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jeudi 6 septembre 2007

Nestlé, les « tradis », Eucharistein, Béatitudes, etc. :
mes réponses à vos questions.

Dans mon article, sur ce blog, article daté du 7 juillet et intitulé « Vos questions… », je vous ai promis, « Mes réponses… », dans le courant de cet été, sous la forme d’un seul article, regroupant l’ensemble de vos questions. C’est désormais chose faite ci-dessous. Je réponds non pas dans l’ordre de vos questions, mais dans l’ordre chronologique, tel que moi je l’ai vécu. Dans mes réponses, je vous partage des réalités que j’ai expérimentées sans d’autre prétention que celle-là. Cela ne fera pas forcément plaisir à tout le monde. Je ne vous surprendrai pas en vous disant que je m’en tape. Afin de rendre l’exercice plus vivant, c’est notre amie Monique Rossier, assistante de direction par métier, qui reprend vos questions pour me les soumettre.

Question (Monique Rossier) - Tu as travaillé au service de presse du patron de Nestlé International, à Vevey (Suisse). Quelles leçons en tires-tu aujourd’hui, concernant les sociétés multinationales et la communication ? Réponse (Miguel Garroté) – Avant de répondre à chacune des questions, j’aimerais mettre les points sur les « i » dès le début de cet entretien. Je travaille aujourd’hui, en qualité de journaliste, outre sur mon présent blog,
http://monde-info.blogspot.com/ , également sur d’autres supports Internet, notamment aux côtés de personnes telles qu’Alexandre Del Valle, géopolitologue, co-fondateur de l’Observatoire géopolitique de la Méditerranée, membre du conseil de rédaction de la Revue française de Géopolitique Outre Terre ; Guy Millière, professeur de science politique aux universités à Paris et aux USA ; Ivan Rioufol, journaliste au Figaro ; Robert Redeker, agrégé de philosophie, chercheur au CNRS et membre du comité de rédaction de la revue Les Temps Modernes ; et Laurent Murawiec, analyste politique à la Rand Corporation. Tous les cinq, nous publions nos analyses notamment sur http://www.rebelles.info/ . Je travaille également avec les néo-conservateurs francophones, notamment sur http://leblogdrzz.over-blog.com/ . Voilà, je tenais à afficher la couleur d’entrée de jeu. Maintenant, pour répondre à la question posée (Nestlé, les multinationales, la communication), je dirais ce qui suit. Les multinationales sont une réalité économique incontournable. Qu’on les idolâtre ou qu’on les déteste, cela n’y change rien. Personnellement, ce n’est donc pas leur activité industrielle en tant que telle qui me dérange. Ce qui peut, éventuellement, me déranger, par exemple chez Nestlé, c’est la langue de bois utilisée dans la communication interne et externe, au nom de la « culture » d’entreprise (corporate culture) et de « l’implication » des employés (employee involvment). Je peux comprendre qu’on fasse un peu ce genre de baratin à cause de la pression des médias et des lobbies critiques. En revanche, je crois qu’il ne faut pas en faire un credo car s’est un peu se ficher de la pomme des employés. Il ne faut pas que le décalage entre le blabla et la réalité soit trop grand car cela finit par irriter tout le monde.

Q. Tu as un peu fréquenté les catholiques traditionalistes, au tout début de ta conversion, il y a 25 ans. Quel bilan après cette expérience ? R. Sur le rite tridentin, qu’ils maintiennent vivant, je n’ai aucun problème. C’est un rite valide parmi une dizaine d’autres rites valides dans l’Eglise catholique. Ce qui me peine, c’est l’anachronisme de leurs positions sur les questions temporelles. Inutile d’ajouter que sur la question juive et sur la question d’Israël, je me sens bien loin d’eux. Il y a chez eux un héritage franco-français qui n’a plus grand chose à voir avec les vrais enjeux de notre temps.

Q. Il y a quelques années, tu as fait un temps avec la Fraternité Eucharistein, une petite communauté catholique récente. Quels enseignements en retiens-tu ? R. Je ne rentrerais pas dans les détails. La question restera toujours et partout la même : « fraternité, oui, mais contre qui ? ». Les curieux en la matière peuvent toujours lire mon premier livre, « Du vin de vertige à la coupe du salut ». Disons que personnellement, je ne suis pas très versé dans les tendances un brin sectaires et dans le semi-culte du gourou qui prédit tout. L’Eglise catholique a deux milles ans et elle est universelle. Quand les gens se la pètent et se croient meilleurs que les autres, j’ai plutôt envie d’aller voir ailleurs. Toutefois, si l’occasion se présente, j’aurais plaisir à revoir certaines personnes de cette fraternité, pas forcément toutes, c’est vrai.

Q. Tu as par la suite fait un temps avec la Communauté catholique des Béatitudes. Là aussi, qu’en retiens-tu ? R. C’était une très belle expérience, à Venhtône (Valais, Suisse), notamment avec le Père Jean-Marie Baptiste Cettou et le Père Nicolas Michel Amman. Cette communauté existe depuis trente ans. Elle a des maisons dans le monde entier. Elle entretien une relation de communion avec le peuple juif et avec Israël. Elle effectue, chaque vendredi soir, en hébreu, la prière d’entrée dans le shabbat. Pour moi qui ai « rencontré Dieu à Jérusalem », lors d’une mission en Israël, en avril 1983, la Maison Saint Joseph à Venthône reste, encore maintenant, un lieu de ressourcement. J’y ai passé le week-end il n’y a pas longtemps. Je ne peux qu’exprimer ma gratitude aux frères et sœurs de cette Maison.

Q. Avec les Béatitudes, comment vois-tu, maintenant, les communautés catholiques nouvelles, issues du renouveau charismatique ? Et en général, l’Eglise catholique d’aujourd’hui ? R. En bref, je me fiche de l’expression « renouveau charismatique », un terme qui prête à confusion. Les communautés nouvelles ne peuvent pas rester nouvelles indéfiniment. C’est comme si un adolescent ne voulait pas devenir adulte. J’ai essayé d’exprimer cela dans mon deuxième livre, « Dieu est-il dépressif ? ». Les Pères Jean-Marie et Nicolas Michel, que je viens de citer, m’ont montré que dans la vie il faut avancer sans se prendre au sérieux. Quant à l’Eglise catholique d’aujourd’hui, au sens plus général, elle reste universelle (catholique vient du grec et veut dire universel). Si les chrétiens nous désirons tant que cela partager nos expériences aux autres, commençons par donner aux autres l’envie de nous côtoyer. Je dis souvent « le combat dans la joie ». En ce qui me concerne, l’autodérision et l’humour pince-sans-rire sont de bons outils. Il est vrai que cela peut vexer certains.

Q. Le rôle des USA ? R. Nous risquons de payer très cher l’anti-américanisme véhiculé par nos médias. Les Américains veulent continuer à vivre dans une société libre et judéo-chrétienne. Pour plus de détails, consultez
http://monde-info.blogspot.com/ , http://leblogdrzz.over-blog.com/ et http://www.rebelles.info/ notamment .

Q. L’islam radical ? R. Certes, le monde musulman est une réalité au même titre que n’importe quelle autre réalité. Cela dit, à l’heure où je réponds à ta question, de graves attentats ont été déjoués au Danemark et surtout en Allemagne. Si l’islamisme radical nous fait la guerre, par voie de terreur aveugle, nous avons droit à la légitime défense. A cet égard, il y a beaucoup de « collabos » avec les alqaïdiques et les hezbollïaques dans les médias et dans les milieux présumés intellectuels. C’est le scorpion qui se pique le dos.

Q. L’Europe ? R. L’Europe oui. Les eurocrates islamophiles non. Le simple fait de défendre une société libre et judéo-chrétienne passe pour un danger. C’est le monde à l’envers. Quelle différence y a-t-il entre le discours du président iranien Ahmedinejad, celui de Hitler et celui de Staline ? Par rapport à la société libre et à la culture judéo-chrétienne, il n’y a aucune différence entre les trois.

Q. Pourquoi es-tu pro-israélien et sémitophile (« sioniste ») ? R. En quelques mots, parce qu’il y a une communion, pas forcément du domaine visible, entre le peuple choisi de la première alliance et le peuple chrétien de la deuxième alliance. Parce qu’à chaque fois que l’antisémitisme s’est imposé, il s’est poursuivi en antichristianisme. Regardez Hitler, Staline et Ahmedinejad.

Q. Pourquoi cites-tu souvent l’anthropologie judéo-chrétienne comme remède à la dépression, à l’alcool, à la drogue, aux déviances et aux dépendances ? R. Parce qu’avec les Psaumes de David, avec les Prophètes, notamment Elie et Isaïe, avec Saint Irénée, Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin, la culture judéo-chrétienne nous a donné les moyens d’être libres, de ne pas être esclaves de nos sens, de nos passions.

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