Le 3 juillet, l’agence du Vatican ZENIT a diffusé une dépêche, sur les relations du Saint-Siège avec l’Etat d’Israël. Cette dépêche a fait suite à une rencontre, entre le député démocrate-chrétien Pier Ferdinando Casini, le député conservateur Giulio Tremonti, ainsi que l’ambassadeur d’Israël en Italie, M. Gideon Meir et le président du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran.
Le cardinal a exposé les éléments suivants, concernant la diplomatie du Saint-Siège vis-à-vis d’Israël : « Le Saint-Siège tant une puissance à caractère moral et religieux, se fonde sur des principes (…) le premier, que les papes ont voulu rester super-partes, comme dernière instance pour toutes les parties en conflit. Le deuxième principe: en tant que sujet de droit international à caractère religieux, le Saint-Siège n’a jamais voulu proposer des solutions techniques mais a plutôt cherché à les faciliter. Un troisième principe reconnaît les droits légitimes des Israéliens et des Palestiniens, à avoir un Etat. Et ceci parce que pour le Saint-Siège il s’agit d’une question de justice internationale. Quatrièmement, le Saint-Siège n’oublie pas la présence de communautés chrétiennes en Israël comme en Palestine, et donc a toujours défendu leurs droits, en particulier le droit à la liberté de conscience et de religion ».
Pour sa part, l’ambassadeur d’Israël en Italie, Gideon Meir a déclaré : « Les relations diplomatiques entre Israël et l’Europe posent des questions non seulement politiques mais aussi éthiques. Parmi les critiques légitimes à la gouvernance d’un pays, il y a l’antisémitisme (…) Il existe encore une discrimination insidieuse et tenace. Israël est le seul Etat moderne dont certains discutent encore l’existence légitime ».
Les déclarations de principe, du cardinal Tauran, d’une part, sur « les droits légitimes des Palestiniens à avoir un Etat » ; et d’autre part, sur le « statut spécial internationalement garanti » de Jérusalem, posent évidemment, un sérieux problème, en l’état actuel des choses sur place.
Il n’est pas toujours facile, pour les catholiques, de comprendre, les réticences des Israéliens en la matière. Lorsque les Arabes ont attaqué Israël en juin 1967, il y à quarante ans, Jérusalem-Est et la Cisjordanie étaient jordaniennes et non palestiniennes. La bande de Gaza était égyptienne, et non palestinienne. Quant à un statut spécial internationalement garanti pour Jérusalem, les difficultés énormes rencontrées par la Finul au Liban, n’encouragent pas les Israéliens à envisager la même chose chez eux.
Miguel Garroté, journaliste d’investigation
http://monde-info.blogspot.com/
miguel.garrote@yahoo.fr
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