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vendredi 22 août 2008

Vol 1968-2008 pour Tbilissi : attachez vos ceintures.

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Vol 1968-2008 pour Tbilissi : attachez vos ceintures.
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Ce matin vendredi 22 août 2008 je tombe en premier lieu sur un article d’Ivan Rioufol - blog.lefigaro.fr/rioufol jeudi 21 août - dans lequel je lis notamment (début de citation) : « En ces temps troublés, il est urgent de regarder les réalités en face. Or, ce n’est pas ce que fait Nicolas Sarkozy, quand il refuse de prononcer le mot ‘guerre’, pour expliquer le maintien de la présence militaire française en Afghanistan (…) à quoi bon taire que l’Occident mène, depuis le 11 septembre 2001, une guerre contre le totalitarisme islamiste ? (…) Cette même exigence de lucidité oblige également à regarder le vrai visage de la Russie de Vladimir Poutine (…) En réalité, c’est un régime corrompu et violent, qui cherche ses alliances auprès de l’Iran et de la Syrie contre l’Occident (…) Dans Le Monde daté de ce jeudi, l’historienne Françoise Thom déplore la ‘pusillanimité occidentale face à la Russie’. Je ne dis pas autre chose. (…) si un bilan (…) devait être dressé, il se ferait en suivant ce fil rouge de la nécessité de parler clair, qui m’a amené aussi à qualifier d’antisémites des propos tenus par Siné ».
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« Ayant lu, depuis - poursuit Ivan Rioufol - le remarquable livre de Pierre-André Taguieff qui sort ces jours-ci (La judéophobie des Modernes, Odile Jacob), je mesure la justesse des craintes de l’historien, qui juge cette ‘nouvelle judéophobie inséparable d’un nouvel anti-occidentalisme’ (…) J’ai été de ceux (peu nombreux) qui ont critiqué la politique américaine contre les Serbes au Kosovo. Je m’oppose à l’entrée de la Turquie en Europe, souhaitée par les Etats-Unis. Je crois la démocratie possible dans les pays musulmans » (fin de citation). Dois-je ajouter - quant à moi - que je souscris pleinement aux propos d’Ivan Rioufol et de Pierre-André Taguieff ? Dois-je encore une fois rappeler ici que les mails antisémites et judéophobes - je ne suis pas Juif - que je reçois régulièrement ne font que renforcer ma conviction intime ?
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Encore ce matin vendredi 22 août je tombe en second lieu sur un article de Menahem Macina - upjf.org jeudi 21 août - dans lequel je lis notamment (début de citation) : «
Le 21 août 1968, il y a très exactement quarante ans, l'Union soviétique envahissait Prague et prenait le contrôle de la Tchécoslovaquie qui avait cru pouvoir compter sur l'appui des démocraties occidentales dans sa tentative de s'arracher à l'étreinte de l'Ours soviétique (…) Les récents événements de Géorgie, même s'il convient d'être prudent en matière de comparaison, ont donc un air de déjà vu (…) les gesticulations occidentales et - une fois n'est pas coutume - européennes ne semblent pas avoir impressionné l'Ours. Croisons les doigts et espérons que les choses ne dégénéreront pas » (fin de citation). Les événements de Géorgie ont un air de déjà vu et les gesticulations occidentales n’impressionnent pas la Russie. Je souscris pleinement à ce constat.
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Toujours ce matin vendredi 22 août 2008 je tombe en troisième lieu sur un article de David Bescond - rebelles.info - dans lequel je lis notamment (début de citation) : « Les récents attentats au Pakistan m'ont valu quelques mails qui dans l'ensemble peuvent se résumer ainsi : ‘Votre analyse qui veut que le président pakistanais a du démissionner à cause d'une alliance entre le clan Bhutto, les radicaux de l'ISI (les services secrets) et les islamistes n'est pas juste puisque les talibans et les islamistes continuent de frapper le Pakistan’. J'affirme que cela n'est absolument pas contradictoire. Le gouvernement et l'armée pakistanais sont soumis à de très fortes pressions de la part de Washington, et des Occidentaux d'une manière générale, afin d'intervenir dans les zones tribales pour combattre les talibans et les terroristes qui y trouvent refuge après leurs actions en Afghanistan », poursuit David Bescond.
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« Or ni le gouvernement, ni l'armée et encore moins l'ISI ne veulent vraiment combattre dans les zones tribales (…) Mais il faut bien donner des gages aux Occidentaux (…) Alors l'armée intervient. Modérément. Quelques talibans et terroristes sont éliminés. De l'autre côté les islamistes frappent par des attentats, avec moins de modération puisque c'est leur façon d'agir. (…) tout cela se finira par un nouvel accord entre les parties concernées. (…) L'armée pakistanaise ne sera finalement pas intervenue et les pertes de l'OTAN vont continuer à s'aggraver », ajoute David Bescond. Je signale quant à moi dans ce contexte qu’à la suite de la démission du président pakistanais Pervez Musharraf, la Commission électorale pakistanaise a annoncé que les élections présidentielles se tiendront le 6 septembre prochain.
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« Selon des journalistes sur place (ndlr : en Géorgie), les forces russes ont pris position jeudi à l'entrée de Poti, principal port géorgien sur la mer Noire, creusant des tranchées et installant des mortiers face à la ville en dépit de la promesse de Moscou de retirer ses troupes. Plusieurs transports de troupes blindés ainsi que des camions bloquaient le pont qui représente la seule voie d'accès terrestre à Poti tandis que d'autres véhicules russes étaient stationnés dans une région boisée située à proximité. Le port de Poti est un site stratégique puisque c'est là que débouche un terminal pétrolier important pour l'économie de la Géorgie. C'est aussi par ce port que doit débarquer une partie de l'aide humanitaire transportée par les navires de guerre américain qui font actuellement route en mer Noire » (fin de citation).
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Voyons maintenant les faits du jour. A 07:33 on apprend sur Guysen.International.News que « le chef des troupes américaines en Europe reproche à la Russie de retirer ses troupes de Géorgie '’au rythme d'un escargot'’. Le général John Craddock juge le retrait russe de Géorgie ‘bien trop lent et bien trop restreint’ ».
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A 08:37 sur tsr.ch on peut lire notamment que « malgré la promesse du Kremlin d'un retrait vendredi, les forces russes ont avancé profondément en Géorgie et ne donnent pas l'impression de vouloir faire machine arrière. (…) Un général russe commandant les forces terrestres a ainsi affirmé qu'il faudrait dix jours pour que les troupes refluent vers la Russie en bon ordre, alors que la Russie avait promis un retrait complet pour vendredi (ndlr : aujourd’hui 22 août). (…) Les troupes russes contrôlent toujours Gori, et la principale route est-ouest de Géorgie, ainsi que le village de Igoeti à 48 kilomètres de Tbilissi. Sur la route entre Gori et Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, les soldats russes confortent leur positions avec des talus de terre et en dévidant des barbelés ».
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Stéphane Juffa sur Metula News Agency écrit, notamment à propos de la Russie (début de citation) : « Même avec les chars de la 58e armée à trente kilomètres de Tbilissi, les Etats-Unis et l’Europe étaient prêts à passer l’éponge pour assurer la paix du monde. En d’autres termes, ils étaient prêts à sacrifier l’intégrité géographique de la petite république caucasienne (ndlr : la Géorgie) afin de préserver leurs relations avec Moscou. (…) le nouveau Tsar (ndlr : Poutine) entend appuyer son doigt sur les endroits qui font le plus mal aux Occidentaux. Réarmer Cuba, y disposer à nouveau des missiles stratégiques dans l’arrière-cour de l’Amérique, au risque de provoquer une crise majeure, comme celle qu’eut à gérer, en 1962, un certain John F. Kennedy ».
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« Et puis, beaucoup plus près de nous, Poutine envisage d’établir une méga-base stratégique russe en Syrie. Qui comprendrait un port pour ses navires, un aéroport pour ses avions, et un nid de missiles nucléaires, sous notre nez et à quelques encablures des camps des forces alliées en Irak. Je ne parle pas d’un projet en l’air, puisque Ehoud Olmert a appelé Poutine, il y a deux jours, pour s’en entretenir longuement (…) Pour Israël, la résurrection de la Russie en tant que grande puissance, aux côtés des ex-alliés traditionnels de l’URSS, pourrait avoir des conséquences cataclysmiques. (…) La menace iranienne y perd sa centralité internationale et c’est à peine si les media du monde ont repris les propos tenus hier par Ahmadinejad, selon lesquels nous serions ‘des bacilles corrupteurs, qu’on allait bientôt éliminer’ (…) Personne, hors de Judée, ne paraît saisir que le Shihab-5, d’une portée de 7.000 kilomètres, ne participe pas d’une menace pour Israël - qui se trouve à 1.000km de la Perse - mais contre l’Europe et les Etats-Unis » (fin de citation).
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Je n’ai - quant à moi - rien à ajouter. Je suis légèrement fatigué, vu l’intensité de travail depuis le lundi 11 août dernier très exactement. Maintenant, je m’absente du bureau. Je vais m’acheter un chien. Et profiter de mes montagnes.
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Miguel Garroté
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