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mercredi 22 juin 2011

Le petit maréchal de l’Elysée

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Michel Garroté - Le temps se gâte pour la liberté. Déjà le mercredi 29 octobre 2008 (cf. lien en bas de page), j’écrivais (extraits adaptés) : « le Service d'Information du Gouvernement français (SIG) offre 130’000 euros d’honoraires à qui fournira une surveillance du traitement de la politique du Gouvernement (et donc aussi de l’Elysée) par les « médias en ligne », autrement dit, par les sites d'informations et les blogs de journalistes comme le nôtre. Le Service d'Information du Gouvernement (SIG) recevra un rapport hebdomadaire de tout ce qui se dit et s'écrit au sujet du gouvernement (et donc aussi de l’Elysée) sur les sites et blogues surveillés ».
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J’ajoutais : « Dans le passé c'est la société Watch qui avait remporté l'appel d'offres. Dès maintenant, c'est l'ensemble de la surveillance des médias on-line - sites d'informations et blogs de journalistes - qui sera assurée, par des sociétés privées, pour le compte du gouvernement (et donc aussi de l’Elysée). C’est un très grand honneur pour monde-info, drzz.info, etc., de savoir que l’Etat dépense 130’000 euros par an rien que pour nous lire et nous surveiller ».
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Le mardi 22 février dernier, j’écrivais (cf. lien en bas de page) : « Sarkozy, avec la loi Loppsi 2 qui vient s’additionner à la loi Hadopi, veut-il notre peau ? (…) Tout ce qui ne va pas dans le sens de la pensée unique sera suspect et donc susceptible d’être interdit. L’article 34 de Loppsi 2 permet aux enquêteurs d’infiltrer les forums de discussion et d’échanger des courriels avec les auteurs de messages incitant au ‘racisme’, à la ‘discrimination’ ».
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Le jeudi 17 mars dernier (je me trouvais à Tel Aviv) j’écrivais que Reporters Sans Frontières (cf. lien en bas de page) avait classé la France « Pays sous surveillance » dans sa liste des pays ennemis d’Internet. La France entrait dans le club des pays ayant pris « différentes mesures qui risquent d’avoir des conséquences négatives pour la liberté d’expression en ligne et l’accès au Web ». La France y rejoignait résolument la Turquie, la Libye et la Biélorussie.
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Reporters Sans Frontières pointe du doigt trois événements : 1- une législation prévoyant un filtrage administratif du Web avec l’article 4 de la loi Loppsi 2, qui prévoit que certains sites Internet puissent être bloqués sans l’intervention préalable du juge ; 2- la mise en place de la « riposte graduée », qui devrait aboutir à la déconnexion temporaire des « récidivistes » ; 3- la défense par les autorités d’un Internet « civilisé ».
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Depuis - présidentielle 2012 lancée en 2011 oblige - la situation empire de jour en jour. J’en sais quelque chose, puisque après avoir écrit un article sur Monsieur Sarkozy et Madame Ouattara, j’ai eu quelques avocats sur le dos. Sans oublier les menaces de procès à mon encontre de la part de Pascal Boniface, haut dignitaire du Parti socialiste français. Etc., etc., etc.
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Ainsi, en juin 2011, on peut lire, sur la Quadrature du net que (extraits adaptés) PC INpact vient de révéler l'existence d'un projet de décret qui donne au gouvernement français (ndmg – et donc aussi de l’Elysée) un pouvoir de censure arbitraire de tous les contenus et services d'Internet. Le gouvernement (ndmg – et donc aussi de l’Elysée) poursuit sa politique de contrôle du Net, au mépris des droits et libertés des citoyens.
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En application de l'article 18 de la loi pour l'Économie Numérique du 21 juin 2004, le gouvernement (ndmg – et donc aussi de l’Elysée) propose de donner à plusieurs ministères le pouvoir d'ordonner la censure de contenus « lorsqu'il est porté atteinte ou qu'il existe un risque sérieux et grave d'atteinte au maintien de l'ordre et de la sécurité publics, (…) à la préservation des intérêts de la défense nationale ou à la protection des personnes physiques », définition aux contours extrêmement flous et particulièrement vaste.
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Les mesures de censure des contenus, qu'il s'agisse de retrait ou de filtrage, seraient directement prises par le gouvernement (ndmg – et donc aussi de l’Elysée), sans décision de l'autorité judiciaire et s'appliqueraient en pratique à toute forme de sites ou services d'information en ligne, conclut PC INpact.
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Les autorités françaises (ndmg – et donc aussi de l’Elysée) feraient mieux de s’inquiéter – principalement, rapidement et activement - de l’accès des mineurs aux sites pornographiques d’Internet. A ce propos, ‘Famille et liberté’ interpelle le ministre de l'Education nationale, suite à une résolution déposée par le député Christian Vanneste, la bête noire de la gôche.
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La triste réalité, c’est que la présidentielle d’avril 2012, est lancée en juin 2011 déjà ; et que désormais, tous les coups sont permis.
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Ainsi, à l’UMP (avec son candidat unique non désiré), au PS (avec le récent crêpage de chignon Royal-Aubry sur la couleur de leurs cheveux respectifs), à Europe-Ecologie-les-Verts (avec le récent et pathétique débat Hulot-Joly), au Front National (avec les peaux de bananes de Gollnish sous les pieds de Marine Le Pen), etc., les méthodes les plus douteuses sont utilisées pour cogner, tant à l’intérieur des partis, qu’entre partis.
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C’est dans ce contexte fétide que le gouvernement et l’Elysée s’octroient, en ce moment, un pouvoir de censure arbitraire sur tous les contenus d'Internet.
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On n’a pas fini de rigoler.
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S’ils continuent à nous pourrir la vie, alors, en 2012, je voterai pour Marine Le Pen au premier tour ; et pour Martine Aubry au second tour.
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Rien que pour toutes et tous les emmerder.
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Michel Garroté
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Michel Garroté, Copyright 2011 http://drzz.fr/
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