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vendredi 24 juillet 2009

Brève analyse de l'actuel péril iranien

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Michel Garroté
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Vendredi 24 juillet 2009 - 3 Av 5769
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L'Agence France Presse, jeudi 23 juillet 2009, à 20:53 informe dans une dépêche que " les Etats-Unis doutent que Téhéran puisse répondre à leur offre de dialogue à cause de la tension qui règne actuellement en Iran après le résultat controversé de la récente élection présidentielle, a déclaré aujourd'hui (ndmg : jeudi) la secrétaire d'Etat Hillary Clinton à la BBC. En déplacement en Thaïlande, Mme Clinton avait déclaré hier (ndmg : mercredi) : 'Nous allons encore laisser la porte ouverte' à des discussions avec l'Iran, mais 'l'horloge nucléaire tourne'. Interrogée aujourd'hui (ndmg : jeudi) par la BBC à ce sujet, elle a répondu : 'Nous n'avons pas eu de réponse' de l'Iran. ' Nous avons sans aucun doute tendu la main et avons été très clairs sur le fait que c'est ce que nous souhaitons faire, même maintenant, malgré notre condamnation totale de ce qu'ils ont fait lors de l'élection et depuis', a poursuivi Hillary Clinton. Téhéran présente son programme nucléaire comme purement civil, mais une grande partie de la communauté internationale soupçonne l'Iran de viser la fabrication de la bombe atomique. Le président américain Barack Obama a offert de discuter avec l'Iran, contrairement à son prédécesseur George W. Bush " (fin de la dépêche AFP du jeudi 23 juillet à 20:53).
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Pour mémoire, j'ai diffusé l'essentiel de ces informations mercredi 22 juillet à 15:56, et non pas, comme l'AFP, jeudi 23 juillet à 20:53. C'est peut-être un détail. Mais il y a des détails qui méritent parfois d'être soulignés. Et je note, en passant, que l'AFP, à chaque fois, ajoute à ses dépêches, sous forme de copier - coller, le paragraphe : "Téhéran présente son programme nucléaire comme purement civil, mais une grande partie de la communauté internationale soupçonne l'Iran de viser la fabrication de la bombe atomique". Alors que toutes les agences concernées détiennent aujourd'hui, en juillet 2009, les preuves de la progression du programme nucléaire offensif iranien.
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Les USA se joignent à Israël pour accuser le Hezbollah de violer l'embargo de l'ONU sur les armes au sud-Liban. Les USA ont également le sentiment que l'organisation terroriste Hezbollah sape les efforts des soldats de l'UNIFIL dans cette zone. La question est de savoir si le rôle de la FINUL sera prochainement renforcé. Les récentes déclarations de Kouchner (voir plus bas) laissent redouter le pire, à savoir une politique - cette fois particulièrement cynique - de l'autruche, au profit de l'Iran, de la Syrie et du Hezbollah.
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Dans "Obama. Sa vie. Son oeuvre", Guy Millière, sur Metula News Agency, jeudi 23 juillet, brosse un curriculum vitae sans concessions de Obama. A cet égard, il devient clair que l'Iran, la Syrie et le Hezbollah ont - et auront - quartier libre, à moins que d'une part, Hillary Rodham Clinton, et d'autre part, la communauté juive américaine ne se réveillent enfin.
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L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) critique sévèrement vendredi 24 juillet le déroulement de l'élection présidentielle au Kirghizstan, élection présidentielle qui ne respecte pas les critères démocratiques. Le président sortant Kourmanbek Bakiev est réélu avec plus de 85% des suffrages, un résultat de type soviétique. Près de 300 observateurs de l'OSCE ont été déployés pour l'élection présidentielle dans cette ex-république soviétique d'Asie centrale, stratégique car elle héberge à la fois une base russe et une base américaine. En cas de conflit avec l'Iran (ou ailleurs dans la région), la base américaine au Kirghizstan ne deviendrait pas forcément primordiale, mais elle pourait néanmoins revêtir un certain intérêt logistique, voire même opérationnel.
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Maroun Charbel, journaliste chrétien libanais, écrit depuis Beyrouth (extraits) : "A la mi-août prochaine, arrive l’échéance de la reconduction du mandat de la force intérimaire des Nations unies au Sud-Liban. Une simple formalité administrative qui risque de se transformer en bras de fer entre Israël et la communauté internationale. L’Etat hébreu annonce que le mandat et l’organisation de la FINUL doivent être revus. La réponse du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a été nette : 'Le mandat a été très bien calculé, il est extrêmement solide et, avec la FINUL et son équipement, on peut faire face. Nous sommes favorables à un renouvellement du mandat de la FINUL. C’est prévu pour le mois d’août. Pour le reste, aucun changement de mandat n’est envisagé. Ce n’est pas la peine'. Effet de manches ou réelle conviction du ministre ? Ce qui s’entend et se répète au Quai d’Orsay et que nous pouvons lire chez beaucoup de nos confrères n’est pas aussi tranché. [...] L’Orient-Le Jour [...] reprend à son compte les propos de diplomates français et arabes selon lesquels le blocage qui règne à tous les niveaux, négociations de paix, formation du gouvernement libanais comme la radicalisation des positions israéliennes et le manque d’entente interarabe 'rendent possible un embrasement subit et généralisé au Liban-Sud'. Mais ce qui plombe complètement notre horizon est la chute du papier de notre confrère : 'Dans des cercles proches du palais de l’Elysée, on affiche une confiance indéfectible dans le fait que Damas ne laissera pas la situation se détériorer au Liban. Certains conseillers du président Sarkozy vont même jusqu‘à dire que les relations franco-syriennes maintenant normalisées constituent le meilleur filet de sauvetage possible à cet égard. Des familiers de l’Elysée estiment en fait que Paris et Damas se dirigent lentement mais sûrement vers une sorte d’alliance stratégique qui ne peut que renforcer leur appui commun au Liban'. [...] Johnny Abdo, [...] ancien ambassadeur du Liban à Paris mais surtout ancien patron des renseignements, [...] est probablement l’homme le plus informé sur la question libanaise et la scène proche-orientale. Depuis son exil parisien – sa tête est mise à prix par tous les ennemis du Liban –, ses interventions font exploser l’audimat. Abdo a donc affirmé que c’est avec le soutien de la communauté internationale et arabe et la complicité des forces de l’opposition que Damas recommence à se mêler des affaires libanaises. Abdo ajoute que cette fois (!) on a demandé à la Syrie d’intervenir secrètement et non pas publiquement au Liban".
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Le Centre d'Information sur les Renseignements et le Terrorisme, dimanche 19 juillet, écrit : "Tout en s'efforçant de contenir les protestations internes, le régime iranien continue d'adopter une politique étrangère provocatrice envers l'Occident en général et les Etats-Unis en particulier. Cette attitude s'est récemment manifestée par les activités iraniennes de promotion de la collaboration sécuritaire avec trois pays-clefs du Golfe Persique : le Qatar, Bahreïn et Oman. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre des efforts de l'Iran pour affirmer son hégémonie et acquérir le statut de puissance régionale, tout en modérant les tensions existantes avec ses voisins. De plus, selon nous, les tentatives de Téhéran afin de renforcer la collaboration sécuritaire avec le Qatar et Bahreïn, qui hébergent d'importantes bases américaines, sont aussi destinées à empêcher que leur territoire ne soit utilisé comme rampe de lancement pour une attaque possible contre les installations nucléaires iraniennes. Dans ce cadre, début juillet, le chef d'état-major de l'armée du Qatar s'est rendu à Téhéran et a discuté de 'la collaboration collective' consistant à assurer la sécurité du Golfe Persique, avec les chefs de l'establishment militaire et sécuritaire iranien. Il a également abordé des questions pratiques, y compris le projet d'exercice conjoint des polices des frontières des deux pays, l'échange d'informations et un entraînement militaire commun. Le sultan d'Oman, Qaboos bin Said, devrait prochainement se rendre en Iran afin de signer un accord de sécurité mutuel. De plus, le 10 juillet, un projet de loi portant sur la collaboration sécuritaire avec Bahreïn a été soumis au Majlis (le Parlement iranien), malgré les relations tendues entre les deux pays. Les efforts de l'Iran pour promouvoir la collaboration sécuritaire avec les pays du Golfe Persique sont aussi destinés à accroître son influence politique dans la région, en parallèle à ses propres activités militaires dans les eaux du Golfe (en juin 2009, l'Iran a organisé un exercice de l'armée de l'air dans le Golfe). L'Iran s'efforce de convaincre les Etats du Golfe pro-arabes, qui considèrent l'Occident, et particulièrement les Etat-Unis, comme une puissance de soutien majeur, que leur sécurité sera mieux garantie par des traités régionaux avec l'Iran que par l'Occident, motivé par ses intérêts propres. L'Iran a également sévèrement critiqué les Emirats Arabes Unis (EAU) pour avoir permis aux Français d'installer une base navale en mai 2009, prétendant que la France a pour intention de déstabiliser la région et de mener la course aux armements locale".
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