Elections présidentielles au Liban
Les élections présidentielles au Liban sont prévues le 25 septembre prochain. Rappelons que dans ce pays, le Président de la République doit être un chrétien, de même que le Premier ministre doit être un sunnite et le président du Parlement un chiite, afin de garantir l’équilibre confessionnel. Dans ce contexte électoral, la ligne rouge à ne pas franchir, c’est le vide constitutionnel. Il est important que les Libanais, notamment les chrétiens du Liban, ne laissent pas l’opposition pro-syrienne et pro-iranienne saboter l’élection présidentielle et opérer un coup d’État soft. Précisons que cette opposition englobe notamment le Hezbollah, d’autres groupes pro-syriens et pro-iraniens ainsi que le général « chrétien » Michel Aoun.
La question du vide constitutionnel et celle du coup d’Etat soft sont complexes en apparence, mais une solution existe. En clair, s’il n’y a pas d’autre option que l’élection à la majorité simple, du président du Liban, par le Parlement, pour éviter le vide constitutionnel, il serait souhaitable que les partis et les électeurs libanais hostiles aux manipulations syro-iraniennes aillent dans cette direction de la majorité parlementaire simple.
Sur la controverse du quorum (deux tiers des parlementaires ou majorité simple des parlementaires pour élire le président) les Libanais ne devraient pas exclure le quorum à la majorité simple. Le texte de la Constitution libanaise ne prévoit pas explicitement un quorum de deux tiers. L’article 34 de la Constitution se contente de stipuler que le Parlement ne peut valablement se constituer que par la présence de la majorité des membres qui la composent légalement, tandis que l’article 79 stipule clairement que le Parlement, saisi d’un projet de loi constitutionnelle, ne peut valablement délibérer et voter que lorsque la majorité des deux tiers des membres qui le composent légalement se trouve réunie. En revanche, l’article 49 stipule simplement que le président de la République est élu au scrutin secret à la majorité des deux tiers des suffrages par le Parlement. Après le premier tour de scrutin, la majorité absolue suffit. Il n’est donc pas question de quorum des deux tiers pour que l’élection présidentielle puisse se tenir.
Le Hezbollah et autres alliés de la Syrie et de l’Iran voudraient sans doute saboter l’élection présidentielle et c’est visiblement pour cela qu’ils proposent des lubies telles le « partenariat » et le « cabinet d’union nationale ». Si un tel cabinet est formé, un cabinet au sein duquel l’opposition soutenue par la Syrie et l’Iran aura la possibilité de blocage, alors l’opposition pro-syrienne et pro-iranienne sabotera l’élection présidentielle. Le pouvoir exécutif sera essentiellement aux mains de ce gouvernement de soi-disant « union nationale ». Ce gouvernement au goût des Syriens et des Iraniens pourra boycotter ou neutraliser les décisions de l’État. Ce gouvernement pourra démissionner en tout temps, créant ainsi le vide et même l’effondrement du système politique.
Les partis politiques bénis par la Syrie et par l’Iran continuent de s’armer et de perpétrer des actes de violence pour saboter l’élection présidentielle, tant au plan politique que par la force. Le général « chrétien » Aoun, qui fait alliance notamment avec le Hezbollah, pense que c’est lui à la présidence ou personne, parce que, hors lui, croit-il, point de salut pour le Liban. Si Aoun était le consensuel qu’il prétend être, il se serait positionné sans heurter autant de mouvements chrétiens autres que le sien, notamment la mouvance d’Amin Gemayel et de Samir Geagea. Il n’aurait pas adopté une stratégie à l’encontre des mouvements chrétiens autres que le sien et à l’encontre des choix historiques des chrétiens. Dans ce contexte, l’élection présidentielle, à la majorité simple du Parlement, reste apparemment le seul moyen d’éviter, une fois de plus, le chaos libanais.
Pour mémoire, rappelons tout de même que Michel Aoun, un temps adversaire résolu de la Syrie, est, depuis 2006, d’une part allié au Hezbollah chiite, soutenu par la Syrie ainsi que par l’Iran ; et d’autre part, allié à divers partis pro-syriens et pro-iraniens. Ce virage politique à 180° de la part du général Aoun ne peut que laisser songeur. Rappelons, aussi, que dans la dernière phase de la première guerre du Liban (1975-1990), le chrétien Michel Aoun, un militaire, s’était mis dans la tête, de combattre, à la fois les troupes d’occupation syriennes et les Forces Libanaises (FL), pourtant seul vrai mouvement chrétien de résistance armée à l’occupant syrien (ce qui n’empêcha pas les médias occidentaux, idiots utiles, de qualifier les Forces Libanaises « d’extrême droite »). Le fait est que le faux combat de Michel Aoun, digne d’un Don Quichotte se prenant pour un De Gaulle, plongea la population chrétienne libanaise dans une guerre fratricide, dont la Syrie, bien évidemment, profita largement.
A cette même époque, le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, fut emprisonné, durant des années, dans le sous-sol du ministère libanais de la Défense, aux ordres de la Syrie. Pendant ce temps, le général Aoun vécut un exil doré, en France, sur la Côte d’Azur. Puis revenu au Liban, voilà que le très anti-syrien Michel Aoun s’allie, sur le plan électoral, au Hezbollah et autres partis fanatiques, pro-syriens et pro-iraniens.
La grande tragédie des chrétiens du Liban, depuis plus de 50 ans, c’est qu’ils sont les otages de leurs chefs, claniques et féodaux, qui veulent tous leur petite parcelle de pouvoir. Quitte à retourner leur veste. Les Forces Libanaises, quoi que dans une moindre mesure, n’échappèrent pas, jadis, à ce fléau. Ainsi, un de leur principaux chefs, Elie Hobeïka, d’abord pro-israélien, devint par la suite ministre dans un gouvernement libanais à la botte de l’occupant syrien. Les Syriens le remercièrent, à leur façon, des années plus tard, en le faisant exploser avec sa voiture. Les médias endoctrinés montrèrent évidemment du doigt le Mossad, comme quoi le ridicule ne tue pas.
La réalité, c’est que les chrétiens du Liban auraient mieux fait - et feraient mieux aujourd’hui encore - de s’allier, sans faux complexes, aux USA et à Israël. En effet, toutes les tentatives de compromission avec des voisins arabo-musulmans se sont retournées contre les chrétiens du Liban et contre les Libanais en général. Pour mémoire, rappelons encore qu’une opportunité unique a été offerte aux chrétiens du Liban, il y a un quart de siècle. A l’époque, le Premier ministre israélien Menahem Beguin tendit la main au chef chrétien libanais Béchir Gemayel. Celui-ci, malgré son bon sens et son honnêteté, finit par refuser l’offre israélienne. Ce qui n’empêcha pas les Syriens de l’assassiner. Depuis, la vie des chrétiens du Liban n’est qu’une succession de cauchemars. Aujourd’hui, les chrétiens du Liban se rassemblent, tantôt derrière le lunatique Michel Aoun, tantôt derrière des chefs chrétiens ayant un minimum de bon sens, tels Amin Gemayel et Samir Geagea, que les médias occidentaux, en retard d’une guerre au moins, se gardent bien de nous présenter autrement qu’à travers le prisme des lobbies pro-palestiniens et anti-chrétiens.
Les élections présidentielles au Liban sont prévues le 25 septembre prochain. Rappelons que dans ce pays, le Président de la République doit être un chrétien, de même que le Premier ministre doit être un sunnite et le président du Parlement un chiite, afin de garantir l’équilibre confessionnel. Dans ce contexte électoral, la ligne rouge à ne pas franchir, c’est le vide constitutionnel. Il est important que les Libanais, notamment les chrétiens du Liban, ne laissent pas l’opposition pro-syrienne et pro-iranienne saboter l’élection présidentielle et opérer un coup d’État soft. Précisons que cette opposition englobe notamment le Hezbollah, d’autres groupes pro-syriens et pro-iraniens ainsi que le général « chrétien » Michel Aoun.
La question du vide constitutionnel et celle du coup d’Etat soft sont complexes en apparence, mais une solution existe. En clair, s’il n’y a pas d’autre option que l’élection à la majorité simple, du président du Liban, par le Parlement, pour éviter le vide constitutionnel, il serait souhaitable que les partis et les électeurs libanais hostiles aux manipulations syro-iraniennes aillent dans cette direction de la majorité parlementaire simple.
Sur la controverse du quorum (deux tiers des parlementaires ou majorité simple des parlementaires pour élire le président) les Libanais ne devraient pas exclure le quorum à la majorité simple. Le texte de la Constitution libanaise ne prévoit pas explicitement un quorum de deux tiers. L’article 34 de la Constitution se contente de stipuler que le Parlement ne peut valablement se constituer que par la présence de la majorité des membres qui la composent légalement, tandis que l’article 79 stipule clairement que le Parlement, saisi d’un projet de loi constitutionnelle, ne peut valablement délibérer et voter que lorsque la majorité des deux tiers des membres qui le composent légalement se trouve réunie. En revanche, l’article 49 stipule simplement que le président de la République est élu au scrutin secret à la majorité des deux tiers des suffrages par le Parlement. Après le premier tour de scrutin, la majorité absolue suffit. Il n’est donc pas question de quorum des deux tiers pour que l’élection présidentielle puisse se tenir.
Le Hezbollah et autres alliés de la Syrie et de l’Iran voudraient sans doute saboter l’élection présidentielle et c’est visiblement pour cela qu’ils proposent des lubies telles le « partenariat » et le « cabinet d’union nationale ». Si un tel cabinet est formé, un cabinet au sein duquel l’opposition soutenue par la Syrie et l’Iran aura la possibilité de blocage, alors l’opposition pro-syrienne et pro-iranienne sabotera l’élection présidentielle. Le pouvoir exécutif sera essentiellement aux mains de ce gouvernement de soi-disant « union nationale ». Ce gouvernement au goût des Syriens et des Iraniens pourra boycotter ou neutraliser les décisions de l’État. Ce gouvernement pourra démissionner en tout temps, créant ainsi le vide et même l’effondrement du système politique.
Les partis politiques bénis par la Syrie et par l’Iran continuent de s’armer et de perpétrer des actes de violence pour saboter l’élection présidentielle, tant au plan politique que par la force. Le général « chrétien » Aoun, qui fait alliance notamment avec le Hezbollah, pense que c’est lui à la présidence ou personne, parce que, hors lui, croit-il, point de salut pour le Liban. Si Aoun était le consensuel qu’il prétend être, il se serait positionné sans heurter autant de mouvements chrétiens autres que le sien, notamment la mouvance d’Amin Gemayel et de Samir Geagea. Il n’aurait pas adopté une stratégie à l’encontre des mouvements chrétiens autres que le sien et à l’encontre des choix historiques des chrétiens. Dans ce contexte, l’élection présidentielle, à la majorité simple du Parlement, reste apparemment le seul moyen d’éviter, une fois de plus, le chaos libanais.
Pour mémoire, rappelons tout de même que Michel Aoun, un temps adversaire résolu de la Syrie, est, depuis 2006, d’une part allié au Hezbollah chiite, soutenu par la Syrie ainsi que par l’Iran ; et d’autre part, allié à divers partis pro-syriens et pro-iraniens. Ce virage politique à 180° de la part du général Aoun ne peut que laisser songeur. Rappelons, aussi, que dans la dernière phase de la première guerre du Liban (1975-1990), le chrétien Michel Aoun, un militaire, s’était mis dans la tête, de combattre, à la fois les troupes d’occupation syriennes et les Forces Libanaises (FL), pourtant seul vrai mouvement chrétien de résistance armée à l’occupant syrien (ce qui n’empêcha pas les médias occidentaux, idiots utiles, de qualifier les Forces Libanaises « d’extrême droite »). Le fait est que le faux combat de Michel Aoun, digne d’un Don Quichotte se prenant pour un De Gaulle, plongea la population chrétienne libanaise dans une guerre fratricide, dont la Syrie, bien évidemment, profita largement.
A cette même époque, le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, fut emprisonné, durant des années, dans le sous-sol du ministère libanais de la Défense, aux ordres de la Syrie. Pendant ce temps, le général Aoun vécut un exil doré, en France, sur la Côte d’Azur. Puis revenu au Liban, voilà que le très anti-syrien Michel Aoun s’allie, sur le plan électoral, au Hezbollah et autres partis fanatiques, pro-syriens et pro-iraniens.
La grande tragédie des chrétiens du Liban, depuis plus de 50 ans, c’est qu’ils sont les otages de leurs chefs, claniques et féodaux, qui veulent tous leur petite parcelle de pouvoir. Quitte à retourner leur veste. Les Forces Libanaises, quoi que dans une moindre mesure, n’échappèrent pas, jadis, à ce fléau. Ainsi, un de leur principaux chefs, Elie Hobeïka, d’abord pro-israélien, devint par la suite ministre dans un gouvernement libanais à la botte de l’occupant syrien. Les Syriens le remercièrent, à leur façon, des années plus tard, en le faisant exploser avec sa voiture. Les médias endoctrinés montrèrent évidemment du doigt le Mossad, comme quoi le ridicule ne tue pas.
La réalité, c’est que les chrétiens du Liban auraient mieux fait - et feraient mieux aujourd’hui encore - de s’allier, sans faux complexes, aux USA et à Israël. En effet, toutes les tentatives de compromission avec des voisins arabo-musulmans se sont retournées contre les chrétiens du Liban et contre les Libanais en général. Pour mémoire, rappelons encore qu’une opportunité unique a été offerte aux chrétiens du Liban, il y a un quart de siècle. A l’époque, le Premier ministre israélien Menahem Beguin tendit la main au chef chrétien libanais Béchir Gemayel. Celui-ci, malgré son bon sens et son honnêteté, finit par refuser l’offre israélienne. Ce qui n’empêcha pas les Syriens de l’assassiner. Depuis, la vie des chrétiens du Liban n’est qu’une succession de cauchemars. Aujourd’hui, les chrétiens du Liban se rassemblent, tantôt derrière le lunatique Michel Aoun, tantôt derrière des chefs chrétiens ayant un minimum de bon sens, tels Amin Gemayel et Samir Geagea, que les médias occidentaux, en retard d’une guerre au moins, se gardent bien de nous présenter autrement qu’à travers le prisme des lobbies pro-palestiniens et anti-chrétiens.
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