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jeudi 27 janvier 2011

L’Iran vient de rayer le Liban de la carte - Par Michel Garroté

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Chawki Freïha, sur MediArabe.info, écrit (extraits adaptés par mes soins, avec mes commentaires entre parenthèses) : « Après avoir domestiqué la Présidence de la République, à travers Michel Sleiman imposé par la Syrie à la tête de l’armée puis du pays, lire ici pour le comprendre et après avoir occupé le Parlement à travers Nabih Berri, chef du mouvement chiite Amal, le Hezbollah vient d’imposer l’un de ses financiers à la tête du gouvernement. Bien qu’il se présente comme un modéré, centriste et homme de consensus, Mikati ne demeure pas moins l’homme de l’ombre du Hezbollah, l’un de ses argentiers et un proche de Bachar al-Assad. De ce fait, il est légitime de croire qu’il ne pourra pas gouverner longtemps au cas où il réussirait à former un cabinet représentatif de l’ensemble des sensibilités politiques libanaises. Mikati a fait ses preuves professionnelles, ce qui lui vaut la confiance des milieux d’affaires » (Note de Michel Garroté :  En effet, Mikati a fait ses preuves professionnelles, ce qui lui vaut la confiance des milieux d’affaires. Y compris, hélas, de certains milieux d’affaires libanais chrétiens proches du général traître Michel Aoun, lui-même allié au Hezbollah par une soi-disant « entente » ; la jeunesse chrétienne libanaise friquée en exil à Paris est « aouniste » ; ça promet pour l’avenir ; je rappelle tout de même que le Hezbollah est une légion étrangère, mercenaire et terroriste contrôlée par les mollahs intégristes génocidaires iraniens…).
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Chawki Freïha : « Diplômé de l’Université américaine de Beyrouth, de l’Insead français et de Harvard, Mikati détient avec son frère aîné, Taha, le holding M1, présent dans les télécoms (l’opérateur sud-africain MTN), le transport aérien, l’industrie pétrolifère, l’industrie agroalimentaire, la banque, l’immobilier ou encore, la mode, avec ‘Façonnable’. Entré en politique en 1998 en tant que ministre des Transports et des Travaux publics, Mikati a été Premier ministre, en 2005, pendant la période de transition qui a suivi le retrait des troupes syriennes du Liban. Actionnaire majoritaire du quotidien du Hezbollah ‘Al-Akhbar’, bailleur du think-tank International Crisis Group (ICG), Najib Mikati n’a jamais caché ses ambitions politiques nationales auxquelles la ville de Tripoli sert de tremplin » (Note de Michel Garroté :  on reconnaît ici le sérieux de l’islam qui permet, d’un côté d’être actionnaire de ‘Façonnable’ ; et d’un autre côté, actionnaire du quotidien du Hezbollah ‘Al-Akhbar’. Quant à l’International Crisis Group, financé par la dictature syrienne et le Hezbollah, via Mikati, ce ‘International Crisis Group’, curieusement, est régulièrement utilisé comme « référence » par les médias occidentaux ; il n’y a pas que les chrétiens libanais aounistes qui sont des traîtres et des vendus…).
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Chawki Freïha : « Sa Fondation à Tripoli emploie des centaines de personnes et aide des milliers de gens. Les Libanais savent donc que Mikati, leur Premier ministre « de consensus » n’a de consensuel que le nom. Mikati a financé les campagnes de propagande menées par le Hezbollah contre l’ensemble de ses adversaires. Il en va des insultes contre le Patriarche catholique maronite Nasrallah Sfeïr, dont la tête est réclamée par la Syrie et des fuites concernant l’enquête et les enquêteurs internationaux dans l’assassinat de Rafic Hariri, ainsi que des mensonges concernant les liens entre Saad Hariri et les groupes terroristes extrémistes qui prospèrent au Liban, installés par la Syrie pour déstabiliser le pays du Cèdre et justifier l’occupation, visible puis occulte » (Note de Michel Garroté :  l’armée syrienne s’est retirée du Liban pour mieux y revenir par le biais de ses agents en civils, orchestrateurs d’innombrables attentats depuis le « retrait » de l’armée syrienne en 2005).
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Les événements de Denniyeh, en décembre 1999 et janvier 2000, attestent que ces radicaux existaient bien avant l’arrivée de Saad Hariri aux affaires et démentent catégoriquement les supputations de Fida Itani et d’Al-Akhbar sur le financement des islamistes par Hariri. L’épisode du Fatah Al-Islam à Nahr el-Bared, que Hassan Nasrallah a défendu avec ses « lignes rouges », et la fuite de l’émir du Fatah Al-Islam, Chaker al-Abssi, rendue possible par l’armée libanaise, viennent de livrer leur secret. Les Libanais savent pourquoi, comment, et grâce à quel financement l’International Crisis Group (ICG) a défendu la Syrie et le Hezbollah à Paris et ils savent que Mikati a financé le lobbying de l’ICG aux Nations Unies. Aujourd’hui, donner une chance à Mikati de former un « gouvernement de salut » c’est condamner le Liban à renoncer définitivement à sa souveraineté, à son indépendance et à son identité. Accepter le fait accompli c’est aussi accepter la transformation du Liban en République islamique calquée sur le modèle iranien, avec Hassan Nasrallah comme Guide suprême » (Note de Michel Garroté :  des journalistes occidentaux ont même relayé la thèse débile et conspirationniste selon laquelle les USA avaient donné de l’argent à Hariri fils pour créer des mouvements radicaux sunnites supposés contrebalancer les chiites du Hezbollah ; cette thèse est aujourd’hui démentie par les faits ; avec Mikati, l’Iran vient de rayer le Liban de la carte). Fin des extraits adaptés par mes soins avec mes commentaires entre parenthèses de l’analyse de Chawki Freïha parue sur MediArabe.info.
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Michel Garroté
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