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jeudi 30 août 2007

Bon sens israélien et non-sens européen

Je tombe aujourd’hui sur un article, du Jerusalem Post, daté du 26 août, écrit par Barry Rubin, directeur du Global Research in International Affairs Center, basé à Herzliya. On trouvera une traduction française de l’article, effectuée par l’écrivain Albert Soued (
http://www.nuitdorient.com/index.htmlhttp://www.nuitdorient.com/index.html), traduction publiée sur http://www.desinfos.com/article.php?id_article=8058. Bien sûr, on peut toujours dire que le Jerusalem Post, le centre de recherche basé à Herzliya, les sites nuitdorient et desinfos, Albert Soued et consorts mentionnent tous des analyses israéliennes. Et alors ? Si les chaînes de télévision françaises, la TSR, Arte, Euronews et CNN reprennent des informations de Al-Jazira et de Al-Arabya, nous serait-il, quant à nous, interdit de mentionner des sources israéliennes ? Cette semaine, j’ai vu une interview de Khaled Mechaal sur CNN. Mechaal est le chef politique et militaire du mouvement terroriste Hamas. Mechaal s’est réfugié en Syrie, une dictature actuellement inféodée à l’Iran génocidaire. Puisque CNN ouvre son antenne à l’un des pires terroristes de la planète, nous serait-il, quant à nous, interdit de consulter le Jérusalem Post, le centre de Herzliya, www.nuitdorient.com et www.desinfos.com ? Les Israéliens et les juifs francophones précités, seraient-ils moins fiables que le patron de Al-Jazira, un Palestinien qui a cautionné les attentats-suicides dans l’hebdomadaire de langue allemande Weltwoche ?


Dans son article du Jerusalem Post, le directeur de recherche Barry Rubin s’étonne des procédés (A- discuter, B- tempérer, C- diviser), je cite, « de tous ceux qui se targuent de faire de la politique au Moyen Orient, que cela soit des ministres des affaires étrangères, des rédacteurs en chef de journaux, des universitaires ou toute autre personne fabriquée par l’industrie du politiquement correct. (…) Au Moyen Orient (où) ces bonnes idées (réd. : discuter, tempérer, diviser) sont non seulement nocives mais dangereuses. (…) A- Discuter – en ‘parlant gentiment’ à l’Iran, à la Syrie ou au Hamas, par exemple. (…) Si tous les efforts passés ont échoué, cela signifie que continuer à parler a peu de chances d’aboutir et qu’il faut employer d’autres moyens. Entre 2001 et 2005, les Etats-Unis ont expédié en Syrie de nombreuses délégations de haut niveau pour découvrir que leur interlocuteur ne cessait pas de mentir. En ce qui concerne l’Iran, la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne ont consacré plus de trois ans en vaines conversations diplomatiques, au sujet du programme nucléaire iranien. Pendant ce temps, ce pays n’a cessé de mentir, de trahir ses promesses et ses engagements, tout en poursuivant à toute allure son enrichissement d’uranium, pour produire des bombes (…) dans toute discussion, il y a un moment favorable. Or pour montrer sa bonne volonté vis-à-vis d’interlocuteurs intransigeants, l’Occident a pris l'habitude de commencer par faire des concessions. La réponse ne se fait pas attendre et généralement l’interlocuteur joue à la victime blessée, se fait prier et quand il daigne parler aux Occidentaux, c’est comme s’il leur faisait une faveur. Et cela continue encore au cours des pourparlers. L’Occident ne cesse de donner des gages pour maintenir la discussion et ne reçoit rien en échange. Au bout du processus, l’Occident n'a rien obtenu et n’a rien changé. (…) B- Tempérer – Chercher à tempérer des forces radicales est un combat sans issue. La réponse la plus réaliste est que ces forces ne recherchent pas la modération. (…) L’Occident a un point de vue déformé pensant que l’Iran, la Syrie, le Hamas, le Hezbollah et les islamistes radicaux ont des militants agissant à contre coeur, obligés de se radicaliser à cause de malentendus ou par manque d’alternatives. En fait ces militants adoptent cette position mus par une foi réelle ou par ambition. Leur idéologie est puissante et elle est la voie qui les mènera au pouvoir, à la gloire, à l’argent. (…) C- Diviser (réd. : par exemple, diviser la Syrie contre l’Iran ou vice-versa) – De l’Iran, la Syrie reçoit : 1- beaucoup d’argent ; 2- un partenariat idéologique ; 3- une couverture islamique pour un régime qui est gouverné par une minorité (réd. : alaouite) ; 4- un allié ayant des intérêts convergents, en termes d’anti-américanisme, de lutte contre Israël, de soutien au Hezbollah au Liban et au Hamas en Palestine ; 5- de plus, l’Iran paie la note de ces groupes et la Syrie monte sans avoir à payer ; 6- une profondeur stratégique, protégeant la Syrie contre toute attaque occidentale ou israélienne. Croire que la Syrie va abandonner cette manne pour dépendre d’un Occident en qui elle n’a aucune confiance ou qu’elle va abandonner un argument de poids – la menace sioniste comme excuse aux échecs du régime et comme logique de sa survie – serait une pure folie. On peut avancer des arguments parallèles pour l’Iran qui a besoin d’un allié en Syrie pour satisfaire ses ambitions de prééminence dans la région, vis-à-vis des Arabes et vis-à-vis des sunnites, puisque la Syrie est en majorité arabe et sunnite. ‘Discuter, tempérer et diviser’, cela résonne comme une bonne stratégie, mais cela en est vraiment une très mauvaise », conclut Barry Rubin.


Sans reprendre tous les arguments de Barry Rubin, j’aimerais, quant à moi, revenir, non pas sur les négociations, mais sur les conflits du Proche et du Moyen Orient et sur leur couverture par les médias occidentaux. Dernier exemple en date : les images d’hier soir, sur les chaînes de télévision (oui, j’ai zappé sur plusieurs chaînes, entre 19h00 et 21h00), à propos de la mort d’enfants palestiniens, dans le cadre d’une opération menée hier par l’armée israélienne contre le Hamas, à Beit Hanun, dans la bande de Gaza. Les images nous montrent les corps de deux enfants (dans une morgue), décédés suite à une frappe de l’armée israélienne. La première réaction du téléspectateur est évidemment de considérer qu’Israël y va trop fort. C’est d’ailleurs exactement ce que la diffusion de ces images veut nous faire penser.


C’est vraiment gentil, de la part des télévisions occidentales, de visiter les morgues du Hamas. Cependant, il manque, à ses images si bien choisies, quelques précisions. Plus de 300 roquettes Qassam ont été lancées, par le Hamas, sur Israël, en août, notamment depuis Beit Hanun. Les lanceurs de roquettes de Beit Hanun, hier, étaient des adolescents et non des adultes. Enfin, le Hamas trouve tout à fait normal, de lancer des roquettes sur Israël, depuis des zones palestiniennes habitées par des familles et donc aussi par des enfants. Ce n’est pas Israël qui tue volontairement des enfants palestiniens. C’est le Hamas, qui utilise ses propres enfants, comme boucliers humains, pour émouvoir nos médias idiots et complices.


Hier mercredi 29 août sortait le rapport de l’organisation Human Rights Watch (HRW) concernant les attaques menées par le Hezbollah contre Israël en 2006. le HRW confirme ce que nous savions déjà, à savoir que le Hezbollah a utilisé, contre leur gré, les civils libanais comme boucliers humains. Hier après-midi, j’ai visionné deux courts-métrages, de quelques minutes ou dizaines de minutes chacun, l’un sur une intervention de l’armée US contre des terroristes à Bagdad. L’autre sur une incursion de l’armée israélienne, l’été 2006, dans un village du Sud-Liban contrôlé par le Hezbollah ( on peut voir ce clip vidéo en page N°1 du mercredi 19 août sur
http://leblogdrzz.over-blog.com/. ). C’est un blog néo-conservateur et je suppose que j’aurais mieux fait de visionner les clips de Poutine sur une chaîne de télévision publique russe.


Que montre ces clips vidéo ? Tant les USA en Irak, qu’Israël au Sud-Liban, combattent les terroristes, maison par maison ; et dans chaque maison, pièce par pièce. Si les USA et Israël utilisaient les mêmes méthodes que leurs adversaires, ils ne s’y prendraient pas maison par maison ; et dans chaque maison, pièce par pièce, en limitant au maximum les pertes humaines, tant civiles que militaires. Seulement voilà, nos chaînes de télécollaboration, plutôt que de filmer cela, préfèrent visiter les morgues du Hamas. Pas si bête, n’est-ce pas, l’analyse de Barry Rubin ?

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