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mercredi 28 octobre 2009

bling bling tout nu sous la douche

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Michel Garroté
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Mercredi 28 octobre 2009 - 10 Heshvan 5770
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Hier mardi, je publiais « Déchéances et dépenses, mamelles de la France ». Et ce faisant, je croyais avoir traité le sujet. Mais non, pas du tout. Car aujourd'hui mercredi, je lis, ça et là, que les déchéances et les dépenses, non contentes d'être les mamelles de la France, se font traire, chaque jour, plusieurs fois par jour. Ainsi, récemment, la Commission des Finances de l'Assemblée nationale a refusé d'adopter le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, dit PLFSS (non, ce n'est pas le nom d'un nouveau groupe terroriste palestinien, en dépit des apparences). Les députés UMP n'étaient pas assez nombreux en Commission des Finances. Et le rapporteur UMP, Madame Marie-Anne Montchamp, s'est abstenue. Elle a estimé que le PLFSS était insuffisant car, je cite, "il met en lumière les limites du système et l'insoutenabilité des déficits dès 2010". Ce qui, de façon moins prosaïque, veut dire que - sauf miracle miraculeusement miraculeux - en 2011, la Sécurité sociale sera définitivement en faillite ; en banqueroute ; autrement dit morte ; et enterrée ; pour autant que quelqu'un paye les funérailles.
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Lors de la Foire Internationale d'Art Contemporain (un bien grand mot pour pas grand chose, encore qu'en l'espèce, le mot foire est assez réaliste), le Ministère de la Culture (et puériculture) de Frédéric Mitterrand a joyeusement balancé 400.000 euros pour acheter une vingtaine « d'œuvres » dites « d'art contemporain ». Je vous épargne les détails artistiques.
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On peut lire sur 'Les 4 Vérités' que "L’État a dépensé 28,8 millions d’euros en publicité dans la presse écrite (dont 19,5 millions dans la presse quotidienne) entre janvier et septembre 2009. Soit une hausse de 47,3 % des investissements publicitaires dans la presse écrite en un an ! Ce qui permet à l’État d’utiliser notre argent pour éviter la faillite à la presse de gauche".
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Et puis, selon la Cour française des Comptes, les fonctionnaires de l'État, malgré les transferts de personnel, n'ont cessé d'augmenter. Entre 1980 et 2006, l'État a augmenté ses effectifs de 400.000 fonctionnaires, tandis que les fonctionnaires des collectivités locales ont progressé de 500.000. Dans les communes et les intercommunalités, la progression des effectifs a atteint, respectivement, 47%, et 147 %. L'évolution des dépenses publiques a été multipliée par plus de trois pour l'État et plus de cinq pour les collectivités locales.
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Et pour terminer en apothéose, dans un récent rapport, la Cour française des Comptes s’interroge sur le sommet (sans jeu de mot) de Sarkozy, sommet supposé lancer l'Union Pour la Méditerranée de Sarkozy (dite UPM, à ne pas confondre avec UMP), sommet d'un jour tenu en juillet 2008, à Paris. Le sommet d'un jour, comme je l'ai déjà souligné hier, a coûté plus de 16 millions d’euros. L’installation, le nettoyage et le démontage ont coûté plus de 4 millions d'euros. Le Grand Palais avait été entièrement réaménagé pour la circonstance, dans la précipitation, puisque 500 techniciens avaient été mobilisés, des jours entiers, dont 300 techniciens de nuit. Une cabine de douche avait été installée à l’attention de Sarkozy. Luxueuse, dernier cri, la cabine de douche possédait une radio et des fonctions jets variés (jets d'eau, pas jet d'affaires). Elle n’aurait jamais servi. Son coût : plus de 245.000 euros. Pour une seule douche présidentielle. Qui n'a peut-être jamais été prise. Hier, avec mes histoires de mamelles, j'étais encore en-dessous de la réalité. Aujourd'hui c'est la douche froide. Je n'ose pas imaginer demain.
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