Israël est en danger : nos médias s’en fichent.
Israël est en danger. L’opinion publique française en particulier et l’opinion francophone en général n’en ont absolument pas conscience. La raison de cette absence de conscience est simple. Le Professeur de science politique Guy Millière vient de la formuler comme suit : « Je ne regarde plus depuis longtemps les journaux télévisés français pour m’informer : pour cela, j’ai des sources sérieuses. Non, je regarde les journaux télévisés de ce pays pour la pantomime et le théâtre, pour décompter les falsifications dont je ne pense même pas qu’elles soient toutes volontaires ». Je reviendrai en conclusion sur cette virtualité française à l’égard de la réalité israélienne, telle que relatée par Guy Milliere.
« L’Iran forme des chiites libanais à la guerre sainte », peut-on lire, le vendredi 11 avril, sur israelinfos.net. On me dira que l’information ne vaut rien, puisqu’elle est véhiculée par un média israélien. Seulement voilà, israelinfos.net ne fait que reprendre une information publiée dans le journal koweitien El-Watan. On me dira – avec la même mauvaise foi – que l’information ne vaut toujours rien, puisqu’elle émane d’un journal koweitien. Mais le fait est que le journal koweitien El-Watan a révélé, dans son édition de jeudi 10 avril, que l'Iran assure des formations spéciales aux membres du Hezbollah en vue de les préparer à la prochaine guerre contre Israël.
Selon ces informations, qui se fondent sur des déclarations de Mohammed Ali Husseini, secrétaire général du Conseil islamique libanais, à des journalistes koweitiens, ces entraînements à la guerre sainte ont déjà causé au moins vingt morts parmi les activistes du Hezbollah. Husseini, qui n'a pas donné de détails sur les circonstances de ces décès, a néanmoins souligné que l'organisation de Hassan Nassrallah considère ces combattants tombés au cours de stages effectués en Iran comme des saints et des martyrs, dont non seulement les chiites peuvent s'enorgueillir, mais aussi les sunnites.
Le journal anglais The Independant a pour sa part annoncé que depuis novembre 2006, quatre mille cinq cents militants du Hezbollah ont été envoyés, puis formés en Iran, par les meilleurs instructeurs appartenant aux Gardiens de la révolution. Actuellement, environ trois cents personnes se portent volontaires chaque mois, et effectuent le voyage de Beyrouth à Téhéran, pour suivre des initiations intensives tant au maniement d'armes sophistiquées qu'au combat rapproché en milieu urbain d'une durée de trois mois chacune. Dans leur immense majorité, ces combattants d'Allah sont issus de la communauté chiite libanaise.
Toujours vendredi 11 avril et encore sur israelinfos.net, on apprend que selon les résultats d'une enquête publiés jeudi 10 avril par le journal Haaretz, le Hamas disposerait de vingt mille hommes armés, et d'un vaste arsenal de roquettes de longue portée. En dépit des nombreuses opérations israéliennes contre ses miliciens, l'organisation fondamentaliste se trouve donc en position de force, que ne cessent d'ailleurs d'accroître les livraisons d'armes d'Iran et de Syrie.
Malgré les contrôles sévères imposés par Tsahal (ndlr l’armée israélienne), près de 80 tonnes de matériel militaire ont été introduites dans la bande de Gaza, depuis la prise du pouvoir par le mouvement intégriste, en juillet 2007. L'enquête souligne encore que le Hezbollah est devenu un véritable modèle pour le Hamas, qui s'efforce d'appliquer les tactiques des milices chiites dans sa guerre d'usure contre Israël. De véritables unités de kamikazes ont par ailleurs été formées par des instructeurs islamistes, et sont prêtes à passer à l'action à tout instant.
Le même vendredi 11 avril, mediarabe.info (MAI) reprend un article d’Al Moharrer (Liban), sur l’assassinat d’Imad Maghnieh (Hezbollah), article traduit de l’arabe au français par Chawki Freïha pour MAI. En effet, dans une correspondance depuis New York, la revue Al Moharrer explique les raisons qui ont retardé la publication de l’enquête syrienne sur l’assassinat à Damas, capitale syrienne, du terroriste du Hezbollah Imad Maghnieh. Le régime syrien voulait exploiter ce crime contre Israël, le Liban et certains pays arabes. Or, une Commission d’enquête internationale de l’ONU a déjà soupçonné une implication de Maghnieh dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Une fois Damas prévenu des intentions de l’ONU, le régime syrien a informé l’Iran et le Hezbollah du piège dans lequel il est tombé. Toute révélation syrienne se retournera contre le régime et contre ses alliés, car Maghnieh était recherché depuis ses prises d’otages au Liban, avec Hassan Nasrallah (Hezbollah), à partir de 1983, et depuis les attentats qu’il avait planifiés contre les Américains et les Français à Beyrouth, mais également contre l’émir et les intérêts du Koweït et contre l’Arabie saoudite. Maghnieh était également impliqué dans la mise en place de milices chiites irakiennes liées à l’Iran (Moqtada Sadr) et avait des liens avérés avec Al-Qaïda et Oussama Ben Laden.
Pour toutes ces raisons, l’ONU est prête à rebondir et à s’emparer du dossier dès que la Syrie l’aura ouvert. Le dictateur syrien Assad aura à expliquer à la communauté internationale la présence de Maghnieh sur le sol syrien et sous protection syrienne, alors que l’homme était recherché par 42 pays. Ce qui confirme que la Syrie était impliquée ou du moins qu’elle couvrait le terrorisme commis par Maghnieh. Assad aura également à répondre des fausses informations qu’il aura inventées sur l’assassinat de Maghnieh et qu’il s’apprêtait à utiliser pour impliquer des tiers. Hassan Nasrallah (Hezbollah) pourrait quant à lui être interrogé, au moins en tant que supérieur hiérarchique de Maghnieh. Assad, son régime et leurs alliés s’en retrouveront ainsi pris dans le piège qu’ils pensaient tendre aux autres.
Une dépêche de l’ESISC, publiée jeudi 10 avril, à 17:22, informe que le gouvernement israélien n'autorisera pas Richard Falk, le rapporteur des Nations unies pour les droits de l'homme, à pénétrer sur le territoire de l’Etat hébreu. Nommé récemment à ce poste, il avait déclaré que la punition collective infligée par Israël aux habitants de Gaza, s’apparente à celle qu’ont subi les juifs pendant l’Holocauste. « Si Richard Falk est déjà persuadé qu'Israël se conduit comme les Nazis, quelle impartialité peut-il donc avoir ? », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Arié Merkel.
« Le choix de Richard Falk est révélateur quant à la position du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui depuis sa création en 2006, adopte une attitude particulièrement négative à l’égard d’Israël », a-t-il ajouté. Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, créé en 2006, dispose d'un rapporteur dans les territoires palestiniens, chargé d’enquêter sur les violations des droits de l'homme commises contre les Palestiniens. Israël demande aujourd’hui que le rapporteur soit également chargé d’enquêter sur celles commises par les groupes armés palestiniens à l’encontre des Israéliens.
Sur les4verites, le Professeur de science politique Guy Milliere, mercredi 9 avril, dans un texte intitulé « La pantomime des médias français », texte que j’ai cité au début du présent article, Guy Milliere, écrivais-je, ajoute, dans ce texte, à propos d’Israël : « Pour Israël, c’est simple : les Israéliens victimes du terrorisme sont en fait la proie du ‘cycle de la violence’, les réactions de l’armée israélienne sont toujours ‘disproportionnées’, les terroristes arabes sont de simples ‘activistes’, si les dirigeants palestiniens gaspillent les milliards reçus année après année, c’est la faute d’Israël ».
« C’est, après tout, poursuit Guy Milliere, un phénomène européen : cracher sur Israël en Europe, c’est une façon de s’exonérer de la shoah. C’est aussi une façon d’adopter le nouveau masque de l’antisémitisme. Je ne suis pas antisémite, moi Monsieur, je trouve juste qu’on en fait trop à leur sujet. Et puis, voyez ce qu’ils font aux Palestiniens, une horreur ! Variante : je ne suis pas antisémite, juste antisioniste ».
« Le fait qu’Israël soit le seul État dont on accepte aussi aisément de nier l’existence n’effleure pas ces braves gens qui, soixante ans après avoir accepté que les Juifs portent l’étoile jaune, sont tout à fait prêts à faire d’Israël le Juif des États », conclut Guy Milliere.
Miguel Garroté
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Menahem Macina, upjf.org, signale à juste titre qu'on ne parle guère des deux civils israéliens assassinés mercredi dernier.
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