-
« Le début de la fin du peuple juif » ?
-
Miguel Garroté – A l’heure où la crise financière empoisonne les présidentielles américaines et réveille l’antisémitisme ; à l’heure où la laborieuse formation d’un gouvernement israélien met l’Etat hébreu en danger ; à l’heure où l’hypothétique béatification de Pie XII - sur laquelle je prendrai position prochainement - réveille de part et d’autre des passions parfois désordonnées, il m’a paru important de reproduire sur ce blog le texte ci-dessous qui décrit de façon très franche et très concrète la destinée du peuple juif et la destinée d’Israël en ces temps difficiles. Certains - comme à chaque fois - me reprocheront d’avoir publié un tel texte sur un blog catholique. J’ai l’habitude. Et comme de coutume, je les invite à lire où à relire ma prise de position de fond sur le fait qu’en ma qualité de catholique j’aborde régulièrement la question juive, prise de position de fond que voici : Nous sommes catholiques. Cela dérange certains (version actualisée). Je cède maintenant la parole à Gael Grunewald, membre de l’Organisation Sioniste Mondiale, une institution sous la houlette de l’Agence Juive pour Israël, qui estime, c’est le titre que j’ai donné au présent article, que « l’assimilation signifie ni plus ni moins le début de la fin du peuple juif ». En même temps, Gael Grunewald reconnaît qu’il s’agit « d’identité juive et non de religion juive ». Et Gael Grunewald précise : « Nous respectons toutes les sensibilités identitaires qui s’expriment au sein du peuple juif, qui n’a jamais été une entité humaine monolithique. Notre objectif final : que ces jeunes prennent conscience de leur judéité ».
-
Canadian Jewish News, dans un article intitulé « L’assimilation dans la Diaspora juive est un fléau », article de ELIAS LEVY, à paraître demain jeudi 23 octobre 2008 - L’assimilation débridée qui sévit aujourd’hui dans les Communautés juives de la Diaspora, notamment aux États-Unis et dans plusieurs contrées européennes, inquiète au plus haut point les autorités gouvernementales israéliennes. - Entrevue avec Gael Grunewald.
-
“Dans certaines Communautés juives diasporiques, c’est tout du moins le cas aux États-Unis et en France, on observe impavides des taux d’assimilation de l’ordre de 50%, 60% et même 70%. C’est effarant et très inquiétant pour l’avenir du peuple juif. Tous les jours, nous perdons des centaines de jeunes Juifs et Juives qui en épousant des non-Juives ou des non-Juifs créent des foyers sans aucune identité juive. Aujourd’hui, c’est très légitime de dire : “Je suis Juif, mais je suis marié avec quelqu’un qui ne l’est pas”. Il faut absolument contrer ce phénomène délétère. L’assimilation, surtout dans la Diaspora juive, signifie ni plus ni moins le début de la fin du peuple juif. Nous ne pouvons pas nous permettre de sous-estimer les conséquences désastreuses de ce raz de marée inéluctable”, nous a dit au cours d’une entrevue Gael Grunewald, président du Département Hagshama de l’Organisation Sioniste Mondiale, une institution sous la houlette de l’Agence Juive pour Israël. Gael Grunewald, qui a fait son Aliya de France en 1982, a été élu en 2006 président du Département Hagshama sous la bannière du parti Mizrachi, représenté dans les instances exécutives de l’Organisation Sioniste Mondiale. Pour endiguer l’assimilation dans les Communautés juives de la Diaspora, le Département Hagshama s’est fixé un objectif de taille: transmettre un bagage juif et sioniste à des jeunes Juifs âgés de 18 à 30 ans, par le truchement d’une pléthore de programmes éducatifs, culturels, sociorécréatifs, sportifs… “Nous allons tout faire pour que ces jeunes Juifs n’abandonnent pas leur Communauté et ne s’adonnent pas à l’assimilation. Dans une perspective à plus long terme, nous allons les encourager à se rapprocher de l’État d’Israël jusqu’au jour où ils décideront de faire leur Aliya pour s’établir définitivement en Eretz Israël”, précise-t-il. Le Département Hagshama offre tout au long de l’année dans des Communautés juives de la Diaspora une série de programmes et d’activités pour des jeunes adultes : conférences, séminaires, voyages d’été en Israël, Shabbaton, projection de films, soirées dansantes, retraites en plein air, tournois sportifs. “Nous proposons un grand nombre d’activités pour permettre à ces jeunes de nouer des liens de camaraderie entre eux et de renforcer leur identité juive.” C’est beaucoup plus facile de renforcer l’identité juive d’un jeune qui poursuit ses études dans une école juive ou qui est membre d’un mouvement de Jeunesse juive structuré que d’un jeune qui n’a quasiment aucun lien avec une Communauté juive et qui n’est pas scolarisé dans une institution éducative israélite, reconnaît Gael Grunewald.
-
“Nous essayons surtout de nous rapprocher de jeunes qui n’ont reçu aucune éducation juive et qui n’ont aucun bagage culturel juif. Ce n’est pas facile. C’est un travail très ardu, surtout aux États-Unis et dans certains pays européens où le taux d’assimilation dans des Communautés juives atteint souvent 60% et même 70%.” Le Département Hagshama a des Shlihim –émissaires - dans plusieurs Communautés juives de la Diaspora. À Montréal, Hagshama est représenté par Roni Olim, qui travaille dans le cadre du Département de l’Aliya de la Fédération Sioniste Canadienne, Région de l’Est. “Nous essayons de bâtir des partenariats avec des organisations communautaires qui s’attellent aussi à renforcer l’identité juive et sioniste des jeunes adultes juifs, explique-t-il. Il s’agit d’identité juive et non de religion juive. Hagshama est un mouvement juif et non religieux. Nous respectons toutes les sensibilités identitaires qui s’expriment au sein du peuple juif, qui n’a jamais été une entité humaine monolithique. Notre objectif final : que ces jeunes prennent conscience de leur judéité.” Gael Grunewald était récemment de passage à Montréal pour assister à la première Convention du Jeune Leadership sépharade. Cet événement a été organisé par la Communauté sépharade unifiée du Québec, présidée par Marc Kakon, en collaboration avec la Fédération Sépharade du Canada, présidée par Moïse Amselem et la Fédération Sépharade Mondiale, présidée par Nessim Gaon. Une quarantaine de jeunes adultes juifs représentant des Communautés sépharades d’Amérique latine, des États-Unis et du Canada ont participé à ce rassemblement. Lors de son passage à Montréal, il a rencontré les dirigeants de la Communauté sépharade unifiée du Québec. “La Communauté sépharade unifiée du Québec fait un travail remarquable auprès des jeunes. La situation de l’assimilation à Montréal et au Canada est moins alarmante que dans d’autres Communautés de la Diaspora juive.
-
Mais, il ne faut pas s’asseoir sur ses lauriers ! Les leaders communautaires juifs montréalais et canadiens doivent être vigilants et continuer à lutter énergiquement contre le fléau de l’assimilation. J’espère que le Département Hagshama et la Communauté sépharade unifiée du Québec coopéreront étroitement dans un proche avenir”, nous a dit Gael Grunewald. Robert Abitbol, directeur général de la Communauté sépharade unifiée du Québec, envisage aussi positivement un futur partenariat entre la Communauté sépharade et le Département Hagshama. “Nous partageons entièrement l’objectif final de Hagshama : renforcer l’identité juive et sioniste de nos jeunes. Tous les programmes Jeunesse offerts par la Communauté sépharade vont dans ce sens. Le Département Hagshama a une expertise éprouvée dans ce créneau fondamental et des ressources humaines et pédagogiques importantes, dont la Communauté sépharade pourrait bénéficier.” Gael Grunewald a tenu à transmettre ce message à tous les membres de la Communauté juive de Montréal : “L’avenir de votre Communauté et des autres Communautés juives de la Diaspora, l’avenir du peuple juif et l’avenir de l’État d’Israël sont entièrement tributaires de l’identité juive de nos jeunes. Ces derniers sont les seuls garants de l’héritage culturel, spirituel et historique, plusieurs fois millénaire, que nos aïeux se sont escrimés à nous transmettre au péril de leur vie.”
-
« Le début de la fin du peuple juif » ?
-
Miguel Garroté – A l’heure où la crise financière empoisonne les présidentielles américaines et réveille l’antisémitisme ; à l’heure où la laborieuse formation d’un gouvernement israélien met l’Etat hébreu en danger ; à l’heure où l’hypothétique béatification de Pie XII - sur laquelle je prendrai position prochainement - réveille de part et d’autre des passions parfois désordonnées, il m’a paru important de reproduire sur ce blog le texte ci-dessous qui décrit de façon très franche et très concrète la destinée du peuple juif et la destinée d’Israël en ces temps difficiles. Certains - comme à chaque fois - me reprocheront d’avoir publié un tel texte sur un blog catholique. J’ai l’habitude. Et comme de coutume, je les invite à lire où à relire ma prise de position de fond sur le fait qu’en ma qualité de catholique j’aborde régulièrement la question juive, prise de position de fond que voici : Nous sommes catholiques. Cela dérange certains (version actualisée). Je cède maintenant la parole à Gael Grunewald, membre de l’Organisation Sioniste Mondiale, une institution sous la houlette de l’Agence Juive pour Israël, qui estime, c’est le titre que j’ai donné au présent article, que « l’assimilation signifie ni plus ni moins le début de la fin du peuple juif ». En même temps, Gael Grunewald reconnaît qu’il s’agit « d’identité juive et non de religion juive ». Et Gael Grunewald précise : « Nous respectons toutes les sensibilités identitaires qui s’expriment au sein du peuple juif, qui n’a jamais été une entité humaine monolithique. Notre objectif final : que ces jeunes prennent conscience de leur judéité ».
-
Canadian Jewish News, dans un article intitulé « L’assimilation dans la Diaspora juive est un fléau », article de ELIAS LEVY, à paraître demain jeudi 23 octobre 2008 - L’assimilation débridée qui sévit aujourd’hui dans les Communautés juives de la Diaspora, notamment aux États-Unis et dans plusieurs contrées européennes, inquiète au plus haut point les autorités gouvernementales israéliennes. - Entrevue avec Gael Grunewald.
-
“Dans certaines Communautés juives diasporiques, c’est tout du moins le cas aux États-Unis et en France, on observe impavides des taux d’assimilation de l’ordre de 50%, 60% et même 70%. C’est effarant et très inquiétant pour l’avenir du peuple juif. Tous les jours, nous perdons des centaines de jeunes Juifs et Juives qui en épousant des non-Juives ou des non-Juifs créent des foyers sans aucune identité juive. Aujourd’hui, c’est très légitime de dire : “Je suis Juif, mais je suis marié avec quelqu’un qui ne l’est pas”. Il faut absolument contrer ce phénomène délétère. L’assimilation, surtout dans la Diaspora juive, signifie ni plus ni moins le début de la fin du peuple juif. Nous ne pouvons pas nous permettre de sous-estimer les conséquences désastreuses de ce raz de marée inéluctable”, nous a dit au cours d’une entrevue Gael Grunewald, président du Département Hagshama de l’Organisation Sioniste Mondiale, une institution sous la houlette de l’Agence Juive pour Israël. Gael Grunewald, qui a fait son Aliya de France en 1982, a été élu en 2006 président du Département Hagshama sous la bannière du parti Mizrachi, représenté dans les instances exécutives de l’Organisation Sioniste Mondiale. Pour endiguer l’assimilation dans les Communautés juives de la Diaspora, le Département Hagshama s’est fixé un objectif de taille: transmettre un bagage juif et sioniste à des jeunes Juifs âgés de 18 à 30 ans, par le truchement d’une pléthore de programmes éducatifs, culturels, sociorécréatifs, sportifs… “Nous allons tout faire pour que ces jeunes Juifs n’abandonnent pas leur Communauté et ne s’adonnent pas à l’assimilation. Dans une perspective à plus long terme, nous allons les encourager à se rapprocher de l’État d’Israël jusqu’au jour où ils décideront de faire leur Aliya pour s’établir définitivement en Eretz Israël”, précise-t-il. Le Département Hagshama offre tout au long de l’année dans des Communautés juives de la Diaspora une série de programmes et d’activités pour des jeunes adultes : conférences, séminaires, voyages d’été en Israël, Shabbaton, projection de films, soirées dansantes, retraites en plein air, tournois sportifs. “Nous proposons un grand nombre d’activités pour permettre à ces jeunes de nouer des liens de camaraderie entre eux et de renforcer leur identité juive.” C’est beaucoup plus facile de renforcer l’identité juive d’un jeune qui poursuit ses études dans une école juive ou qui est membre d’un mouvement de Jeunesse juive structuré que d’un jeune qui n’a quasiment aucun lien avec une Communauté juive et qui n’est pas scolarisé dans une institution éducative israélite, reconnaît Gael Grunewald.
-
“Nous essayons surtout de nous rapprocher de jeunes qui n’ont reçu aucune éducation juive et qui n’ont aucun bagage culturel juif. Ce n’est pas facile. C’est un travail très ardu, surtout aux États-Unis et dans certains pays européens où le taux d’assimilation dans des Communautés juives atteint souvent 60% et même 70%.” Le Département Hagshama a des Shlihim –émissaires - dans plusieurs Communautés juives de la Diaspora. À Montréal, Hagshama est représenté par Roni Olim, qui travaille dans le cadre du Département de l’Aliya de la Fédération Sioniste Canadienne, Région de l’Est. “Nous essayons de bâtir des partenariats avec des organisations communautaires qui s’attellent aussi à renforcer l’identité juive et sioniste des jeunes adultes juifs, explique-t-il. Il s’agit d’identité juive et non de religion juive. Hagshama est un mouvement juif et non religieux. Nous respectons toutes les sensibilités identitaires qui s’expriment au sein du peuple juif, qui n’a jamais été une entité humaine monolithique. Notre objectif final : que ces jeunes prennent conscience de leur judéité.” Gael Grunewald était récemment de passage à Montréal pour assister à la première Convention du Jeune Leadership sépharade. Cet événement a été organisé par la Communauté sépharade unifiée du Québec, présidée par Marc Kakon, en collaboration avec la Fédération Sépharade du Canada, présidée par Moïse Amselem et la Fédération Sépharade Mondiale, présidée par Nessim Gaon. Une quarantaine de jeunes adultes juifs représentant des Communautés sépharades d’Amérique latine, des États-Unis et du Canada ont participé à ce rassemblement. Lors de son passage à Montréal, il a rencontré les dirigeants de la Communauté sépharade unifiée du Québec. “La Communauté sépharade unifiée du Québec fait un travail remarquable auprès des jeunes. La situation de l’assimilation à Montréal et au Canada est moins alarmante que dans d’autres Communautés de la Diaspora juive.
-
Mais, il ne faut pas s’asseoir sur ses lauriers ! Les leaders communautaires juifs montréalais et canadiens doivent être vigilants et continuer à lutter énergiquement contre le fléau de l’assimilation. J’espère que le Département Hagshama et la Communauté sépharade unifiée du Québec coopéreront étroitement dans un proche avenir”, nous a dit Gael Grunewald. Robert Abitbol, directeur général de la Communauté sépharade unifiée du Québec, envisage aussi positivement un futur partenariat entre la Communauté sépharade et le Département Hagshama. “Nous partageons entièrement l’objectif final de Hagshama : renforcer l’identité juive et sioniste de nos jeunes. Tous les programmes Jeunesse offerts par la Communauté sépharade vont dans ce sens. Le Département Hagshama a une expertise éprouvée dans ce créneau fondamental et des ressources humaines et pédagogiques importantes, dont la Communauté sépharade pourrait bénéficier.” Gael Grunewald a tenu à transmettre ce message à tous les membres de la Communauté juive de Montréal : “L’avenir de votre Communauté et des autres Communautés juives de la Diaspora, l’avenir du peuple juif et l’avenir de l’État d’Israël sont entièrement tributaires de l’identité juive de nos jeunes. Ces derniers sont les seuls garants de l’héritage culturel, spirituel et historique, plusieurs fois millénaire, que nos aïeux se sont escrimés à nous transmettre au péril de leur vie.”
-
Pour plus d’informations sur les programmes offerts par le Département Hagshama de l’Organisation Sioniste Mondiale, consulter le Site Internet : www.hagshama.org.il. Gael Grunewald, head of the hagshama department of the World Zionist Organization, talks about the importance of keeping young people involved in Diaspora Jewish communities. He was in Montreal for the first Sephardi Jewish leadership convention.
-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
laissez un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.