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mardi 29 avril 2008

Chronique judéo-chrétienne d'un Européen à Paris


Chronique judéo-chrétienne d’un Européen à Paris

Le vendredi 29 février, dans ma boîte e-mail, je reçois, une invitation, de la part de Lucien Oulahbib et de François Celier, tout deux journalistes, écrivains et chercheurs. Je suis invité à participer, à un dîner-débat, le lundi 21 avril, à Paris, en compagnie d’une trentaine de personnalités, qui souhaitent apprendre à mieux se connaître. A l’occasion de ce lundi 21 avril, Lucien et François, m’encouragent, à prononcer un petit speech, lors du dîner-débat, sur le thème : « Les médias et leur travail de sape quant à l'identité nationale, Israël, les USA et le libéralisme ». On peut lire, ce petit speech, en annexe, à la fin de la présente chronique. Chronique que je choisis d’intituler, quant à elle, « Chronique judéo-chrétienne d’un Européen à Paris ».

C’est amusant. Le vendredi 18 avril, mon blog,
http://monde-info.blogspot.com fête un an d’existence. De ce fait, je décide de prendre dix jours de vacances. Or, Lucien et François m’invitent pour le soir du lundi 21 avril. Mes vacances ont donc lieu, en partie, à Paris. Je quitte mon lieu de travail et de résidence, à 1.500 mètres d’altitude, sur un plateau des Alpes presque toujours ensoleillé, le dimanche 20 avril au matin. Un funiculaire me descend, en 12 minutes, à 400 mètres d’altitude. En suite, un train me transporte au bord du Léman. Là, je monte dans un TGV direction Paris Gare de Lyon.

J’arrive le soir et je prends mes quartiers, dans un hôtel, du douzième arrondissement. Dès ce dimanche soir, je retrouve la ville de Paris, telle que je l’ai connue, lorsque j’y habitais, il y a une dizaine d’années. Rue de Lyon, Avenue Ledru-Rollin, Faubourg St Antoine, Place de la Bastille, les poubelles qui débordent (nous sommes dimanche soir, l’entreprise Propreté de Paris apparemment a congé), les déjections fécales canines, les mégots (on fume seulement dehors, mais dehors il n’y a pas de cendriers partout), ainsi qu’une fine pluie qui mélange et qui dilue tout cela.

Les foules humaines, elles non plus, n’ont pas beaucoup changé. Les Maghrébins et les Africains se déplacent plutôt en groupes. Les Français dits de souche, en revanche, ont tendance, me semble-t-il tout au moins, à raser les murs en vitesse. Les touristes, tantôt rient aux éclats ; tantôt plongent leurs yeux écarquillés dans un plan de ville qui, à voir leurs têtes ahuries, doit ressembler à un puzzle olympique made in China. Il ne fait pas trop froid. On peu même siroter une limonade en terrasse, sous un store.

N’ayant pas envie de me scotcher devant l’ordinateur pour m’informer via Internet en période de vacances, j’achète, durant mes jours parisiens, quelques journaux, dont Le Figaro, The Herald Tribune et The Guardian. Et j’apprends, malgré tout, deux, trois choses, résumées, en vrac, ci-dessous.

Je lis que le député maire UMP Claude Goasguen lance une pétition pour la libération de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue par les Farc ; et pour la libération du franco-israélien Gilad Shalit, détenu par le Hamas. Certains, à gôche – à droite aussi d’ailleurs – vont encore ricaner et grincer des dents. Car Claude Goasguen met sur le même plan, une militante adulée et un veilleur ignoré. Ce qui n’est pas, mais alors pas du tout, politiquement correct.

Mark Leonard publie « What does China think ? » chez Fourth Estate. C’est l’analyse la plus récente et la plus claire de la société chinoise actuelle. Société divisée, primo, en « nouvelle gauche » voulant moins de capitalisme ; secundo, en « nouvelle droite » voulant privatiser un max ; et tertio, en gauche « néocommuniste » voulant moderniser l’armée chinoise et augmenter la puissance de la Chine dans le monde. L’analyse de Mark Leonard remplace avantageusement les Guides du routard et les Que sais-je. Un petit ouvrage à lire, cet été, dans l’avion Paris-Pékin, pour ceux qui ne boycottent ni les JO ni l’anglais.

En Russie, il y a désormais 110 milliardaires (pas en roubles, mais en dollars, s’il vous plaît). Le plus riche d’entre eux, le patron – kremlinophile – du conglomérat de l’aluminium Rusal, s’appelle O. Deripaska, Oleg pour les intimes, avec plus de 28 milliards de dollars de patrimoine personnel in the pocket. Chacun ses petits soucis. En tout cas de quoi donner de l’urticaire au Bouton du monte-charge yoyo SoGe. Et de quoi donner un sacré complexe d’infériorité au one-man-show présumé, Monsieur Kerviel.

L’ancien président américain Jimmy Carter – j’ignorais qu’il était toujours en vie – fiche la pagaille au Proche-Orient. Les terroristes du Hamastan en profitent – évidemment – pour faire leurs déclarations habituelles. Ainsi, Khaled Mechaal, chef politique du Hamas planqué à Damas, se dit « prêt à accepter » (pour qui te prends-tu Khaled ?) un Etat palestinien comprenant la Judée Samarie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est. Mais en même temps, Mechaal réaffirme que le Hamas ne reconnaîtra pas Israël. Et, toujours côté Hamas, on fait circuler la rumeur d’une trêve de dix avec Israël. Je suppose que c’est de l’humour noir. Pour mémoire, rappelons que la charte du Hamas est toujours en vigueur ; et que cette charte prône la destruction pure et simple d’Israël. Mais sans doute Jimmy Carter n’a-t-il pas lu la charte du Hamas. Ou alors, il a perdu ses lunettes. Non mais c’est vrai quoi. Moi aussi, sans mes lunettes de lecture, je suis perdu.

Le diplomate américain Thomas Pickering – bien que grand fan du grand fun diplomatique onusien – reconnaît, dans la New York Review of Books, que la multiplication des centrifugeuses iraniennes, risque de boucher, les issues diplomatiques, visant à mettre fin, au nucléaire offensif, de l’Iran. C’est vraiment ce qu’on appelle un scoop centrifuge réchauffé.

Fabrice Larue s’offre Telfrance pour la bagatelle de 100 millions d’euros. Telfrance est la société audiovisuelle qui réalise la série la plus regardée et la plus nulle de France : « Plus belle la vie ». Il s’agit d’un feuilleton écolo-communiste sur France 3, qui diabolise et ridiculise, les couples hétérosexuels, les parents non-divorcés et les capitalistes ; et qui encense les gays, les lesbiennes (ce n’est pas mon affaire) ainsi que les ados jean-foutre et criseux. C’est super méga politiquement correct et, surtout, c’est pensée unique sans concessions. Les nombreux acteurs, la plupart amateurs et présumés – artistes intérimaires désormais à plein temps je suppose – se la pètent un max. Et en ce qui me concerne, les grimaces grandguignolesques de la série rouge verte sont aussi risibles que l’étaient les prestations grotesques et bouffonnes des Sieurs Marchais et Krasucki, à la télé d’autrefois. A vrai dire, il s’agit d’une série humoristique malgré elle : les guignols de l’info grandeur nature.

Je lis, encore, et je cite de mémoire, que Sarkozy bling bling écrit une lettre d’amour à Jin Jing, l’héroïne olympique chinoise en chaise roulante qui aurait risqué sa vie lors des manifestations des droits de l’homme au passage de la sainte flamme à Paris. En attendant, l’agresseur présumé de Jin Jing reste introuvable et il se confirme que la fameuse flamme n’a jamais été éteinte par les méchants manifestants parisiens. Ce n’est plus le Ying et le Yang. C’est le bling et le Jing. Les protagonistes changent à une vitesse olympique. Faut s’accrocher pour suivre.

Sa Majesté Delanoë, s’est fichu dans un sacré pétrin, avec l’exposition photos, pudiquement intitulée « Les Parisiens sous l’occupation ». Les photos – rien que des Parisiens heureux – ont été réalisées, sous l’occupation, par un certain André Zucca, collaborateur servile et zélé du journal national-socialiste « Signal ». La bande à Delanoë, a tout bonnement oublié, de faire cette précision. Encore un ‘point de détail’, de l’histoire de la seconde Guerre mondiale, sans doute. Le syndrome lepenoë survit toujours. A ce propos d’ailleurs, papi Jean-Marie fait le couillon avec aplomb chez les Bretons au sujet du ‘point de détail’ de l’histoire de la seconde Guerre mondiale, ‘point de détail’ non pas de la propagande à la sauce Zucca, mais ‘point de détail’ des chambres à gaz. Un collectif Canoë-Zoë-Delanoë-Lepenoë, est constitué, pour prendre en charge, les frais d’avocats, des deux négationnistes, le zuccaphile équilibriste et le véritaphobe multirécidiviste.

Mais venons-en au dîner-débat, du lundi 21 avril, sur le thème : « Les médias et leur travail de sape quant à l'identité nationale, Israël, les USA et le libéralisme » (on peut lire, mon petit speech, sur ce sujet et à l’occasion de ce dîner-débat, en annexe, à la fin de la présente chronique). J’arrive donc au lieu de rendez-vous, un petit resto sympa du 12e, lundi vers les 20:00.

Ce sont les journalistes-écrivains François Celier et Lucien Oulahbib (resiliencetv.fr) qui m’accueillent. L’ambiance est chaleureuse et décontractée. François Celier est le type même du chrétien judéophile, le regard lumineux, le sourire radieux, la force de la foi dans les gestes et dans la voix. Il anime la soirée avec un mélange subtil de fermeté et d’amour (seul le câble du micro essaye de ficher la bazar). Lucien Oulahbib me rappelle Israël. Il a le regard de vérité et de sérénité de ceux qui parfois souffrent la tourmente, et, parfois, la persécution, mais qui croient fermement à la justesse de leur combat.

Je retrouve donc ainsi la France que j’aime. Chacune et chacun se présente en toute simplicité : David, un Israélien qui, avant la fin du dîner-débat, prendra l’avion pour rentrer chez lui, en Israël ; David est un hébreux, un vrai ; il nous console : chez lui aussi, les médias sont des vendus ; puis je fais connaissance d’une membre de l’Académie ; d’un général ; d’Ivan Rioufol du Figaro ; d’un Kabyle ; d’Irena, une journaliste photographe ; de Barbara notre bien-aimée et d’autres encore, Juifs et chrétiens, Français, Américains, Israéliens, Kabyles, journalistes, écrivains, photographes, artistes, etc.

En cours de soirée, Philippe Karsenty, qui revient à l’instant d’une mission à Los Angeles, nous rejoint. Fraîchement élu Maire-adjoint de Neuilly, Philippe Karsenty m’est surtout familier à travers son combat dans l’affaire Al-Dura. Je ne révèle pas ici tout ce que Philippe Karsenty nous a confié. C’est à lui de le faire.

Sans trahir la confiance de Philippe Karsenty, je puis tout de même dire, que son témoignage, me conforte, dans plusieurs de mes convictions, certainement partagées, par la majorité des personnalités présente ce soir-là : 1- le Groupe public France Télévision est un mammouth à ce jour intouchable ; à ce jour ; 2- en France, nombre de chrétiens et nombre de Juifs, manquent entre eux, d’unité et de courage ; les divisions chez les Juifs et les divisions chez les chrétiens nous causent à tous un tort considérable ; 3- seule une amitié plus confiante entre Juifs et chrétiens (les musulmans qui respectent notre société libre de culture judéo-chrétienne sont les bienvenus) peut encore sauver la France du désastre ; 4- au stade actuel, les sites et les blogues, restent, nos outils de résistance privilégiés ; 5- Nous ne devons pas oublier, que nous avons des amis, parmi les journalistes ; et que de ce fait, nous ne devons pas, diaboliser, l’ensemble de cette profession.

A ce propos, Ivan Rioufol nous rappelle, avec justesse, que certains médias, font des efforts, pour créer, des espaces de liberté d’expression. C’est notamment le cas des blogs de journalistes, dans certains quotidiens, tel le blog d’Ivan Rioufol sur lefigaro.fr.

Je ne fais pas, ici, de plus amples commentaires, sur le contenu philosophique, de ce dîner-débat. Nos idées sont connues. Et l’objectif principal, de ce dîner-débat, était, de faire plus ample connaissance. Nous défendons l’amitié avec les USA et avec Israël. Nous restons vigilants face à l’islamisme radical. Nous croyons aux valeurs judéo-chrétiennes, vécues dans une société libre ; et vécues dans une économie de marché, c’est-à-dire une économie ni socialiste, ni étatiste. Pour toutes ces raisons, l’inévitable échelle politique, nous situe, dans la droite, dans le conservatisme et dans le néoconservatisme. Le petit speech ci-dessous, reflète, dans les grandes lignes, l’essentiel de ce qui, sur tous ces points, nous unit, et que nous avons partagé, en ce lundi soir 21 avril. Miguel Garroté. La présente chronique, publiée le mardi 29 avril 2008, notamment sur
http://monde-info.blogspot.com et sur http://leblogdrzz.over-blog.com est libre de reproduction avec la mention Miguel Garroté, monde-info.


Annexe : « Les médias et leur travail de sape quant à l'identité nationale, Israël, les USA et le libéralisme » (Paris, lundi 21 avril).
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« Les libéraux, les conservateurs, la droite française, notamment l’aile droite de l’UMP, nous avons tous besoin d’une plateforme commune sur l’essentiel. Pour commencer de façon très concrète, j'aimerais rappeler que 60 millions de Françaises et de Français se partagent 50 milliards d’euros de pertes et 1.200 milliards d’euros de dettes.
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J’aimerais à ce propos mentionner Guy Millière, lorsqu’il écrit que, je cite, ‘la France est un pays où ceux qui font le travail des idées et qui ne sont ni socialistes ni étatistes ont le plus grand mal à se faire entendre’. Fin de citation.
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J’aimerais également mentionner Yvan Rioufol, lorsqu’il écrit, à propos des troubles dans les banlieues que, je cite, ‘La République doit reprendre pied dans ces lieux surarmés, laissés aux trafiquants et aux prêcheurs radicaux’. Fin de citation. J'ajoute quant à moi que la France est un Etat de droit doté d’une Constitution.
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J’ajoute également que l’islam ne pratique pas la réciprocité. Que les non musulmans en terre dite d’islam n’ont souvent droit ni à leurs églises, ni à leurs synagogues. A fortiori, les musulmans n’ont donc pas droit chez nous à des lieux surarmés, laissés aux trafiquants et aux prêcheurs radicaux.
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Nous vivons une quatrième guerre mondiale, celle déclarée et menée par des Etats terroristes et des réseaux terroristes, islamiques et non islamiques, contre la société libre de culture judéo-chrétienne. Notre plateforme commune doit de ce fait rester attachée à l’idéal d’une société libre de culture judéo-chrétienne, idéal qui demande, au moins, le respect de ces valeurs judéo-chrétiennes. J'aimerais encore souligner ici la nécessité d’une économie libre de marché ; de l’amitié avec les USA ; et du soutient à Israël.
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La société libre de culture judéo-chrétienne ne se limite pas aux catholiques pratiquants et aux Juifs pratiquants. La société libre de culture judéo-chrétienne englobe tous les Juifs et tous les chrétiens, pratiquants et non pratiquants, croyants et non croyants, qui ont au moins le bon sens de reconnaître que les saintes écritures vécues, consciemment ou inconsciemment, dans le cadre de la laïcité, des Lumières, sont un mode vie radicalement différent du mode de vie basé sur la charia.
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Notre plateforme commune ne peut pas inclure l’extrême droite car notre plateforme commune inclut l’amitié avec les USA et le soutient à Israël. Or, la lecture des textes, mêmes récents qui circulent au sein de l’extrême-droite sont clairs : selon ces textes, se seraient soi-disant les USA et Israël qui seraient responsables de ce qui se passe en Afghanistan, en Irak et en ‘Palestine’ entre guillemets.
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J’aimerais ici mentionner encore une fois Guy Millière lorsqu'il écrit, je cite : ‘Je suis, sans concession, du côté de ceux qui affirment la liberté de parole et d’entreprise, la liberté d’aller et venir, et même de se tromper. L’idée de ‘droits naturels’ de l’être humain telle qu’elle a avancé dans la réflexion occidentale depuis le temps de Thomas d’Aquin, et l’idée de ‘rule of Law’ définie par John Locke sont des remparts essentiels et indispensables contre toute forme de barbarie’. Fin de citation.
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J'aimerais quant à moi ajouter pour conclure qu'il ne s’agit pas d’imposer une quelconque anthropologie judéo-chrétienne. Il s’agit néanmoins de rappeler que le contraire de la barbarie, ce n’est pas la simple absence de barbarie. Pratiquant ou non pratiquant, croyant ou non croyant, Juif ou chrétien, nous ne pouvons pas, face au socialisme, à l’étatisme et à l'islamisme, ériger des remparts en carton pâte. L’anthropologie judéo-chrétienne, c’est la personne humaine dans l’unité de son corps, de son âme et de son esprit, c’est à dire, en deux mots, l’homme debout. Je vous remercie de votre bienveillante attention ». Copyright Miguel Garroté, Paris, lundi 21 avril 2008, reproduction autorisée avec mention de la source.

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