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vendredi 17 juillet 2009

Le monde tout court et le monde élyséen

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Michel Garroté-Vendredi 17 juillet 2009 - 25 Tammuz 5769
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Mensonges élyséens - Sarkozy est à New-York pour assister à un concert auquel prend part personnellement Carla Bruni Sarkozy. Quelqu'un rappelle les paroles de Carla à propos de sa zizique : "Je recommencerai à faire des concerts lorsque mon mari ne sera plus président de la République". Sarkozy et Carla ont donc un point en commun : faire le contraire de ce qu'ils disent.
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La barbarie se porte bien - Ivan Rioufol, vendredi 17 juillet, à propos de la barbarie en France, écrit (extraits) : "La barbarie, en France : Fatima, 21 ans, a été tuée puis brûlée dans une cave d'Oullins (Rhône), parce qu'elle voulait vivre libre. Avant elle, il y a eu Sohane, Ghofrane, Chahrazad, victimes du machisme ou de " crimes d'honneur". La pensée conforme camoufle en simples actes crapuleux ces atrocités d'un monde en friches, dont certains de ses fauves vont jusqu'à incendier une boulangerie et un Resto du cœur, comme l'autre jour à Firminy (Loire). Qui s'alarme ? Un électrochoc aurait pu venir du procès des assassins d'Ilan Halimi, jeune juif séquestré, torturé et mis à mort par Youssouf Fofana et son "gang des barbares", ce produit de la contre-société abritée par des cités en rupture. Cependant, le huis clos prononcé à cause de deux accusés, mineurs lors des faits, a étouffé les débats et rendu illisible le verdict. Lundi, sous la pression de la communauté juive, la ministre de la Justice a demandé au parquet de faire appel. L'enjeu invite à rendre légale la publicité de la prochaine audience. Les vérités doivent, en effet, être dites sur les désastres engendrés par les lâchetés de la République. Ce gang est l'addition d'une violence, d'une sottise, d'un antisémitisme ordinaires : un ensauvagement porté par la tolérance de l'État pour des familles souvent polygames d'où le père est absent, par la démission de l'école dans sa mission de transmission des valeurs, par l'incapacité de la police et de la justice à se faire respecter, etc. Il est temps d'étaler ces explications-là. À quoi bon édulcorer ces régressions, en voulant n'y reconnaître qu'une habituelle voyoucratie ? La fracture identitaire, souvent dénoncée ici comme élément de la désintégration, est une cause que retient aussi la sociologue Jacqueline Costa-Lascoux : « (Le gang)  est hétéroclite mais symptomatique de la "banalité du mal" qui se développe dans certains quartiers sur fond de fracture identitaire et d'affichage ethnique". Ces repliements raciaux et religieux, issus d'une folle immigration de peuplement, empêchentl'intégration. Un procès public de ce crime, exemplaire de ce que les ghettos peuvent produire, serait l'occasion d'analyser cette autre France à la dérive, pour qui le 14 Juillet ne représente rien sinon l'occasion de brûler des voitures et d'affronter les forces de l'ordre, en mimant des guerres civiles comme autant de répétitions générales. Il n'est peut-être pas trop tard pour réagir. Il faut, pour cela, regarder en face le visage banal de la barbarie. Faudrait-il tenir rigueur à la communauté juive de s'être mobilisée, à l'issue du verdict, pour obtenir de Michèle Alliot-Marie qu'elle demande au parquet de faire appel ? Le fantasme du lobby aura suffi à déchaîner de troubles passions (voir mon blog), liant pour l'occasion les restes d'un vieil antisémitisme de salon à celui des cités à l'abandon. Il est pourtant difficile de trouver anodine cette obsession antijuive qui a poussé Fofana, qui se revendique islamiste, à martyriser Ilan Halimi avec l'acquiescement de ses complices. C'est parce qu'ils se savent les premières cibles d'un nouveau racisme issu des banlieues que des juifs mettent en garde contre cette déshumanisation passe-partout. Elle a ses soutiens chez ceux qui minimisent ces haines, comprises comme la réponse à une misère sociale et à une discrimination. La communauté juive, elle, désigne un danger qu'elle ressent comme étant un avertissement pour tous. Refuser de l'écouter est une manière d'accepter l'intolérable. Pour autant, l'heure est aussi venue d'entendre les autocritiques de ceux qui auront contribué à la communautarisation de la société, ce possible prélude à son éclatement. De ce point de vue, nombreux auront été les intellectuels juifs français à avoir œuvré (avec d'autres, certes) pour faire accepter toujours plus d'immigration extra-européenne, au nom de la terre d'accueil, du cosmopolitisme, du vivre ensemble. C'est un peu leurs résultats qu'ils contemplent, dans ces tensions dont leurs coreligionnaires sont devenus les trop fréquentes victimes. Qu'attendent-elles, ces belles âmes qui veulent à bon droit protéger l'identité d'Israël, pour réclamer de la mesure dans la politique d'immigration qui, en France, reste intouchable ? L'afflux de migrants et de réfugiés en Europe, dont s'affole cette semaine Jacques Barrot au nom de la Commission européenne, serait une opportunité pour relancer le débat. "Les flux migratoires à venir sont terribles et le danger est que l'Europe soit myope", prévient Barrot. Mais la France n'envoie pas le bon message quand le ministre de l'Immigration accueille lui-même à Roissy, après avoir fait dérouler un tapis rouge, 92 réfugiés débarqués à Malte puis transférés en France. Ceux-là pourront bénéficier d'un logement, du revenu de solidarité active, de la couverture maladie universelle, des allocations familiales et de la scolarisation des enfants. La France voudrait-elle attirer d'autres déshérités qu'elle ne s'y prendrait pas autrement.
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L'Elysée se moque de nous - LSB, vendredi 17 juillet, écrit : " Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion économique de la présidence nous informe (pp11-12) que l'Elysée a commandé et réglé une série d'études d'opinion. Un cabinet a été mandaté pour les superviser et les commander, pour un budget annuel de 1,5 M€. Or, ce cabinet a facturé 392.288 € auprès de l'organisme OpinionWay (qui réalisé également des sondages pour Le Figaro) pour une série d'études, dont les résultats sont ensuite parus dans la presse pour certains d'entre eux. Et lorsque les collaborateurs de Philippe Séguin se penchent sur les prestations du fameux cabinet, l'affaire devient encore plus intéressante : "Ce cabinet est un des clients du “Politoscope”, enquête grand public “omnibus” réalisée par l’institut OpinionWay, dont les résultats sont publiés par Le Figaro et LCI. En dépit des 392 288 euros facturés par ce cabinet à la Présidence pour la participation à ces enquêtes réalisées à un rythme bimensuel, la comparaison des résultats publiés dans la presse et de ceux remis à la présidence ne faisait pas apparaître de différences. On pouvait, dès lors, s’interroger sur l’utilité de ces dépenses." On peut recommander au staff de Nicolas Sarkozy de lui acheter Le Figaro deux fois par mois. Coût de l’opération : 31,20 euros par an. Economie réalisée : 392 256,80 euros ! Mais la vraie question est ailleurs : "Sur les 35 études diverses facturées en 2008, au moins 15 d’entre elles avaient également fait l’objet de publications dans la presse. Pour un nombre très limité d’entre elles, la version remise à l’Elysée contenait des thèmes ne figurant pas dans la version grand public. Pour les autres études, le document remis à la Présidence était identique à celui publié par des organes de presse et conduisait donc à remettre également en doute l’intérêt de telles commandes". Le Figaro et LCI ont publié ces études sans mentionner le bailleur de fond, en l'occurence l'Elysée. C'est-à-dire que l'Elysée commande des sondages, avec des questions orientant la réponse, pour la presse... Et il reste à savoir qui est ce petit malin qui dirige ce cabinet. Rien ne le prouve tout à fait formellement, mais il pourrait bien s’agir de Patrick Buisson, conseiller ès sondages de Nicolas Sarkozy, l'homme qui lui a permis de conquérir les voix du FN. A l’origine, Patrick Buisson est journaliste. Il était jusqu'il y a peu dirigeant d'une société de conseil, Publifact, et est directeur général de la chaîne Histoire, filiale de TF1, après être passé par LCI, Valeurs actuelles, Le Figaro et Minute.
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Le Premier ministre indien Manmohan Singh indique jeudi 16 juillet en Egypte que le dialogue avec le Pakistan reste gelé tant que le Pakistan n'agit pas contre les responsables des attentats de Bombay". L'Elysée devrait en prendre de la graine.
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L'Elysée se substitue à la Justice dans l'affaire France 2 - Dans "Mazal tov, Charles !", Stéphane Juffa, mercredi 15 juillet, sur Metula News Agency, écrit notamment (extraits) : " Un choix qui montre le peu de cas qu’on fait, à l’Elysée, de la sensibilité de millions de personnes, des Israélites et des Israéliens en particulier, persuadées que le reporter de FR2 a participé à la confection de la plus grande imposture de l’histoire de l’audiovisuel. (...) Une décision pour le moins étrange, qui intervient alors que la Cour de cassation du Tribunal de Paris doit encore se prononcer sur une décision de la Cour d’appel, touchant à la controverse, et qui est défavorable à Enderlin. N’aurait-on pas fait preuve de plus de tact en différant, de quelques mois au moins, la remise de la Légion à ce confrère ? Qu’est-ce qui pressait à ce point ? L’exécutif français place ainsi les juges de cassation dans une situation délicate, où ils doivent apprécier la conduite d’un personnage que l’Etat vient d’élever au rang de héros national. Y a-t-il en l’espèce ingérence d’un pouvoir dans un autre ? Probablement. (...) Le choix de décerner la Légion d’honneur à ce collègue, tandis que le CRIF et la direction de la chaîne publique concernée tentent de s’entendre afin de procéder, sur la base d’un protocole commun, à l’examen de l’authenticité du reportage de septembre 2000, a de quoi indisposer les individus à la recherche de la vérité. (...) Cela a cependant permis à David Pujadas, au 20 heures d’hier, de féliciter publiquement le chevalier Enderlin. Et aux quelques dizaines de journalistes franciliens, doués de double vue, qui ont signé, sur l’Obs, "avoir vu les soldats israéliens assassiner Mohamed", de s’auto-congratuler. Ils se sont encore un peu plus émancipés du "lobby juif omniprésent". Dans la France d’aujourd’hui, il est tout à la fois possible de critiquer Israël, d’inventer des crimes qu’elle n’a pas commis, de les rendre publics, de témoigner qu’on les a vus et de se voir récompenser pour ces activités. Enorme victoire" (fin des extraits de "Mazal tov, Charles!", de Stéphane Juffa sur Metula News Agency).
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Peut-on encore se fier à Hillary ? - Jeudi 16 juillet 2009, Shlomo Shamir, pour Haaretz, écrit : La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a déclaré hier que les Etats-Unis « protègeront leurs amis ». Dans un discours prononcé à l’institut de relations internationales Council on Foreign Relations, Mme Clinton s’est adressée aux pays qui s’opposent à la politique américaine : « Vous ne devez pas considérer l’ouverture des Etats-Unis au dialogue comme un signe de faiblesse que vous pourriez exploiter. Si besoin est, nous n’hésiterons pas à protéger nos amis et nous-mêmes grâce à l’armée la plus puissante du monde ». Dans son discours, Mme Clinton a lancé un ultimatum sans équivoque aux dirigeants iraniens les appelant à « rejoindre la communauté internationale en devenant un membre responsable ou continuer sur la pente qui mènera l’Iran à l’isolement ». « Ni le président ni moi ne nous faisons d’illusion en pensant que le dialogue direct avec l’Iran est une garantie de réussite. Nous comprenons toutefois l’importance qu’il y à tenter d’établir des contacts avec l’Iran ».
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Barack Hussein devient-il lucide ou fait-il semblant - Jeudi 16 juillet 2009, Itamar Eichner et Orly Azoulay, pour Yediot Aharonot, écrivent : Le président américain, Barack Obama, est déçu par les dirigeants des pays arabes et des Palestiniens qui ne soutiennent pas autant qu’il le souhaiterait le processus de paix qu’il cherche à promouvoir. Lors d’une rencontre lundi avec des dirigeants de la communauté juive américaine, Barack Obama a déclaré : « J’ai adressé des lettres aux dirigeants des pays arabes en les appelant à soutenir la paix et à le montrer par des gestes. Malheureusement, j’ai trouvé chez eux un manque de courage. J’ai trouvé aussi que les dirigeants palestiniens manquent de leadership ». Il y a quelques semaines, Barack Obama a adressé une lettre au roi du Maroc lui demandant de renouveler les relations entre son pays et Israël. Parallèlement, il a adressé des lettres à d’autres dirigeants de pays arabes et quand il était en Arabie saoudite, lors de son entretien avec le roi, il a demandé que des gestes soient faits vis-à-vis d’Israël dans trois domaines : l'autorisation du survol du pays par les compagnies aériennes israéliennes, l’octroi de visas à des touristes israéliens et la tenue de rencontres publiques entre dirigeants saoudiens et israéliens.
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Sur cri online, jeudi 16 juillet, on peut lire : Israël a procédé avec succès à une série d’essais de son système antmissile Iron Dome, conçu pour défendre le pays des attaques à la roquette à courte portée et des attaques au missile, a annoncé mercredi le ministère de la Défense. Un certain nombre de roquettes ont été interceptés avec succès dans les tests du système au cours des derniers jours, a rapporté New service Ynet citant des responsables de défense. Le système Iron Dome, développé par Rafael Defense Systems, se compose d’un radar, d’un système de contrôle, de lanceurs et d’intercepteurs. Le ministère de la Défense a déclaré que toutes les parties du système ont bien fonctionné dans les tests. Les attaques à la roquette a longtemps été une des principales menace à la sécurité à l’État juif, avec sa partie nord soumis à de telles attaques en provenance du Liban et de sa partie sud la cible des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza. Le système Iron Dome devrait être opérationnel en 2010. Un haut responsable de l’armée israélienne a déclaré en mai qu’Israël se dotera des systèmes antimissiles à trois niveaux différents. Le système Iron Dome sera opérationnel et déployé le long de la frontière en 2010. Un deuxième système, le David Sling, conçu pour intercepter les roquettes à moyenne portée, devrait être opérationnel dans un délai de quatre ans. Un peu plus tard, le Arrow 3, une version avancée de l’actuel système antimissile IAF, serait opérationnelle pour intercepter des missiles à longue portée.
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Al-Qaïda se rappelle au bon souvenir de ses frères indonésiens - Anthony Deutsch, dans une dépêche Associated Press, vendredi 17 juillet, écrit : Après un répit de près de quatre ans, l'Indonésie est à nouveau victime de violence après le double attentat qui a visé vendredi matin les hôtels Marriott et Ritz-Carlton à Djakarta, faisant au moins neuf morts et 50 blessés. Au moins 18 ressortissants étrangers figurent parmi les morts et les blessés. Selon Theo Sambuaga, le président de la commission parlementaire sur la sécurité, a déclaré que "tout indique" que ces attentats aient été commis par des kamikazes. Au cours d'une conférence de presse, le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a attribué ces attentats à une "organisation terroriste", ajoutant toutefois qu'il était encore trop tôt pour dire si ces attentats portent la marque du Jemaah Islmaiyah responsable de nombreuses attaques par le passé. Ces attentats surviennent deux semaines après un scrutin présidentiel qui a vu la réélection de Yudhoyono à la tête du plus grand pays musulman du monde. Les déflagrations qui se sont produites dans le Ritz-Carlton et le Marriott ont fait voler les vitres alentours, projetant débris et morceaux de verre sur la rue où sont situés les deux établissements. Alex Asmasubrata, un homme qui faisait son jogging dans le quartier, a déclaré avoir d'abord entendu une forte explosion en provenance du Marriott, suivie cinq minutes plus tard par une seconde déflagration au Ritz. Arief Wahyunadi, le chef des opérations de la police indonésienne, a précisé que les bombes avaient été placées dans le sous-sol du Marriott et dans l'un des restaurants du Ritz-Carlton. Selon la chaîne locale MetroTV, les enquêteurs soupçonnent que les auteurs pourraient avoir séjourné dans les deux hôtels et seraient parvenus à déjouer les mesures strictes de sécurité. Un engin qui n'a pas explosé a été retrouvé au 17e étage du Marriott où il a été neutralisé par une équipe de démineurs, a déclaré un enquêteur sous couvert d'anonymat. Ces attentats surviennent alors que l'équipe de football de Manchester United devait disputer un match amical contre l'équipe indonésienne des All-Star. Manchester United a annoncé vendredi qu'elle annulait la rencontre. Les Mancuniens devaient séjourner au Ritz-Carlton. Le 5 août 2003, le Marriott de Djakarta avait déjà été visé par un attentat, qui avait tué 12 personnes. L'attaque avait été revendiquée par le Jemaah Islamiyah. Ce mouvement islamiste du Sud-Est asiatique, soupçonné d'avoir des liens avec Al-Qaïda, avait également revendiqué les attentats qui, le 12 octobre 2002, avaient visé deux boîtes de nuit de Bali et fait 202 morts, dont de nombreux touristes. Le 1er octobre 2005, des attentats dans trois restaurants de Bali avaient fait 20 morts.
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Le nucléaire offensif iranien va bien - Jean-Pierre Perrin, dans Libération, vendredi 17 juillet, écrit : Même si les principales capitales occidentales feignent de donner encore une chance à l’Iran sur la question du nucléaire, la dernière des dernières chances, chacune sait que le durcissement actuel sur le plan intérieur va s’accompagner d’un raidissement semblable sur la scène internationale. L’Irak, est concerné, l’Afghanistan aussi, de même que le Liban. Mais c’est surtout le programme nucléaire iranien qui inquiète. Dans ce contexte, la «démission» du chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), qui fut pendant douze ans à la tête de cet institut, ne peut guère être interprétée comme un signal positif en provenance de Téhéran. Gholamreza Aghazadeh a présenté sa démission il y a vingt jours à Mahmoud Ahmadinejad, qui vient de l’accepter, a annoncé hier l’agence de presse Isna. On ignore s’il conserve ses fonctions de vice-présiden de l’Iran. Agé de 60 ans, Aghazadeh était responsable de l’OIEA depuis 1997. Il est considéré comme le principal responsable du développement du nucléaire iranien, avec notamment la construction de l’usine de conversion d’uranium d’Ispahan et celle du site d’enrichissement de Natanz. Sous sa direction, l’Iran a franchi, en avril, le seuil des 7 000 centrifugeuses en activité, même s’il faut relativiser cette annonce : faute d’être bien entretenues, beaucoup «cassent». Nommé par l’ancien président réformateur Khatami, cet ancien ministre du Pétrole (entre 1985 et 1997) avait conservé son poste après l’arrivée au pouvoir d’Ahmadinejad en 2005. En fait, c’est un homme de l’ancien président Hachemi Rafsandjani. Il est lié aussi à Mir Hossein Moussavi, le candidat réformateur battu par fraude le mois dernier. En 1982, lorsque Moussavi avait été nommé Premier ministre, il était devenu son ministre des Affaires exécutives. Ahmadinejad se débarrasse donc d’un homme qui n’appartient pas à son clan. Il aurait été étonnant qu’Aghazadeh conserve son poste puisque le président iranien est engagé dans une lutte acharnée à la fois contre Rafsandjani et Moussavi. Pendant son précédent mandat, Ahmadinejad avait d’ailleurs procédé à une épuration en profondeur de la haute administration, notamment parmi les préfets. «Pour le moment, l’Iran semble poursuivre sa tendance à la radicalisation par rapport à l’Occident, en particulier sur la question de son programme nucléaire», résume un diplomate occidental. Mercredi, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a prévenu Téhéran que l’offre américaine de dialogue ne durerait pas indéfiniment et jugé que «l’heure de passer à l’action a sonné» pour trouver une solution. «Nous savons jusqu’où son programme nucléaire a avancé et que refuser de discuter avec la République islamique n’a pas réussi à altérer la marche iranienne vers l’arme nucléaire ».
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