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jeudi 2 octobre 2008

Crise financière : une fois encore, on nous ment.

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Crise financière : une fois encore, on nous ment.
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Miguel Garroté – A lire, écouter et regarder nos médias s’exprimer sur le crise financière, force est de constater que, une fois encore, on nous ment. A gauche comme à droite, on accuse le « marché » en général et la « spéculation » en particulier. C’est d’autant plus comique, que la plupart des intervenants, seraient bien incapables de nous donner, une définition concrète, des mots « marché » et « spéculation ». Des experts présumés - qui se sont avérés incapables de prévoir cette crise financière - viennent maintenant nous expliquer pompeusement quels sont les coupables. A cet égard, le charisme des économistes consiste depuis longtemps à « prédire le passé ». Lorsque je faisais science po, lorsque je travaillais chez Nestlé, depuis que je fais du journalisme, j’étais déjà et je suis toujours frappé, par l’incompétence crasse, des universitaires invités à débiter - avec quelle suffisance ! - leurs grandes théories sur le petit écran. De fait, le leurre anticapitaliste infeste la sphère politico-médiatique depuis au moins quarante ans. Même les tout récents commentaires sarko-socialistes, tenus par l’actuel président de la République française, n’échappent pas aux tentacules de ce leurre anticapitaliste. En quoi consiste, réellement, cette crise financière ?
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McCain a dénoncé mardi 30 septembre 2008 l'inaction du Congrès après le rejet par la Chambre des représentants du plan de sauvetage du secteur financier. McCain a affirmé : « L'inaction du Congrès a mis tous les Américains et l'économie entière face au risque le plus sérieux. Je suis déçu par le manque de détermination et de bonne volonté entre les partis, parmi les membres des deux formations pour résoudre ce problème. Hier, le pays et le monde comptaient sur Washington pour montrer ses qualités de leader et le Congrès, une fois de plus, est venu les mains vides. L'inaction n'est pas une option. Les entreprises partout dans le pays ne peuvent pas emprunter pour financer leur propres activités et payer leurs charges. Si nous ne faisons rien, beaucoup vont s'effondrer. J'appelle tout le monde à Washington à se rassembler au delà des partis pour traiter la crise. Je sais que beaucoup de solutions à ce problème peuvent être impopulaires, mais les conséquences affreuses de l'inaction seraient bien plus dommageables à la sécurité économique des familles américaines et cela serait de notre responsabilité ».
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McCain a estimé, le lendemain, mercredi 1er octobre 2008 : « Si le projet de loi échoue encore, la crise se transformera en désastre (…) Il y aura un temps pour s'occuper des coupables de tout ce qui s'est passé, particulièrement dans le cas (des organismes de refinancement hypothécaire) Fannie Mae et Freddy Mac, et des abus et des combines qui ont corrompu ces institutions. Mais notre devoir maintenant est de régler le problème. (…) Nous allons cesser d'envoyer 700 milliards de dollars par an aux pays qui ne nous aiment pas beaucoup (référence au coût arabe de la facture pétrolière des USA et aux mesures de substitution à prendre en la matière). Au plan fiscal, McCain a déclaré qu'il allait conserver les actuels taux faibles d'imposition tout en simplifiant l'actuel code des impôts.
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A l’heure où je rédige le présent article, le Sénat a approuvé le nouveau plan proposé par la Maison Blanche. Et la Chambre des représentants devrait l’approuver demain, vendredi 3 octobre 2008. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de crise financière. Je dis en revanche que des mesures étatiques ont été prises par un gouvernement démocrate, celui de Jimmy Carter, en 1977. Je dis aussi que ces mesures étatiques ont été reconduites par un autre gouvernement démocrate, celui de Bill Clinton. Les prêts consentis à des personnes à faible revenu souhaitant acquérir un logement n’ont pas été consentis parce que les banques américaines sont « irresponsables ». Les prêts ont été consentis parce qu’à cause de Carter et de Clinton, l’Etat américain garantissait ces prêts à travers deux entités semi étatiques, Fannie Mae et Freddie Mac, à leur tour soumises à une entité étatique, le Federal Housing Enterprise Oversight. Rien à voir avec le « marché » et la « spéculation ». McCain - cité plus haut - a été très clair, hier mercredi 1er octobre 2008 : « Il y aura un temps pour s'occuper des coupables de tout ce qui s'est passé, particulièrement dans le cas de Fannie Mae et Freddy Mac et des abus et des combines qui ont corrompu ces institutions. Mais notre devoir maintenant est de régler le problème ».
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D’après mes sources, seuls 6 % des Américains ayant effectué un prêt pour acquérir un logement, ne parviennent pas à respecter les délais de remboursement du prêt. Or, à lire, écouter et regarder nos médias, on croirait que des dizaines de millions d’Américains ont été violemment expulsés de leur maison par la police de leur Comté. Un véritable film de fiction et d’horreur. La palme de la mauvaise foi revient à ce commentateur déclarant sur TF1 que les banques américaines sont « irresponsables » et que les Américains vont devoir réduire leur pouvoir d’achat. Alors que les médias français parlent sans arrêt d’augmentation du pouvoir d’achat pour les habitants de l’Hexagone. J’en ris encore. Hexagone dont les salariés seront un jour tenus de passer à la caisse pour éponger 50 milliards d’euros de déficit et 1.200 milliards d’euros de dettes, soit 48.000 euros par tête de pipe. Là je ne ris plus. Pas un mot sur Fannie Mae, Freddie Mac et à le Federal Housing Enterprise Oversight. Pas un mot sur Carter et Clinton. Les coupables, ce sont le « marché », la « spéculation » et « l’irresponsabilité des banques américaines », trois formules qui, dans la bouche de nos dirigeants, au service de l’église républicaine étatiste, ont une connotation proprement diabolique.
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L’Etat américain a foiré. L’Etat français en profite pour proposer encore plus de contrôle étatique. Le sarko-socialisme a encore de belles années devant lui. Jusqu’au jour où les Français devront casquer. Ce sera alors la vraie grande dépression, le vrai chaos, peut-être la révolution, et peut-être même la guerre civile. Si Obama l’emporte, les Républicains devront redresser l’économie après les élections présidentielles américaines de 2013. Si Sarkozy persiste dans l’erreur, la gauche l’emportera aux présidentielles en 2012. Et une droite française - à ce jour inexistante - devra redresser l’économie après les présidentielles françaises de 2017. C’est dans 9 ans. D’ici là, nous aurons tous eu l’occasion de crever la gueule ouverte. Seigneur, prend pitié ! Et donne nous la force de continuer à valoriser la société libre de culture judéochrétienne.
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Miguel Garroté
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