden. Tirez un troisième trait du Golfe d’Aden au Pakistan et un quatrième trait de la mer Noire au Détroit du Bosphore. Vous avez désormais - en gros - le nouveau Théâtre des Opérations. Maintenant, voyons les faits de ces derniers jours. Aujourd’hui jeudi 21 août 2008, tf1Ici.fr informe - à 06:50 - que l'ancien Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif menace de retirer son parti de la coalition au pouvoir. A 12:26, tf1Ici.fr informe que, toujours au Pakistan, 45 personnes ont été tuées dans un double attentat perpétré devant une usine militaire d'armement non loin d'Islamabad. J’ajoute quant à moi que l’opposition pakistanaise veut le retour de quelques juges limogés alors que le président pakistanais a démissionné de sa propre initiative. En clair, malgré le départ du président pakistanais, le Pakistan glisse doucement mais sûrement du statut de pays allié au monde libre au statut de république islamo-chaotique, détentrice de la bombe atomique et infestée - dans sa partie nord-ouest notamment - par al-Qaïda et par les taliban. Dans ce nouveau contexte un seul pays peut devenir notre allié : l’Inde. Encore ce jeudi 21 août 2008 - à 08:20 - jdd.fr informe que la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni - favorite de la primaire au sein du parti centriste Kadima - et le dirigeant du parti conservateur Likoud - Benjamin Netanyahou - seraient au coude à coude si des élections législatives avaient lieu aujourd'hui en Israël. Si Tzipi Livni succède à l'actuel Premier ministre Ehoud Olmert, à la tête de Kadima, ce parti et le Likoud obtiendraient tous deux 28 élus au parlement israélien. L'élection primaire à la tête de Kadima aura lieu le 17 septembre. Autrement dit, primo il ne se passera rien avant les élections primaires le 17 septembre (à l’intérieur du parti Kadima actuellement au pouvoir) et secundo rien ne permet d’envisager avec certitude des élections générales anticipées, qui elles seules permettraient la victoire du Likoud, à travers un processus véritablement démocratique. De fait, la caste gauchisante israélienne fait tout pour que les centristes l’emportent (sans élections) et non les conservateurs (avec des élections). La démocratie israélienne est devenue à la fois gauchiste et corrompue et ce en période de guerre. C’est très mauvais signe. A 09:50 l’ESISC informe que trois policiers ont été tués dans l’explosion d’une voiture piégée ce jeudi matin à Izmir dans l’ouest de la Turquie. L’explosion n’a pas été revendiquée mais les autorités turques soupçonnent le Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, ou des militants islamistes. J’ajoute qu’Izmir est une ville très touristique et que par conséquent l’attentat est un coup particulièrement dur pour la Turquie, dont nous ne savons plus très bien d’ailleurs si elle est alliée de l’Occident ou de l’Iran, suite à la récente visite du président iranien dans ce pays d’Asie mineure qui contrôle le Détroit du Bosphore. L’AFP - à 09.52 - informe que les territoires séparatistes géorgiens d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud demandent à la Russie de reconnaître leur indépendance alors que le lent retrait des troupes russes de Géorgie est jugé - à juste titre - trop peu significatif par les USA. Sur le terrain aucun retrait massif des forces russes. En Géorgie, le « parlement » abkhaze a voté à l'unanimité une résolution demandant à la Russie la reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie et le maintien de la présence militaire russe. Toujours en Géorgie, le « président » de l'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, kokoriko, présentera une requête similaire dans les prochains jours. Le président américain George W. Bush a répété hier mercredi que les deux territoires séparatistes font partie de la Géorgie et il a indiqué que les USA allaient travailler avec leurs alliés afin de s'assurer de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de la Géorgie (ndlr : comment concrètement ?). Des troupes russes ont pris position près de Poti dans l'ouest de la Géorgie. La Turquie a approuvé le passage par la mer Noire de deux navires de américains transportant du matériel humanitaire destiné à la Géorgie (ndlr : tiens !). tf1.Ici.fr confirme - à 10:06 - que les soldats russes sont toujours postés aux abords de la ville géorgienne de Gori. Six minutes plus tard, à 10:12 l’agence britannique Reuters révèle que l’agence de presse russe Interfax a retiré une dépêche sur le début d'un retrait militaire russe de la ville géorgienne de Gori. Interfax avait annoncé dans la matinée que des unités déployées dans la zone de conflit étaient en train d'être retirées de cette ville stratégique. Dans une nouvelle dépêche l'agence Interfax a abandonné toute référence à la ville de Gori (ndlr : zenzurskaya !). Toujours ce jeudi 21 août 2008 David Bescond sur rebelles.info écrit (début de citation) : «…Quant au président américain George W. Bush, il a répété mercredi que les deux territoires séparatistes ‘font partie de la Géorgie’ et a indiqué que les Etats-Unis allaient ‘travailler avec leurs alliés afin de s'assurer de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de la Géorgie’. (…) Je m'interroge - poursuit David Bescond - sur la seconde partie de sa déclaration. Etant donné que les Etats-Unis et l'OTAN ont affirmé qu'il n'était pas question d'intervenir militairement en Géorgie, on ne comprend pas très bien ce que tout cela veut dire. (…) on apprend que la Turquie a approuvé le passage par la mer Noire de deux navires de guerre américains transportant du matériel humanitaire destiné à la Géorgie. Afghanistan, Géorgie, Iran, Pakistan... la planète a tendance à se transformer en une vaste marmite en ébullition. En 1939 la planète était beaucoup moins sous tension qu'aujourd'hui. Et pourtant cela a explosé... » (fin de citation). Je profite de l’occasion pour saluer l’intégrité de David Bescond qui a repris plusieurs de mes articles sur la Géorgie alors qu’il n’en partageait pas forcément toujours le contenu. J’ai appris récemment que la chaîne de télévision Al Manar appartenant au groupe terroriste chiite libanais Hezbollah a signé un contrat avec une compagnie satellite en Indonésie - premier pays musulman de la planète avec 200 millions d’habitants - afin de diffuser sa propagande islamique dans les pays du sud-est asiatique. A propos de Hezbollah, Samir Kuntar - l’assassin psychopathe libanais ayant tué une fillette juive à coups de crosse - a récemment déclaré que « le Hezbollah ne laissera pas la nation iranienne seule et lui prêtera assistance ». Samir Kuntar qui - bien que druze - est candidat sur la liste du Hezbollah - chiite - au Parlement libanais. Et puisque je mentionne la nation iranienne, comme disait l’autre, il faut noter que les USA ont donné leur accord de principe pour fournir à Israël un système de défense anti-missiles avancé. Ce système pourrait être déployé dès 2011. Si ce système était déployé, il serait capable d’intercepter jusqu’à 90 % des têtes nucléaires iraniennes. « Jusqu’à 90% » et pas avant « 2011 » ? Le premier engin nucléaire iranien est prévu d’ici 2009… Il y a quelques jours Caroline Glick écrivait dans le Jerusalem Post - en substance - que la posture stratégique des USA est en ruines après l’invasion de la Géorgie. Que la Russie a été capable d’envahir la Géorgie sans l’anticipation des USA et des agences américaines de renseignement. Que l’échec des agences américaines de renseignement est aussi un échec partagé par Gates et Rice, deux secrétaires de cabinet au plus haut niveau. Intéressant. Kristol aborde le même sujet cette semaine sur leblogdrzz. Pour revenir au Hezbollah, la semaine passée Jonathan Halevi et Ashley Perry, respectivement chercheur et rédacteur en chef du JCPA écrivaient que « l’on trouve les traces du Hezbollah iranien dans divers pays d’Afrique et d’Amérique latine. Au Nigeria le Hezbollah opère parmi des chiites libanais expatriés. Le chef chiite au Nigeria - Sheikh Zakzaky ou sac à qui je ne sais plus - a réussi à faire idolâtrer dans son pays le mollah libanais Hassan Nasrallah et les ayatollahs iraniens. Au Vénézuéla et autres pays d’Amérique latine, le Hezbollah mène campagne pour convertir les Indiens à l’Islam Shiite. Teodoro Rafael Darnott - connu comme le Commandant Teodoro - a récemment déclaré : ‘Si les USA attaquent l’Iran, le seul pays gouverné par Dieu, nous riposterons en Amérique latine et même à l’intérieur des USA. Nous en avons les moyens. Nous saboterons l’acheminement du pétrole vers les USA’. Le 29 juin, le quotidien koweïtien al Syassa a rapporté que le Hezbollah entraîne de jeunes Vénézuéliens dans des camps militaires au Sud du Liban afin de les préparer à attaquer des cibles américaines. Le Hezbollah et l’Iran ont installé des cellules pour mener des attaques terroristes à l’image de celles qui ont détruit l’ambassade d’Israël à Buenos Aires et le siège de l’association juive Amia au début des années 1990 et à l’image de celles qui ont eu lieu au Koweït, en Arabie saoudite et en Thaïlande ». Je note juste en passant - c’est de l’impertinence - que leblogdrzz et monde-info publient des articles sur la connexion Hezbollah-Iran-Vénézuéla depuis un an ou deux. Et qu’au début - mais au début seulement - certains se moquaient de nous. Dimanche 17 août le Jérusalem Post confirmait qu’au Liban le Hezbollah contrôle le gouvernement qui l'autorise à attaquer Israël. Cette autorisation peut garantir au Hezbollah l'accès au matériel de l'armée libanaise qui inclut un équipement américain sophistiqué. Le nouveau président du Liban et ancien chef de l’armée Michel Suleiman a annoncé qu'il soutenait ‘tous les moyens’ pour récupérer ‘les territoires libanais occupés’. J’ai déjà mentionné tout ceci preuves à l’appui il y a quelques semaines. Aujourd’hui j’ai écrit que les grands conflits s’étendent de la Mer Noire à l’Océan Indien. Avec le Hezbollah, l’Iran et Señor Chavez vous pouvez ajouter à la liste du Théâtre des Opérations : l’Amérique latine, le Nigeria, le sud-est asiatique, etc. Il va falloir fixer des priorités. On en est loin.
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Iran – Le 16 septembre j’écrivais : selon l'Agence internationale de l’énergie atomique, « l’Iran n’a pas cessé ses activités d’enrichissement d’uranium…», informait liberation.fr, avec l’Agence France Presse, hier lundi 15 septembre 2008. « ‘…l’Iran n’a pas suspendu ses activités liées à l’enrichissement de l’uranium’. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pouvait difficilement s’exprimer de façon plus claire ce lundi dans son dernier rapport sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. Selon le texte, l’Iran a, en outre, poursuivi l’installation de nouvelles centrifugeuses. (…) Depuis fin 2007, le régime iranien est accusé d’avoir mené des études sur une militarisation de son programme nucléaire. Ces études portent notamment, selon l’AIEA, sur la confection d’ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains ». Par ailleurs, « L'Iran donne les pleins pouvoirs aux Gardiens de la révolution pour la surveillance du Golfe persique. ‘La responsabilité de la défense du Golfe persique a été attribuée à la marine des Gardiens de la révolution’, a déclaré le général Yahiya Rahim Safavi. On estime que cette radicalisation de la position de l'Iran est une mise en garde pour les Etats-Unis », informe Guysen.International.News aujourd’hui mardi 16 septembre 2008. Dans un article intitulé «
Bombes US pour Israël, navires russes pour la Syrie », Jean Tsadik, sur Metula News Agency, écrivait, avant-hier dimanche 14 septembre 2008, « 1.000 bombes bunker busters, du type le plus sophistiqué au monde, pour Israël - Nous avons été le seul media à prendre cette position, tandis que des dizaines d'autres rapportaient – sans rien contrôler – les nouvelles véhiculées par nos collègues (…) Or (…) le couperet est tombé. Le Pentagone annonçait, ce même vendredi, sa décision de vendre aux Forces Aériennes Israéliennes (IAF) non moins de 1.000 bombes intelligentes, pour un contrat total de 77 millions de dollars, soit 77.000 dollars par engin. De plus, les bombes en voie de livraison, fabriquées par Boeing, sont du modèle le plus récent, le GBU-39 (Unité de Bombe Guidée) et non des GBU-28, comme précédemment vendues à l'Etat hébreu. La GBU-39, également qualifiée par Boeing sous l'appellation SDB, pour Small Diameter Bomb (bombe de faible diamètre), allie la capacité des plus anciens modèles de pénétrer des installations souterraines fortifiées, à son poids plume pour sa catégorie. En effet, la GBU-39 ne pèse que 113 kilos, ce qui permet d'en emporter quatre sous un avion – en lieu et place d'une seule, pour les modèles antérieurs -, d'embarquer d'autres armes et munitions, et d'étendre le rayon d'action de l'appareil. D'autre part, la GBU-39 atteint régulièrement son objectif durant 50% des largages, avec un degré de précision de l'ordre de 5 mètres (du point visé), ceci diminuant sensiblement, entre autres, les dangers de dommages collatéraux. Dans l'annonce faite vendredi par le Pentagone, on apprenait aussi que Washington allait participer à l'amélioration des missiles antiaériens Patriot déployés en Israël, ce qui devrait les mettre aux normes désirées par l'Etat hébreu afin de remplir leur tâche dans son concept du bouclier de défense. La même annonce mentionnait également que l'Amérique allait livrer à son alliée 28.000 missiles antichars LAW, destinés à ses fantassins. Dans le domaine tenu secret par les deux pays, on parle avec insistance de l'envoi d'armes encore beaucoup plus sophistiquées, notamment une escadrille de bombardier furtifs, à peine sortis de leur phase de certification. Nul doute n'est permis : Israël se prépare à l'attaque des installations stratégiques en Iran, elle dispose pour ce faire de l'appui nécessaire de l'administration Bush et elle possède la capacité militaire et logistique pour mener son projet à bien (…) Presque en synchro avec l'annonce du Pentagone, Moscou révélait vendredi qu'elle allait rénover le port syrien de Tartus, afin de le transformer en pied-à-terre méditerranéen pour sa marine. L'agence Itar-Tass dévoilait, le même jour, qu'un navire atelier de la flotte de la Mer Noire se trouvait déjà à pied d'œuvre en Syrie et s'attelait à remettre en état ledit port. (…) Pour la flotte russe, Tartus constituera son unique base en Méditerranée ; acquis d'importance, puisqu'il permettra aux vaisseaux de guerre de Moscou de patrouiller en plus grand nombre hors de la Mer Noire et de ne pas avoir à repasser le Bosphore et à affronter les tempêtes d'hiver pour se voir administrer les travaux d'entretien et de gestion des armements à Sébastopol (Aqyar, en tatar de Crimée). Ceci étant d'une importance majeure au regard de la partie d'échecs maritime que disputent Washington et Moscou (…) Cette décision d'allouer Tartous aux Russes fait suite à la récente visite de Béchar Al Assad et à la présence du chef de sa flotte, la semaine dernière, à Moscou ». Sur http://www.iranmanif.org (également disponible sur desinfos.com), hier lundi 15 septembre 2008, Adnkronos écrivait : « Le guide suprême de l’Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, aurait un plan secret pour accélérer la production d'armes nucléaires en simulant une panne du réacteur nucléaire de Bouchehr. C'est ce que dit un mémorandum qui circule dans plusieurs services de renseignements occidentaux cités par le quotidien italien La Stampa. L’initiative de Khamenei remonte au lendemain du 6 septembre 2007, quand l'aviation israélienne a frappé un supposé réacteur nucléaire qui aurait été mis au point dans le nord de la Syrie. L'efficacité de cette attaque a fait peur à Khamenei qui craint que la même chose puisse arriver à des centrales nucléaires iraniennes. Quelques semaines plus tard à Téhéran, Khamenei a réuni un groupe de hauts responsables de la sécurité nationale et de l'énergie nucléaire, notamment Mohsen Fahrizadeh, (pour un projet) intitulé Projet III - le programme soupçonné de planifier le développement des armes nucléaires. À cette occasion, selon le mémorandum, Khamenei a parlé de la nécessité d'accélérer le projet militaire de manière à ce qu'il ne coure aucun risque de violation des règles du gendarme de l’ONU, l’AIEA. Au cours de la réunion, plusieurs propositions ont été examinées et à la fin des discussions, ‘Khamenei a demandé qu'un plan soit élaboré pour exploiter la matière nucléaire de l'usine de Bouchehr afin d’obtenir du plutonium’. Selon les sources citées dans le document, il y a eu des moments de tension au cours de la réunion parce que plusieurs responsables ont ‘mis en garde Khamenei à plusieurs reprises’ que s’il prenait ce chemin, l'Iran devrait ‘payer un prix politique grave’. Mais Khamenei aurait néanmoins décidé d'approuver les détails du plan qui lui avaient été présenté. Ce plan comprenait des options comme des barres chauffantes de matière pour 300 jours, produisant du plutonium de qualité inférieure au carburant militaire pour en produire 600 kilos dans le but de faire 75 bombes de faible qualité. Dans le cadre d'une deuxième option, le réacteur serait activé à sa puissance maximale pendant deux mois pour produire 120 kg de matière pour 15 bombes atomiques. Tout aurait été fait en secret de façon à coïncider avec un faux accident de réacteur - un incident qui aurait justifié aux yeux de la communauté internationale l’arrêt des activités normales ». Dans un article intitulé « La Russie s’aligne sur la Syrie et l’Iran contre l’Amérique et l’Occident », publié avant-hier dimanche 14 septembre 2008, DEBKA file (également disponible sur desinfos.com) a écrit : « Moscou a annoncé que la rénovation a commencé sur le port syrien de Tartous pour fournir à la Russie sa première présence navale à long terme sur la Méditerranée. Pendant que les deux chefs des marines parlaient à Moscou, Sergei Lavrov, le Ministre russe des Affaires étrangères, rencontrait Manouchehr Mottaki, le Ministre iranien des Affaires étrangères, dans la capitale russe pour des entretiens sur l’achèvement de la centrale atomique de Bushehr d’ici à la fin de l’année. Les sources militaires de DEBKA rapportent que le commandant de la marine russe, l’amiral Vladimir Vysotsky et son homologue syrien, le général Taleb al Barri, ont passé tout le vendredi à travailler sur les détails de l’aménagement du port de Tartous pour héberger la flotte russe en mission en Méditerranée non loin des rivages d’Israël. La visite inopinée de Mottaki dans la capitale russe a porté sur le calendrier d’achèvement (des travaux de AtomStroiExport) sur le réacteur de Bushehr (…) Moscou l’a précisé sur un ton acerbe dans ses commentaires destinés à l’Occident et aux États-Unis en particulier. Le Président Dmitiry Medvedev a déclaré vendredi que l’attaque de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud équivalait pour la Russie aux attentats du 11 septembre contre les États-Unis. Même si la Géorgie était devenue un membre de l’OTAN, a-t-il dit, il n’aurait pas réfléchi à deux fois avant d’ordonner à l’armée russe d’attaquer. Après avoir présenté aux médias occidentaux le dossier de Moscou sur la Géorgie, le Premier Ministre Vladimir Poutine a mis en garde les États-Unis que le stationnement du bouclier antimissile à proximité des frontières de la Russie serait un démarrage de la course aux armements en Europe. Il n’y a pas de base pour une nouvelle guerre froide, a-t-il déclaré. L’interprétation des événements de vendredi par les sources de DEBKA indiquent que les dirigeants russes ont décidé de ne pas s’engager dans la guerre froide en Europe, mais d’ouvrir un deuxième front anti-occidental au Moyen-Orient. Dans la deuxième moitié du mois d’août, DEBKA et les analystes de DEBKA-Net-Weekly ont longuement analysé cette réorientation (du deuxième front russe : Iran-Syrie), qui révèle que Moscou a décidé d’utiliser ses liens avec Téhéran et Damas pour défier les États-Unis et l’Occident au Moyen Orient ainsi que dans le Caucase, en mer Noire et dans la région de la mer Caspienne (…) En s’alignant avec Téhéran et Damas, Moscou est non seulement contre les États-Unis, mais aussi contre Israël. Cette région instable du monde est en cours de changements cataclysmiques au moment où Israël est pratiquement sans Premier Ministre compétent et que les principales décisions politiques et militaires par le reste du gouvernement sont au point mort », conclut DEBKA. Pour conclure, je note simplement qu’entre dimanche 14 et mardi 16 septembre 2008, soit en l’espace de seulement 72 heures, l'Agence internationale de l’énergie atomique, Guysen International News, Metula News Agency, iranmanif.org, desinfos.com, DEBKA File, La Stampa, Itar-Tass (mais oui…) et d’autres encore diffusent et relayent des informations qui contredisent et démentent les fausses allégations diffusées depuis des semaines par la plupart des médias sur la légitimité de l’expansionnisme russe et sur un soi-disant refus américain de permettre à Israël de frapper préventivement les installations nucléaires iraniennes. Je note que parmi les pantomimes ayant véhiculé ces fausses allégations figurent le New York Times et Haaretz. Quant à Libération et l’AFP, ils ont fini par lâcher quelques vérités pour la seule et unique raison que l’AIEA les a rendues publiques hier et que dès lors il leur devenait difficile de continuer à les occulter. Le dernier rapport de l’AIEA publié hier lundi 15 septembre 2008 est en effet accablant pour l’Iran. Et les informations concrètes et factuelles fournies par Metula News Agency proviennent directement du Pentagone. Il semblerait que même en période électorale - et donc transitoire - les USA n’aient pas décidé de baisser les bras, sans doute parce que boostés par le succès du ticket McCain-Palin. La Russie - qui depuis quelques semaines, par amour désintéressé pour les Abkhazes et les Ossètes, aboie très fort et s’agite beaucoup - va devoir en prendre acte. Quant à la clique de Kadima qui ressemble de plus en plus à la clique du Parti socialiste français, elle va devoir accepter que l’Etat-major de tsahal n’en a rien a cirer de la politicaille kadimesque et qu’il s’occupe, lui, Etat-major, des affaires sérieuses et importantes. Cela dit la bataille n’est pas terminée. Le télévisuel français par exemple, nous en donne la preuve chaque soir au TJ, véhiculant d’abjectes rumeurs sur Sarah Palin, rumeurs fabriquées par la valetaille obambique ; décrivant Benoît XVI comme un réactionnaire sénile qui prie le Pater en latin, un péché grave contre la laïcité ; et imputant la crise économique hexagonale à d’horribles banquiers américains, aux frères Lehmann et aux « subepraïmes », terme auquel les Français ne pigent rien mais qu’on leur assène néanmoins presque tous les jours.
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Pakistan – Le 7 octobre j’écrivais : Un attentat suicide contre un député dans le centre du Pakistan a fait - hier lundi 6 octobre 2008 - 18 morts et 60 blessés, parmi lesquels le député. Cette attaque s'ajoute aux attentats suicide commis au Pakistan par des islamistes talibans et d'Al-Qaïda, qui ont fait 1.300 morts en un an. Il s'agit du troisième attentat en cinq jours contre des hommes politiques pakistanais. Jeudi 2 octobre 2008, quatre personnes avaient été tuées dans le nord-ouest du Pakistan lorsqu'un kamikaze s'était fait exploser en essayant de pénétrer dans la demeure d’un leader de parti de la coalition gouvernementale. Cet attentat suicide a eu lieu dans la ville de Chars Adda, dans la Province de la Frontière du Nord-Ouest. Cette province touche les zones tribales frontalières avec l'Afghanistan où l'armée pakistanaise affronte des combattants islamistes talibans et d'Al-Qaïda. Cette région est le principal front contre le terrorisme où les talibans afghans et d’Al-Qaïda ont concentré leurs forces avec l'apport de talibans pakistanais. Dans le district de Bajour, l'armée pakistanaise mène depuis deux mois une offensive contre les combattants islamistes qui a fait plus de 1.000 morts chez les terroristes. Bajour - au même titre que Chars Adda - est une base pakistanaise des talibans afghans qui combattent les troupes internationales en Afghanistan et un refuge de combattants proches du réseau Al-Qaïda regroupés dans le Mouvement des Talibans du Pakistan. Les autorités ont ordonné aujourd’hui mardi 7 octobre 2008 l'expulsion de 50.000 Afghans résidant dans la région tribale de Bajour. Mais le problème majeur au Pakistan se résume à la collaboration du renseignement (ISI) de ce pays avec le terrorisme. Une réalité cette fois confirmée par le Centre d’intelligence des Forces armées espagnoles, diffusée par la radio Cadena Ser, reprise par le Figaro et publiée par David Bescond sur rebelles.info : « Les services secrets pakistanais ont collaboré avec les talibans en Afghanistan, en contribuant à leur fournir des explosifs et en les entraînant au Pakistan, selon un rapport du renseignement militaire espagnol datant de 2005 et rendu public jeudi par la radio Cadena Ser. ‘Les talibans, avec l’appui d’Al-Qaïda et de l’Inter Services Intelligence (ISI) pakistanais ont reçu des explosifs devant être activés à distance’, selon ce rapport du Centre d’intelligence des Forces armées espagnoles dont la Cadena Ser publie des extraits en fac-similé sur son site internet. ‘Le plan est que les talibans utilisent ces dispositifs contre des véhicules pour assassiner (…) bien qu’il n’a pas été précisé contre quel type d’objectifs’, selon un extrait de ce rapport classé ‘confidentiel’. En 2005, le renseignement espagnol jugeait aussi ‘possible l’existence de camps d’entraînement pour la fabrication d’engins explosifs improvisés (IED, Improvised Explosive Device) en territoire pakistanais, où les talibans ont reçu entraînement, appui et renseignements des services secrets pakistanais’. Le renseignement espagnol jugeait également possible que de ‘nouveaux explosifs IED notamment de type magnétique’ inspirés de tactiques développées en Irak ‘soient en train d’être développés’ dans ces camps, selon le rapport. La Cadena Ser relève que les talibans emploient régulièrement des engins explosifs de type IED dans leurs attaques contre les convois des forces afghanes ou multinationales. Ces engins ont notamment causé la mort de quatre soldats espagnols et d’un interprète afghan lors de trois attaques contre le contingent espagnol déployé en Afghanistan entre juillet 2006 et février 2007, selon la Ser ». Concernant le terrorisme en général et le Pakistan en particulier, je ne peux que recommander, d’une part, les analyses (en anglais) de Walid Phares publiées sur :
http://www.defenddemocracy.org. Et d’autre part, les dépêches (en anglais également) publiées sur : http://www.esisc.org. Quant à moi, j’écrivais le 21 août 2008, soit il y a un mois et demi : « malgré le départ du président pakistanais, le Pakistan glisse doucement mais sûrement du statut de pays allié au monde libre au statut de république islamo-chaotique, détentrice de la bombe atomique et infestée - dans sa partie nord-ouest notamment - par al-Qaïda et par les taliban ». L’Occident n’a pas fini d’en découdre avec le terrorisme. L’Afghanistan et l’Iran ne sont plus ses seules cibles prioritaires. La terreur islamique se niche au Pakistan.
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Crise financière – Le 28 octobre j’écrivais : Le Professeur Guy Millière, a écrit récemment, à propos de la crise financière et des présidentielles américaines : « Aux Etats-Unis même, la crise en question a fait basculer le cours de l’élection présidentielle, et a eu pour résultat que, sauf événement improbable, Barack Obama sera élu Président le 4 novembre prochain. Le parti Démocrate est à l’origine des lois qui ont créé la situation financière actuelle, puisqu’elles ont été votées à l’instigation de Carter en 1977 et de Clinton en 1995. Le parti Démocrate a fait obstruction à toute enquête sur les pratiques douteuses de Fannie Mae et de Freddie Mac, les deux institutions paraétatiques qui ont servi à conforter et recycler les prêts douteux ». Cette mise à nu de la réalité, mise à nu effectuée par Guy Millière, résume très bien le paradoxe de l’actuelle crise financière : au lieu de dégraisser l’Etat, on se prépare à voter à gauche. Et les gouvernements de droite, eux, se lancent dans une logique étatiste - et donc socialiste - ce qui leur évite d’affronter le vrai problème, à savoir, précisément, dégraisser l’Etat. A cet égard, Sarkozy préfère soi-disant réformer la finance à l’échelle planétaire, ce qui le rend populaire et flatte son orgueil ; plutôt que de réformer la fonction publique à l’échelle française, ce qui le rendrait impopulaire. Entre tenir ses promesses électorales et devenir une star mondiale, Sarkozy a choisi la deuxième solution. Je n’ai plus aucune considération et plus aucun respect pour Sarkozy, qui se situe désormais à gauche du Premier ministre britannique travailliste - et donc socialiste - Gordon Brown. Il ne reste plus qu’à élire Sarkozy à la tête de l’Internationale Socialiste, à le nommer docteur honoris causa de l’Université de Caracas et à le laisser conclure une sainte alliance avec Obambi et la trahison grotesque et bouffonne sera parfaite. Pour ce qui me concerne, je ne peux plus supporter le timbre de la voix et la tête de Sarkozy à la télévision. Le dernier président français à avoir réussi une telle contre-performance fut Valéry Giscard d’Estaing. Autrement dit, la dernière imposture d’une telle nature remonte à 1974. C’était il y a 34 ans. Nous voilà donc bien avancés.
Le Conservateur réagit, lui aussi, à la fièvre antilibérale qui s’empare actuellement des acteurs politiques et médiatiques : « Ce sont les marchés financiers qui financent l'Etat Providence, les allocs, le droit d'asile, le SMIC, le RMI, les hôpitaux employant quatre personnes au fond de la Bretagne profonde, les bureaux de poste dans le Larzac, l'armée mexicaine de l'éducation nationale, le logement social, les retraites anticipées, les revendications syndicales, etc. Sans les marchés financiers, il aurait été impossible de financer tout cela par une incroyable dette publique. Sans les marchés financiers, l'Etat aurait fait banqueroute dès le début des années 80. Nous vivons tous à crédit grâce à Wall Street et à la City, en particulier et en premier lieu le modèle social français ». Hervé Mariton, député UMP, lui également, a mis en garde le gouvernement, sur la crise financière et la tentation étatiste : « La crise ne durera pas éternellement et le sujet aujourd'hui c'est de limiter les dégâts immédiatement mais aussi de faire en sorte que demain, pour une fois, la France ne loupe pas le coche de la reprise (...) attention au retour du dirigisme. S'agissant du degré d'intervention de l'Etat, il faudrait faire attention que la situation actuelle ne légitime pas les vieilles lunes (...) augmenter les emplois aidés n'est pas une bonne solution de moyen et long terme ». Et voici le propos De Jacques Garello, un libéral : « Tout d’abord, je ne vois pas en quoi l’idéologie de la dictature des marchés serait aujourd’hui dominante. Bien entendu, la crise a permis aux vrais coupables de mettre en accusation, pêle-mêle, Reagan, Thatcher, Friedman, Hayek, les économistes de Chicago, les financiers de Wall Street. (...) Il est établi que la crise n’a pas pour origine le marché mais bien la politique monétaire de la FED, et surtout les manœuvres politiques du parti démocrate qui a inventé les crédits hypothécaires à discrimination positive : priorité aux minorités insolvables grâce à l’intervention de Fannie et Freddy, ces braves agences garanties par l’État fédéral (et créées dans la ligne du New Deal, réanimées pour raison électorale par Bill Clinton). Elles ont bien renvoyé l’ascenseur en devenant les fidèles soutiens des démocrates, arrosant copieusement les gens du Congrès (Obama en tête). Voilà sans doute où étaient l’avidité et la voracité. (...) On ne sait pas non plus que tous les déséquilibres imputés au marché sont les sous-produits des interventions étatiques. Il n’y aurait pas à subir les crises pétrolières s’il n’y avait pas l’OPEP. Il n’y aurait pas de paradis fiscaux s’il n’y avait pas d’enfers fiscaux. Il n’y aurait pas de panne du crédit si l’épargne n’était pas matraquée. Il y aurait création d’emplois si la liberté du contrat de travail n’était pas entravée. Il y aurait des retraites confortables si l’on acceptait la capitalisation. Il n’y aurait pas de violences ni de carences scolaires si on en finissait avec le monopole de l’Education Nationale et des syndicats d’enseignants. Peut-on l’ignorer ? Quel est le terrorisme intellectuel qui s’est installé chez nous depuis un demi-siècle au moins ? De quoi nous parle-t-on chaque jour, sinon de Grenelle, de développement durable, de droit au logement, de fonds souverains, de dumping social ? L’idéologie dominante est-elle celle de Friedman, ou celle de Keynes, du New Deal, d’Al Gore et de Marx relooké ? ». Dans Monde & Vie, Christian Gomez, banquier et docteur en sciences économiques déclare (début de citation de Christian Gomez) : « Toutes les propositions qui sont faites actuellement restent dans le moule des réglementations antérieures issues des traités de Bâle de 1986 : augmenter le capital, accroître la réglementation, etc. Toutes mesures qui se sont révélées inefficaces car incapables de juguler le risque systémique. En fait, dans la ligne d’Allais, deux axes de réformes doivent être développés. Sur le plan interne, il faut restructurer radicalement le système bancaire en dissociant la monnaie du crédit. Aujourd’hui, en prêtant ou en ne prêtant pas, les banques maîtrisent la quantité de monnaie en circulation et donc l’économie. Il faut ré-instituer le pouvoir régalien de l’Etat. Pour ce faire, Allais propose de distinguer principalement deux types de banques : les banques de dépôts, dont le rôle serait de gérer les dépôts à vue des agents économiques sans pouvoir faire des prêts et en les couvrant à 100 % par de la monnaie de base (émise par la Banque centrale) ; les banques de prêts qui re-prêteraient les dépôts à terme des clients sans pouvoir faire de la transformation. Un tel système, qui financerait plus efficacement l’économie, éliminerait totalement les effets systémiques que nous connaissons et assurerait une croissance régulière de l’économie. Au plan international, la première des choses à faire est de fondre l’OMC et le FMI et d’appeler à un nouveau Bretton-Woods afin de définir un nouvel étalon-monétaire à la place du dollar et établir un nouveau régime de changes fixes mais ajustables. Le système de régulation interne a-t-il déjà existé ? Non, en dépit des économistes prestigieux qui ont soutenu des approches similaires dans le passé (Irving Fisher et Milton Friedman entre autres). Contre elle, il y a le poids des idées reçues et le choc des intérêts. Rendre la rente de la création monétaire aux citoyens, sous forme d’une ressource budgétaire, cela ne plait forcément pas à tout le monde, et particulièrement aux banquiers » (fin e citation de Christian Gomez). Je ne partage pas toute l’analyse de Christian Gomez, notamment sa théorie sur un nouvel étalon-monétaire. Cependant, il m’a paru équitable de citer son analyse dans le cadre du présent article. Directeur de l’hebdomadaire Les 4 vérités depuis mars 2008, Guillaume de Thieulloy s’exprime dans Monde & Vie à propos de la doctrine sociale de l'Eglise. (début des extraits) : « La doctrine sociale est le discours que tient l’Eglise sur la société et sur la place de l’homme dans la société. A côté de la morale familiale, de la morale personnelle, il existe donc une ‘morale sociale’, qu’on appelle la doctrine sociale de l’Eglise. Cette doctrine repose sur une vision de l’homme comme créature pécheresse et rachetée, comme ‘animal social’. Nous pourrions résumer cette vision sociale en deux principes : premièrement, le bien commun de la société est supérieur au bien de chacun de ses membres. En conséquence, la société peut nous demander l’impôt de l’or ou du sang. Deuxièmement, l’homme, ayant une destinée surnaturelle, n’est pas soumis à l’Etat en tout et, en matière spirituelle, c’est donc la société temporelle qui est faite pour l’homme, et non l’homme pour la société. (...) Confronté à la crise actuelle, Nicolas Sarkozy a récemment insisté sur la légitimité de l’intervention de l’Etat. Il semble que nous évoluions en permanence entre les logiques libérale et socialiste. Le catholicisme social peut-il représenter une troisième voie ? Que peut-il apporter aujourd’hui ? Et s’y intéresse-t-on encore ? Je suis assez mal à l’aise avec l’idée du catholicisme social comme troisième voie entre le libéralisme et le socialisme, comme s’il faisait nombre avec eux. Cependant, il est certain qu’une pensée politique ni libérale, ni socialiste a un grand avenir devant elle : l’échec du communisme, les crises du libéralisme me semblent le montrer. Le problème est que les catholiques ne semblent pas très soucieux d’approfondir les trésors de doctrine de leur Eglise – sans compter qu’il n’est pas évident que les ‘élites’ politico-médiatiques françaises attendent avec une impatience fébrile le retour des catholiques sociaux sur le devant de la scène ! » (fin des extraits). Là non plus, je ne partage pas toute l’analyse de Guillaume de Thieulloy. Mais il m’a paru équitable de citer son analyse. Personnellement je me méfie des « catholiques sociaux », souvent très antiaméricains et pas très au fait des réalités économiques. Je ne suis pas non plus très enthousiaste avec « une pensée politique ni libérale, ni socialiste », car en général, lorsque les chrétiens se disent ni libéraux, ni socialistes, ils sont dans le concret plutôt socialistes. Cela dit, il est vrai que dans Centisimus annus, l’Eglise catholique, concrètement Jean-Paul II, a abordé ces questions de façon très claire (début de citation de Jean-Paul II) : « il existe une sphère légitime d'autonomie pour les activités économiques, dans laquelle l'Etat ne doit pas entrer. Cependant, il a le devoir de déterminer le cadre juridique à l'intérieur duquel se déploient les rapports économiques et de sauvegarder ainsi les conditions premières d'une économie libre, qui présuppose une certaine égalité entre les parties, d'une manière telle que l'une d'elles ne soit pas par rapport à l'autre puissante au point de la réduire pratiquement en esclavage (…) L'activité économique, en particulier celle de l'économie de marché, ne peut se dérouler dans un vide institutionnel, juridique et politique. Elle suppose, au contraire, que soient assurées les garanties des libertés individuelles et de la propriété, sans compter une monnaie stable et des services publics efficaces. Le devoir essentiel de l'Etat est cependant d'assurer ces garanties, afin que ceux qui travaillent et qui produisent puissent jouir du fruit de leur travail et donc se sentir stimulés à l'accomplir avec efficacité et honnêteté. (...) dans le secteur économique (…) la première responsabilité ne revient pas à l'Etat mais aux individus et aux différents groupes ou associations qui composent la société. L'Etat ne pourrait pas assurer directement l'exercice du droit au travail de tous les citoyens sans contrôler toute la vie économique et entraver la liberté des initiatives individuelles. (...) L'Etat a aussi le droit d'intervenir (…) Ces interventions (…) doivent être limitées dans le temps, autant que possible, pour ne pas enlever de manière stable à ces groupes ou à ces entreprises les compétences qui leur appartiennent et pour ne pas étendre à l'excès le cadre de l'action de l'Etat, en portant atteinte à la liberté économique ou civile » (fin de citation de Jean-Paul II). Si je reprends maintenant cette thématique de la crise financière actuelle à la lumière du document Centisimus annus de Jean-Paul II, j’ai la très nette impression que d’un point de vue aussi bien judéochrétien que spécifiquement catholique, il n’est pas question, il n’a jamais été question, de confier encore plus de pouvoir réglementaire à l’Etat, lorsque le système financier, pâtit des effets secondaires à moyen et long terme, de cette même réglementation d’Etat, qui ne date pas d’hier, mais du président américain Carter. C’était en 1977.
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Président Obama – le 5 novembre j’écrivais : il se trouve que sur leblogdrzz, Annika, correspondante de ce blog aux USA, nous a soumis, ce matin mercredi 5 novembre 2008, l’interrogation suivante : « On n’a jamais vu dans l’histoire américaine un politicien promettre autant, et pour le peuple autant y croire. Une étude psychologique de ce phénomène serait intéressante ». Alors voilà, d’abord, je vais me livrer ici à un petit début d’étude psychologique du phénomène souligné par Annika. Ensuite, je vais citer ci-dessous les réactions de cinq personnes, qui partagent, au moins en partie, certaines idées, défendues sur nos blogues (sans unanimité « imposée » à nos amies lectrices et à nos amis lecteurs agnostiques et athées d’ailleurs ; je précise bien à nos « amis », n’est-ce pas…). Les cinq personnes dont je cite plus bas les réactions sont Ivan Rioufol, David Bescond, Guy Millière, Shraga Blum et le Père Frank Pavone. Commençons donc par un petit début d’étude psychologique (le débat, ou plutôt, le travail des idées, est ouvert) du phénomène souligné par Annika : « On n’a jamais vu dans l’histoire américaine un politicien promettre autant, et pour le peuple autant y croire. Une étude psychologique de ce phénomène serait intéressante ». Effectivement, on n’a jamais vu aux USA, le peuple croire autant, à ce qui ne restera qu’une monumentale mise en scène politico-médiatique sans éléments concrets. Les cinq réactions - citées plus bas dans le présent article - en donnent la juste mesure et il n’y pas de quoi rire. L’étude purement psychologique de ce phénomène risque d’être un brin restrictive. C’est pourquoi, j’intégrerai l’élément psychologique dans un ensemble plus large que j’ai l’habitude de nommer « anthropologie judéochrétienne ». Concrètement, il s’agit d’étudier - au sens biblique et philosophique - la personne humaine, y compris dans son élément psychologique. Fondamentalement, je crois pouvoir dire que, dans les démocraties occidentales, deux pensées contemporaines se confrontent : d’une part, la société libre de culture judéochrétienne ; et d’autre part, la société dite multiculturelle. La société libre de culture judéochrétienne n’est ni défendue ni valorisée dans le monde politique et dans le monde médiatique. Au contraire, elle est tantôt passée sous silence ; tantôt dépeinte, soit comme ridicule, soit comme dangereuse, voire les deux. En revanche, la société dite multiculturelle est défendue et valorisée, dans le monde politique et dans le monde médiatique, comme une soi-disant réalité incontournable que nous devrions tous intégrer dans notre mental, sous peine d’être « anachroniques ». Le côté tragicomique de cette confrontation, entre la société libre de culture judéochrétienne, et la société dite multiculturelle, c’est que la première reste précisément la réalité que les démocraties occidentales devraient conserver dans leur mental. Alors que la deuxième est une société virtuelle fabriquée de toutes pièces par des esprits délétères. Par esprits délétères, j’entends des personnes dont les idées altèrent la personne humaine dans l’unité de son corps, de son esprit et de son âme. Des idées qui altèrent les sources de la vie. Des idées qui provoquent la corruption morale. Des idées qui falsifient la réalité. A cet égard, le slogan obambique « change » n’est pas une volonté de « changer » la réalité mais d’altérer la réalité. Les cinq réactions que je cite ci-dessous, donnent selon moi, une approche concrète, de ce phénomène, sur lequel vous et moi aurons certainement l’occasion de revenir plus en détail. Ivan Rioufol sur le blog.lefigaro.fr/rioufol/ hier mardi 04 novembre 2008 écrivait entre autre : « Je suis saturé par l'obamania qui a pris, ces derniers jours, une ampleur caricaturale. A entendre les supporters de Barak Obama, l'homme providentiel serait le symbole du Bien, du Beau, du Progrès, tandis que son adversaire personnifierait la régression, le racisme, l'abrutissement des ploucs. Ce mardi, dans Le Parisien, Dominique de Villepin accuse le camp républicain de ‘renvoyer en permanence au visage (d'Obama) la couleur de sa peau’. Mais n'est-ce pas au contraire les démocrates qui font valoir le métissage de leur candidat comme argument essentiel ? Plus de 90 % des Africains-Américains voteront pour lui. Certains prédisent même des émeutes si McCain devait remporter, malgré tout, l'élection, cette nuit. Est-ce cela, la société apaisée d'Obama ? ». David Bescond sur rebelles.info aujourd’hui mercredi 5 novembre écrit notamment : « Je tiens cependant à revenir sur un point précis que la presse française, bien davantage que la presse américaine, n'a eu de cesse d'agiter tout au long de la campagne électorale. La question (l'obnubilation) qui taraudait nos journalistes était de savoir si le racisme allait avoir un impact sur cette élection. Aujourd'hui on sait que la réponse est positive puisque le vote racial (raciste ?) a été l'apanage des électeurs noirs qui ont voté à plus de 90 % en faveur de Barack Hussein Obama. La plupart de ces Noirs ont voté pour lui simplement parce qu’il est noir. Imaginez un seul instant ce que nos médias seraient en train de dire ce matin si plus de 90 % des électeurs blancs avaient voté en faveur de John Mac Cain... Oh oui, il me semble les entendre ces moralisateurs à deux balles, les Duhamel, les July, les Askolovitch etc... Mais curieusement ce matin de racisme il n'en n'est plus question. Personne pour critiquer ou tout simplement évoquer ce vote au minimum communautariste. Par ce silence les médias français accréditent définitivement l'idée odieuse que le racisme est l'apanage exclusif des blancs. Attention au retour du boomerang ». Le professeur Guy Millière sur Metula News Agency lundi 03 novembre écrivait : « Certes, nombre d’intellectuels juifs de gauche qui se disent attachés à l’existence d’Israël se sont déclarés en faveur de Barack Obama. J’ai lu leurs articles. Je dois dire qu’ils ne m’ont pas convaincu. (…) Je sais aussi que, si, comme cela risque de se produire, Obama est élu demain, l’unanimité qui se dessine déjà depuis un certain temps va se faire plus forte encore, et il ne sera pas facile de marcher contre le sens du vent. (…) Faute d’admirer Obama on se trouve rapidement stigmatisé comme un vil réactionnaire belliciste, abruti et arriéré, de tendance fascisante et vraisemblablement raciste. A ce propos, je ne me fais aucune illusion. Il y a des années que je parle de la montée d’un totalitarisme doux, moins violent, mais tout aussi délétère que le totalitarisme dur : oserai-je dire que nous sommes en plein dans ce totalitarisme doux ? (…) Barack Obama n’est pas un candidat Démocrate comme les autres. Sa caractéristique principale (…) est (…) d’apparaître aujourd’hui comme un produit de confection, dont les fabricants restent, pour la quasi-totalité d’entre eux, dans l’ombre. (…) Comment se fait-il qu’un homme né musulman, comme tous les documents disponibles le prouvent, puisse dire si aisément qu’il a toujours été chrétien, sans que quiconque, hormis quelques intellectuels courageux mais minoritaires, tels Daniel Pipes ou Edward Luttwak, n’en parle ? Sans que personne n’envisage même les conséquences potentielles de ce mensonge, alors que dans plusieurs pays musulmans, l’apostasie reste considérée comme un crime majeur ? .(…) Comment est-il possible qu’un homme qui a eu pour guide spirituel, au temps de son adolescence, un pornographe, stalinien de surplus, Frank Marshall Davis, et qui a passé ensuite le plus clair de son temps en compagnie d’un terroriste gauchiste non repenti (William Ayers), d’un pasteur antisémite et radicalement antioccidental et antiaméricain (Jeremiah Wright), et d’un assortiment de gens, qui vont de l’escroc lié à l’ex-régime de Saddam Hussein (Tony Rezko), au chantre du terrorisme palestinien (Rashid Khalidi), et, pendant quelques mois, au dirigeant d’une secte islamiste, le zélateur d’Adolf Hitler Louis Farrakhan, puisse ne jamais se trouver questionné sur tout cela ? (…) Une mince, très mince chance existe qu’Obama soit un arriviste sans scrupules, qui a gravi les marches vers le pouvoir suprême en étant prêt à s’allier avec des gens sordides et en s’appuyant sur la crédulité de la gauche de Beverly Hills et le cynisme de quelques milliardaires tels George Soros. Je crains toutefois que l’arriviste sans scrupule soit, au fond de lui, imprégné des dogmes de tous ceux qu’il a côtoyés sans sourciller. Je crains, à l’instar de la journaliste Claudia Rosett, qu’Obama, qui a entassé les cadavres dans des placards depuis des mois, puisse être redevable à des maîtres chanteurs, qui l’influenceront et le téléguideront. (…) l’opportunisme et le désir immodéré d’être du ‘bon côté’ de l’histoire peuvent cependant pousser des gens à prendre des décisions étranges, voire nauséabondes ». Shraga Blum sur
http://www.a7fr.com aujourd’hui mercredi écrit notamment : « A partir d’aujourd’hui, le slogan ‘Tout le monde peut devenir Président des Etats-Unis’ prend son véritable sens. Et là de nous poser la traditionnelle question: ‘Mais est-ce bon pour nous?’. Tous les gouvernements américains, qu'ils aient été démocrates ou républicains, ont généralement adopté une politique plutôt favorable à Israël, même si elle fut de temps en temps assortie de pressions plus ou moins appuyées. Contrairement à la France, l'électorat juif américain constitue pour le moment encore une force incontournable avec laquelle doit compter chaque candidat qui vise sérieusement à être élu. Et surtout, comme l’ont répété à l’envi chacun des candidats, ‘il existe des convergences d’intérêts et des valeurs éthiques partagées entre les Etats-Unis et Israël’. Dans l'entourage d'Obama, on se plaisait à faire remarquer que le nombre de conseillers juifs ou pro-israéliens qu'il s'était choisi était impressionnant : David Axelrod, Robert Schrayer, Alan Solomont, Mc Kinnon (surnommé le ‘Karl Rove’ démocrate), Denis Ross, ancien envoyé spécial de Bill Clinton pour le Proche-Orient, et pressenti pour remplacer Condoleeza Rice, ou encore l'étoile montante David Shapiro. Et par ailleurs, Israël compte de nombreux amis démocrates tant au Sénat qu’à la Chambre des Représentants, jusqu’à sa présidente Nancy Pelosi. Soit. Mais les déclarations de campagne sont une chose, et la politique adoptée une fois en place en est une autre. Et c'est là qu'entre en jeu un élément déterminant dans la politique en général, et américaine en particulier : le Président n’est pas seul ! Ce que l’on appelle communément ‘L’administration américaine’ est un organigramme tentaculaire composé de toute une armée de conseillers, éminences grises, hommes d'influence, idéologues, sans compter les instances du Parti. (…) De nombreux analystes ont ainsi prévu que la politique étrangère de l’Administration Obama risquait fortement de différer de celle de l’ère Bush, notamment sur le Proche-Orient, car le Parti Démocrate a subi durant ces dernières années une lente métamorphose sous l’influence de son aile gauche radicale. On sait déjà que les universités américaines sont devenues un vivier de la contestation de la traditionnelle politique pro-israélienne des différentes administrations américaines. Des accusations de ‘conspiration juive’ ou ‘d’influence juive néfaste’ ont été lancées par des milieux intellectuels de la gauche démocrate à propos de trois faits marquants de l’ère Bush : les attentats du 11 septembre, l’entrée en guerre en Irak et la crise financière actuelle. (…) Pour donner une image des risques que comporte l’élection d’Obama sur la politique proche-orientale de Washington, il faut aussi se pencher sur le passé du nouveau Président, et sur les hommes qui l’entourent et l’influencent. Il faut tout d’abord savoir que Barack Obama a été le sénateur situé le plus à gauche de tous les temps. Il y dix ans encore, il faisait partie du « New Party », aile activiste d’extrême-gauche du Parti Démocrate. Parmi les personnes qu’il écoute à propos du Proche-Orient, des ‘spécialistes’ qui ont pour point commun et idée fixe ‘qu’Israël est le nœud du problème, et que seules des concessions israéliennes radicales régleront le conflit centenaire qui y règne’. Ils ont pour nom Robert Malley, Zbignew Brzezinsky ou encore Samantha Powers. Cette dernière, candidate à un poste dans l’influent Conseil National de Sécurité, s’est dite ‘sur la même longueur d’ondes que les auteurs du livre sur le lobby pro-israélien’ ! Et cette campagne a été rythmée par des révélations sur ses fréquentations présentes ou passées de personnages pour le moins douteux, tels que le pornographe stalinien Frank Marshall Davis, l’activiste révolutionnaire William Ayers, le révolutionnaire juif Saul Alinsky, partisan de l’utilisation de la démocratie pour promouvoir la révolution, le pasteur antisémite Jeremiah Wright, l’escroc pro-Saddam Tony Rezko, le chantre du terrorisme palestinien Rashid Kalidi, ou encore l’islamiste noir Louis Farrakhan, admirateur d’Hitler ! Un ancien militant des milieux de la gauche radicale américaine, proche à l’époque du mouvement des ‘Black Panthers’, David Horowitz, n’a cessé de mettre en garde durant la campagne les Juifs américains, magnétisés par le charisme d’Obama. L’ancien gauchiste repenti est aujourd’hui directeur de ‘l’Institut Horowitz pour la Liberté’, et rédacteur en chef du magazine ‘Front Page’. (…) Le fait que le nouveau Président ait nié ou minimisé toutes ses influences ou fréquentations passées ‘n’est pas de bon augure’, avertit Horowitz. ‘Ses conseillers en communication ont réussi à transformer une énigme en produit attractif et rassurant’, regrette-t-il. Au-delà du destin des Etats-Unis, c’est le sort d’Israël qui inquiète l’ancien marxiste. ‘Malheureusement, Israël n’a pas estimé à sa juste mesure les implications d’une ère Obama. Israël, comme souvent, oppose un déni sur les risques qu’il court à l’avenir. Il n’a pas encore intériorisé par exemple que l’objectif des Palestiniens n’est pas l’autodétermination mais la disparition de l’Etat juif. La période qui s’ouvre verra soit un activisme poussé de la politique étrangère américaine, avec des pressions très lourdes sur Israël, soit un affaiblissement notable de la position américaine dans le monde, avec pour corollaire un renforcement de l’Europe et de la Russie. Dans les deux cas, ce n’est pas bon pour Israël’. (…) Selon des analystes israéliens, la politique moyen-orientale d’une Administration Obama se résumerait à trois lignes précises : implication américaine dans les négociations entre Israël et la Syrie, aide au rapprochement entre le Hamas et le Fatah pour relancer le processus de paix avec Israël, et préférence donnée au dialogue avec l’Iran avant d’éventuelles nouvelles sanctions. Chacun des cas est synonyme de pressions intenses sur le gouvernement israélien ». Daniel Hamiche sur http://americatho.over-blog.com nous livre aujourd’hui mercredi la traduction française de la réaction du Père Frank Pavone, directeur national des Priests for Life, à l’élection de Barack Hussein Obama : « Les Américains ont commis une grave erreur en élisant Barack Obama à la Présidence. Cependant, l’Amérique elle-même demeure formidable et elle n’est pas une erreur, et c’est pourquoi un si grand nombre de ses citoyens continuera, et avec une énergie et une détermination encore plus grandes, à défendre les principes qui la fondent. L’homme élu à la Présidence a déclaré pendant la campagne qu’il ignorait quand l’être humain commençait à bénéficier des droits humains. Comment peut-on gouverner à partir d’une telle ignorance ? Gouverner consiste à protéger les droits humains : pour y réussir vous devez savoir d’où ils proviennent et quand ils commencent. (…) Ce serait une grave erreur pour les gens de penser que cette élection démontre que le mouvement pro-vie n’a aucun pouvoir politique. Toute politique est locale. Le pouvoir politique c’est le peuple. Il fut dit une fois au Dr Martin Luther King Jr. que, en raison des réalités politiques, une législation sur les droits civiques ne pourrait jamais passer. ‘Eh ! bien, on va voir cela !’ répondit-il. Et le mouvement pour les droits civiques naquit, enthousiasmant les cœurs de gens jusqu’à mener la nation au triomphe de la justice. Ainsi en est-il de notre mouvement ».
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Judaïsme, christianisme, islamisme – le 16 décembre j’écrivais : La différence de traitement, par les médias et par les politiques, selon qu’il s’agisse de judaïsme, de christianisme ou d’islam, même radical, est pour le moins déconcertante. Cette différence de traitement n’est pas une nouveauté. Je me souviens - c’était il y a bientôt trente ans - des premières tentatives de rapprochement entre Juifs et Chrétiens, tentatives auxquelles j’ai participé et qui se poursuivent aujourd’hui, avec des personnalités, telles que Bat Ye’or, David Litman et Walid Fares notamment. A la lumière de diverses informations récentes, force est de constater que la différence de traitement, par les médias et par les politiques, selon qu’il s’agisse de judaïsme, de christianisme ou d’islam, cette différence de traitement, complaisante envers l’islam radical il y a trente ans, est aujourd’hui ouvertement favorable au dialogue avec les mouvements et les régimes les plus abjects, tels le mouvement terroriste Hamas, le mouvement terroriste Hezbollah et le régime iranien des mollahs négationnistes et génocidaires. L’un des motifs qui justifie cette aberrante option du soi-disant dialogue avec des assassins, c’est que Israël n’aurait - paraît-il - que ce qu’il mérite. Concrètement, si le Hamas et consorts lancent des roquettes sur des civils en Israël, ce serait - uniquement - à cause du blocus opéré contre la bande de Gaza. En clair, la différence de traitement va jusqu’à alléguer qu’il y aurait soi-disant péril en la demeure à cause des « fondamentalistes » juifs et chrétiens. Il n’y a donc plus simple différence de traitement. Il y a choix délibéré de l’islam radical au détriment de la société libre de culture judéochrétienne. La complaisance envers l’islam radical était déjà une attitude incompréhensible. Le choix délibéré de l’islam radical au seul motif d’une haine commune envers la société libre de culture judéochrétienne est une complicité, une capitulation et une collaboration aux conséquences infiniment plus dramatiques qu’une simple complaisance : au prétexte de détester la société libre de culture judéochrétienne, l’on choisit l’alliance suicidaire - sans jeu de mot - avec la terreur islamique. Ainsi par exemple, après les attentats islamiques de Bombay, un journaleux à la fois très immodeste (va-t-il m’intenter un procès ?) et politiquement très correct - il s’agit cette fois de notre bon vieux Alain Duhamel - écrit sur liberation.fr : « Encore faut-il surtout (ndmg : notez bien le « surtout ») ne pas négliger la montée du fondamentalisme chez les chrétiens. (...) Aux Etats-Unis cependant, la droite religieuse progresse à la fois dans l’épiscopat catholique et chez les évangéliques protestants, notamment les charismatiques. (...) Cette pente-là, ce retour du fondamentalisme chrétien a des prolongements en Europe, par exemple au sein des épiscopats italien et espagnol, la France étant jusqu’ici immunisée (ndmg : « immunisée » dit-il, comme s’il s’agissait d’un sida religieux) grâce à sa laïcité et à son gallicanisme. Reste que si le terrorisme est d’abord islamique (ndmg : notez le « d’abord », car il implique un « en suite »), si la violence religieuse maximale n’est pas occidentale (ndmg : il y a donc une violence « minimale » occidentale), tous les continents sont frappés par la tentation (ndmg : tentation qui vient du démon comme chacun sait) du fondamentalisme, tous sont menacés par la violence religieuse » (ndmg : « violence religieuse » ; « par exemple au sein des épiscopats italien et espagnol » a-t-il écrit plus haut). Autre exemple : les Juifs Israéliens de la ville juive de Hébron, située en terre biblique de Judée Samarie (là je fais un peu exprès pour emmerder les connards qui nous haïssent). Or donc, il est ici question, je reprends le fil, des Israéliens de Hébron que nos médias affublent du titre - accablant et sans rémission possible - de « colons juifs extrémistes ». C’est de la même veine que le « fondamentalisme chrétien » de l’ineffable Alain Duhamel, autoproclamé expert et exégète universel en questions judéo-chrétiennes passées au filtre de la laïcité franco-absolutiste (désolé, je n’ai pas pu me retenir). Il est donc ici question - écrivais-je - des Israéliens de Hébron. Je note avec stupéfaction, que pour ainsi dire personne n’a sérieusement enquêté au sujet des Israéliens de Hébron, excepté Claire Dana Picard et Pierre Lurçat sur a7fr.com. Le simple fait que des Israéliens descendent vers Hébron, pour prier, à la Maarat Hamahpela, le Caveau des Patriarches, fait d’eux des « Juifs nationalistes ultra-religieux ». Un Israélien qui ne fait que prier serait donc automatiquement, non pas un Israélien, mais un « Juif nationaliste ultra-religieux ». Pourquoi ? Parce qu’il prie. Selon le politiquement correct mentionné plus haut, un musulman reste un musulman, même s’il commet des attentats terroristes ou s’il fabrique une bombe sale. En revanche, un Juif ou un Chrétien qui vit sa foi et qui prie, est forcément un terroriste en puissance, puisqu’il est un « Juif nationaliste ultra-religieux » ou un « fondamentaliste chrétien ». Attentats ? Bombe sale ? Attentats. Lorsque cinq villageois sont tués et douze personnes blessées par l'explosion d'une bombe - c’était le vendredi 5 décembre 2008 - dans le sud de la Thaïlande, les médias écrivent dans « le Sud musulman de la Thaïlande » et parlent de « séparatisme ». Et pour légitimer encore d’avantage la terreur islamique, nos médias ajoutent, je cite : « Cette région était un sultanat autonome avant son annexion il y a plus d'un siècle par la Thaïlande » (depuis 2004, 3.500 personnes ont trouvé la mort lors d’attentats terroristes islamistes dans le sud de la Thaïlande). Bombe sale. Cela fait maintenant deux ans, qu’à gauche, on me taxe d’extrémiste paranoïaque, à chaque fois que j’écris que le Hezbollah peut parfaitement se munir d’une bombe sale pour frapper Israël. Peut-être ai-je écrit la vérité trop tôt. En effet, des experts internationaux se sont tout récemment réunis à Paris pour un « Colloque européen sur la détection nucléaire et radiologique pour la prévention du terrorisme ». Lors de ce colloque, les experts ont estimé que « si la fabrication ou le vol d'une arme nucléaire par des terroristes reste peu probable, l'emploi de matières radioactives pour fabriquer une ‘bombe sale’ l'est beaucoup plus et des efforts doivent être faits pour en empêcher le trafic ». Les experts « ont estimé que parmi les modes opératoires possibles, c'est ‘l'explosif à dispersion’, c'est-à-dire l'ajout de matières radioactives à une bombe classique pour contaminer les lieux de la déflagration, qui représente actuellement le plus grand risque ». Mais restons tout de même vigilants : le vrai danger, ce sont les « Juifs nationalistes ultra-religieux » et les « fondamentalistes chrétiens » car, je cite la thèse duhamelique, « si le terrorisme est d’abord islamique, si la violence religieuse maximale n’est pas occidentale, tous les continents sont frappés par la tentation du fondamentalisme, tous sont menacés par la violence religieuse ». Ouaip, moi j’en suis sûr, un de ces quatre, un évêque espagnol halluciné, accompagné de Effi Eitam, vont lancer une bombe sale sur la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem. Faut vite organiser un « Colloque européen sur la détection nucléaire et radiologique pour la prévention du terrorisme judéochrétien ».
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Bonnes Fêtes à toutes et à tous.
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