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vendredi 12 septembre 2008

Ce soir nous allons chanter en hébreu

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Ce soir nous allons chanter en hébreu
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Miguel Garroté - L’article de Guy Millière que je reproduis ci-dessous s’inscrit parfaitement - osons dire providentiellement - dans le sillage de l’article
A propos du 11 septembre 2001 que j’ai publié hier. Dans « A propos du 11 septembre 2001 » publié hier, j’ai essayé, à l’aide d’un texte écrit il y un an, de démontrer, que la désinformation s’apparente à la rumeur. Et que la logique est délirante et paranoïaque lorsqu’elle s’appuie sur des faits faux ou déformés. Or, suite à la publication hier de « A propos du 11 septembre 2001 », la logique délirante et paranoïaque a refait surface avec notamment les deux réactions ci-après : « personne ne peut nier que M. Ben Laden à été financé par les Américains pendant longtemps (…) Personne ne peut nier que sa famille a des intérêts d'argent avec les Bush ». Et celle-ci, pas mal non plus : « Ben Laden est un ancien collaborateur de la CIA, à part sur drzz qui gravite en orbite, tout le monde le sait sur la planète ». Que s’est-il passé hier ? Il s’est passé que le simple fait de mettre à nu la délirante paranoïa, a réactivé au centuple, cette même délirante paranoïa. Avec, notez bien car c’est important, les deux formules typiques « Personne ne peut nier que » et « tout le monde le sait sur la planète ». L’article de Guy Millière ci-dessous répond fort bien à la logique délirante et paranoïaque. Lisez.
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Dans un article à la fois réaliste et humoristique, article intitulé « Le mal du pays », Guy Millière écrit, hier jeudi 11 septembre, sur Metula News Agency (début de l’article de Guy Millière), « Le Diable de (la cathédrale de) Notre Dame (de Paris) : Tout baigne ! Retrouver la France après une longue absence n’est pas toujours chose facile. En ce qui me concerne, en cette fin d’été, cela a été moins facile encore. J’ai connu l’expérience qui est devenue banale pour des dizaines de milliers de Français : j’ai été cambriolé, et ma maison a subi des saccages. En complément, mon véhicule a lui-même été vandalisé.
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Je peux me consoler en me disant que cela aurait pu être pire… Et aussi songer qu’ailleurs, des gens vivent dans des conditions atroces, sous des régimes immondes, confrontés à des situations de guerre ou au risque terroriste. Nous n’en sommes pas là en France, du moins pas encore. Nous en sommes seulement à une acceptation résignée de la petite et de la moyenne violence.
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Ai-je établi une relation avec les menaces dont j’ai plusieurs fois été l’objet ? Non, même pas. Les islamistes et les Juifs d’extrême-gauche qui me détestent et veulent me déstabiliser usent d’autres moyens. Si leurs tentatives en cours d’instrumentaliser la justice ne leur suffisent pas, ils useront sans doute d’autres méthodes. La délation mensongère, par exemple, ne leur est pas étrangère. Ces gens-là n’ont aucun courage, pas même celui, pourtant très minimal, du petit voyou qui casse et pratique l’effraction.
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D’ailleurs, parmi mes voisins, la plupart ont été victimes de vols, d’actes de destruction diverses. C’est banal, vous dis-je. ‘C’est comme une marée qui monte et à laquelle on s’accoutume’, m’a murmuré un policier désabusé au commissariat de police où on a pris note de ma plainte. Au cours des quatre heures pendant lesquelles il m’a fallu attendre sur un banc, j’ai pu observer la vétusté, le dénuement, voire le délabrement des locaux.
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La France n’a plus de moyens, semble-t-il, à consacrer à la sécurité de ses citoyens. Quand bien même elle les aurait, il faudrait encore qu’elle en ait la volonté. En quatre heures, j’ai vu arriver des victimes d’agressions, de menaces suivies de violences, de chantages. J’ai entendu les descriptions, car l’espace, dans les commissariats français, est restreint. J’ai entendu parler de multirécidivistes toujours en liberté, et toujours à même de nuire, mais non emprisonnés. Il est dangereux de témoigner, a conseillé un inspecteur : ‘si celui contre qui vous avez témoigné sort et vous retrouve, nous ne pourrons rien faire’. Tout un programme.
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Rentrant d’outre-atlantique, je n’ai pu faire autrement que songer aux véhicules de police rutilants en patrouille à New York ou Los Angeles. Je n’ai pu faire autrement que procéder à des comparaisons : si des flics américains doivent effectivement respecter la présomption d’innocence et ne peuvent, en aucun cas, pratiquer le contrôle d’identité, dès lors qu’ils ont la preuve de la culpabilité de quelqu’un, ils peuvent agir avec fermeté et imposer le respect à ceux qu’ils sont censés combattre.
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J’ai, pendant quelques secondes, eu de la compassion : ce doit être difficile, très difficile d’être flic en France. Les voyous n’ont aucune raison de vous craindre, et nombre de braves gens se défient de vous : s’il est complexe pour vous de vous en prendre aux voyous, vous pouvez plus aisément harceler les braves gens en leur demandant leurs papiers et en leur délivrant des contraventions.
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S’il n’y avait que la police et la violence quotidienne, s’il n’y avait que la crainte de quitter son domicile ou sa voiture dans la rue sans savoir dans quel état on les retrouvera. Mais il y a hélas davantage. J’ai toujours pensé que la seule légitimité d’un gouvernement tenait à ce qu’il pouvait se trouver en charge, contractuellement, de faire coexister la liberté de tous avec la liberté de chacun. Je me suis toujours défié de l’idée, à mes yeux pré-totalitaire, selon laquelle les autorités devaient dicter la façon de penser à une population, ou tenter de faire régner le ‘bonheur collectif’ dont parlaient les socialistes.
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Je vois depuis longtemps une dimension très douteuse dans la façon dont on use et abuse d’une police de la pensée dans ce pays ; et je distingue, depuis au moins aussi longtemps, une dimension nauséabonde dans la façon dont on enfonce des idées absurdes dans la tête des gens, à coups de propagande d’Etat.
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Mais lorsque l’on revient d’une contrée libre, le choc n’en est que plus violent. A regarder les murs, à écouter la radio, à jeter un œil sur un téléviseur, les slogans culpabilisateurs sont partout : nous, Français, consommons trop d’énergie, nous polluons, nous détruisons la planète. Si nous conduisons une automobile, nous sommes des assassins en puissance, plus dangereux que de véritables assassins, nous sommes homophobes, islamophobes, et j’en passe » (fin de l’article de Guy Millière).
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J’ai lu avec bonheur Guy Millière lorsqu’il dénonce l’idée pré-totalitaire selon laquelle les autorités doivent dicter la façon de penser à la population. Et lorsqu’il dénonce le fait qu’à jeter un œil sur un téléviseur etc., les slogans culpabilisateurs sont partout. J’ai lu cela avec bonheur car c’est la réponse idoine à la logique paranoïaque citée plus haut, à savoir : « personne ne peut nier que M. Ben Laden à été financé par les Américains pendant longtemps (…) Personne ne peut nier que sa famille a des intérêts d'argent avec les Bush » ; « Ben Laden est un ancien collaborateur de la CIA, à part sur drzz qui gravite en orbite, tout le monde le sait sur la planète ». Cet après-midi à Paris Benoît XVI prononce son « discours au monde de la culture », un salutaire complément vitaminé pour la société libre de culture judéochrétienne. Je suis invité ce soir vendredi - dans la communauté fondée par Ephraïm - à la prière d’entrée dans le Shabbat. Ce soir nous allons chanter en hébreu. Puis j’y resterai pour les danses d’Israël samedi soir, pour la messe du dimanche et jusqu’à lundi. Loin de la façon dont il faut penser. Loin des slogans culpabilisateurs. Je suis catholique philosioniste néoconservateur, désolé cela n’a pas changé. Shabbat Shalom. Et à la semaine prochaine.
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Miguel Garroté
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