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Michel Garroté
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Mardi 1er décembre 2009 - 14 Kislev 5770
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Le Figaro nous affirme que la France serait désormais opérationnelle dans la Guerre contre la Terreur. La nouvelle tombe en décembre 2009, soit plus de huit ans après le 11 septembre 2001. Mieux vaut tard que jamais. Ci-après, des extraits de l'article du Figaro.
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Près de 500 «superflics» vont être mobilisés au sein d'une inédite Force d'intervention de la police nationale. Leurs missions ? Résoudre les prises d'otages complexes et déjouer les attaques kamikazes qui menacent la France. (...) Depuis les attentats de Bombay (26 novembre 2008), on étudie d'autres hypothèses, comme celle de commandos armés débarquant au Havre et remontant jusqu'à Paris par la Seine. Les analystes du Raid considèrent que le nombre de terroristes déterminés à mourir est devenu le critère primordial dans la gestion de crise, plus que celui des personnes retenues. Plutôt que de parler classiquement des prises d'otages massives (POM), ils préfèrent explorer le nouveau concept de prises d'otages complexes (POC) se traduisant par une multiplicité de kamikazes se séparant pour sévir sur un théâtre éclaté. Pour étreindre un tel spectre, l'union des forces s'impose comme unique planche de salut.
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Sous l'impulsion de Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, une inédite force d'intervention de la police nationale (FIPN) vient de voir le jour. Elle intègre pour la première fois sous une seule bannière, autour d'un pivot composé de 120 hommes du Raid, les quelque 270 athlètes, tireurs d'élites et logisticiens des brigades anticommandos de la préfecture de police de Paris dont ceux de l'antigang - ainsi que 200 policiers issus des dix groupes d'intervention de la police nationale disséminés en métropole et dans les Dom-Tom. Disposant de solides ancrages locaux, ces derniers seront les têtes de pont de cette force de frappe peu commune. Capable de mobiliser 500 «superflics» en cas de coups durs, la FIPN avait été scellée sur le papier par un protocole signé le 17 juillet dernier par Brice Hortefeux.
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Le ministre de l'Intérieur accomplissait là un de ses premiers actes comme locataire de la place Beauvau. Mardi matin, il se déplace à Bièvres pour inaugurer cette fois cette structure opérationnelle lors d'une démonstration hollywoodienne. Animée au quotidien par le commissaire Jean-Pierre Desprès, qui aura la charge de faire monter en puissance cette redoutable machine, la FIPN a trois missions : outre les prises d'otages complexes, elle sera mise en alerte lors de grands événements comme une visite du Pape, un sommet du G 20 ou l'Euro de football 2016. (...) Outre des drones furtifs et espions, les superflics seront dotés d'une nouvelle génération de radars, de détecteurs thermiques et de plusieurs postes de commandement mobiles, encombrés d'électroniques et prépositionnés à travers le pays.
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Enfin, la FIPN pourrait s'affranchir de l'actuel réseau de communication Acropole au profit d'un système crypté, inviolable et numérique. (...) Dès le premier semestre 2010, la FIPN travaillera sur une prise d'otages complexe dans des rames et les stations d'un nœud ferroviaire du RER et du métro, comme les Halles, par exemple. Ensuite, les policiers en noir s'entraîneront en province sur un schéma d'attaque par plusieurs commandos d'un gros centre commercial, puis d'une gare centrale. Au total, des dizaines de scénarios sont échafaudés, avec un maximum de réalisme, par une poignée de techniciens du Raid qui décortiquent chaque attaque kamikaze à travers le monde.
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«D'ici 2012, toutes les hypothèses feront l'objet d'un exercice de crise, révèle au Figaro Jean-Pierre Desprès. Nos hommes vont plancher sur la séquestration de touristes sur des bateaux-mouches sur la Seine, l'attaque kamikaze d'un immeuble de grande hauteur, et celles de palaces parisiens et de certaines représentations diplomatiques.» Dans un lieu tenu secret, le Raid dispose de 300 plans très détaillés d'ambassades, de musées, mais aussi sites classés «sensibles», comme le siège d'Areva, du Commissariat à l'énergie atomique ou encore de certains médias comme TF1. «Dans un futur proche, les accès, la structure ou encore toutes les données techniques de chaque bâtiment seront modélisés en trois dimensions avec l'aide d'ingénieurs de Dassault Systèmes afin de parfaire notre connaissance du milieu», confie un haut fonctionnaire.
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Le Raid a même créé en son sein un très discret «groupe tubulaire», qui expérimente d'originales techniques d'assaut dans les tunnels et les trains. Dès l'année prochaine, ces experts projettent de mener avec leurs homologues anglais une très épineuse simulation de prise d'otages sous la Manche, dans l'Eurostar. Au cours d'une saga déjà longue de vingt-cinq ans, émaillée de faits d'armes, comme la neutralisation de «Human Bomb» dans l'école maternelle Commandant-Charcot de Neuilly, ou encore la capture d'Yvan Colonna, le Raid a encore fait la une de l'actualité en débusquant Jean-Pierre Treiber au cinquième étage d'un immeuble de Melun. «L'assaut était programmé pour ne durer que quelques secondes, car on avait peur que le garde-chasse n'échappe à son procès en se défenestrant», note un chef opérationnel (...).
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