NOËL OU NATIVITÉ ?
Il n’est pas facile de choisir entre Noël et la Nativité. Notre ami drzz m’a invité à écrire des articles « religieux » pendant la période entre Noël et Nouvel An. Alors voilà, je commence par poser cette question déplacée : Noël ou Nativité ? J’aurais envie de répondre : les deux. Noël, pour nombre de baptisés, c’est l’opéra commercial de la grande bouffe. On commence avec le foie gras et la bûche et on termine avec la gastroentérite et les médicaments ad hoc. Je n’ai rien contre les gueuletons de fin d’année en famille. Je me pose simplement la question : faut-il se gaver, se saouler puis dégueuler pour fêter Noël ? Et recommencer le même scénario au Nouvel An ?
Quand j’apprends qu’un SDF peut s’offrir le luxe de mourir, à cause du froid, Place de la Concorde, je me demande bien de quel genre de concorde festive il s’agit-là ? Bien entendu, je ne voudrais surtout pas jouer le trouble-fête. Je dis simplement qu’un peu moins de cadeaux, de bouffe, de champagne et de télévision contribuerait à faire la fête tout en se souvenant que cette fête marque la Nativité d’un Sauveur.
Je sais bien que c’est difficile à comprendre en dehors de la foi chrétienne. Du reste, les catholiques néoconservateurs philosionistes, nous n’imposons rien à personne. En ce qui me concerne, j’ai consacré, cette année 2007, beaucoup plus de temps à défendre et à valoriser Israël qu’à parler de l’Eglise catholique. Mais comme le rappelle pertinemment notre ami drzz, la période de Noël est particulièrement importante pour notre foi chrétienne.
C’est donc, aussi, l’occasion pour nous, de faire une trêve, une Houdna, dans notre résistance rédactionnelle au terrorisme islamique. Eux posent des bombes et nous pondons des articles. Pendant une dizaine de jours nous allons nous calmer. Eux je ne sais pas.
Pour en revenir à la Nativité, il faut bien comprendre que c’est pour nous un temps de Joie. Notre Seigneur est né dans une mangeoire à bestiaux, même si aujourd’hui nous appelons cela une crèche. Et cette Nativité dans un tel dénuement, c’est, justement, notre Joie. Car, encore une fois, un Sauveur nous est né. Les premiers à L’avoir vu ne sont pas les riches rois mages, mais les pauvres bergers.
Quant à cette jeune Juive de Galilée, Myriam de Nazareth, que nous nommons Marie en français, elle ne s’est pas prise pour une déesse, cette fameuse nuit, à Bethléem. Au contraire, « elle méditait toutes ses choses », nous dit la Sainte Ecriture. Curieux, d’ailleurs, cette attitude : au lieu de s’extasier sur son rejeton elle médite toutes ces choses. Que médite-t-elle au juste ? Elle médite le Mystère de la Sainte Trinité. Elle médite le fait que la Nativité du Fils de Dieu incarné est indissociable du Père et du Saint Esprit.
Certes, au plan strictement humain, la vie ici-bas de Jésus-Christ, commence plutôt mal. On n’a pas l’habitude de voir un Messie, un Dieu, un Sauveur, naître dans une mangeoire et recevoir en première visite des bergers en guenilles avec quelques brebis, pas forcément parfumées chez Chanel. Quel signe, d’ailleurs, les bergers et les brebis, dans la nuit du 24 au 25 décembre. Car le Christ, précisément, est le Bon Berger. Et nous, ses brebis, nous ne manquerons de rien, puisqu’il nous propose la Vie éternelle.
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