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samedi 5 juillet 2008

La radio suisse ment sur Ingrid Betancourt

La fausse nouvelle de la soi-disant "mise en scène" de la pourtant bien réelle libération d'Ingrid Betancourt et consorts, cette fausse nouvelle a fait le tour du monde, en français, en anglais et en espagnol. Elle a fait le tour du monde le vendredi 4 juillet 2008 entre midi et minuit. Ci-après, je réponds aux questions que l'on me pose sur cette étrange "nouvelle".

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Quelle est la véritable source - le véritable fournisseur - de cette fausse information sur la soi-disant "mise en scène" ?

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Il s'agit de "Simon Gonzalez" arrivé en Suisse en 1994 comme "réfugié politique". Il avait déjà été interviewé par Christophe Ungar pour le quotidien de gauche suisse romand LE TEMPS le 15 mars 2007. "Simon Gonzales" est le "représentant" des Farc en Suisse. La fausse information qu'il a fournie à la Radio Suisse Romande est tout simplement la fausse version données par les Farc sur leurs divers Sites Internet, tel par exemple ABP.0. "Simon Gonzales" est le "représentant" des Frac en Suisse - sans difficultés - pour la simple raison que le Département Fédéral des Affaires étrangères (DFAE) est dirigé par une Conseillère fédérale socialiste entourée d'une clique de gauchistes antisionnistes comme en témoignent les bonnes relations de l'actuel DFAE avec le président iranien. C'est très habile de la part des Farc d'avoir choisi la Suisse, et plus précisément la Radio Suisse Romande (RSR), pour lancer leur opération intox. En effet, la Suisse, à divers niveaux, est impliquée dans des négociations secrètes avec les Farc. Un sociologue suisse proche des Farc s'est plusieurs fois rendu à dos de mulet dans la jungle colombienne pour négocier des libérations d'otages. Le magazine suisse romand L'Illustré a mentionné sans le nommer ce sociologue. Certains prétendent qu'il s'agit de Blaise Galland, un sociologue suisse né en Uruguay. Dans ce contexte, la Suisse était le pays rêvé pour lancer cette fausse histoire de "mise en scène" quant à la libération des otages par l'armée colombienne. Il y a effectivement en Suisse des personnes en mesure de fournir des informations sur les Farc. Mais en l'occurrence cette fois-ci la "source" ce sont les Farc elles-mêmes.

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Qui est vraiment le journaliste de la Radio Suisse Romande qui s'est appuyé sur cette fameuse ou plutôt fumeuse "source" ?

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Le journaliste s'appelle Frédéric Blassel. Il travaille entre autres pour le bureau de Zurich de la Radio suisse romande. Ses domaines de prédilection sont les compagnies aériennes ainsi que que les délits économiques et financiers. C'est là aussi très habile d'avoir eu recours à lui pour diffuser à la RSR les bobards farcistes. En effet, côté face, Blassel est un journaliste d'investigation. Mais côté pile, c'est un ancien travailleur social, un ancien délégué du CICR, un initiateur de radios rwandaises et un contributeur occasionnel d'Arte. En clair, Blassel n'est pas seulement un investigateur. Il est aussi un gauchisant tiersmondiste humanitairoïde. L'homme idéal pour passer les messages bidons des Farc via la source "Simon Gonzales".

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Comment cette fausse information de la Radio Suisse Romande - une radio régionale totalement inconnue de la grande presse internationale - a-t-elle pu faire le tour du monde en l'espace de seulement 12 heures et de surcroît en trois langues ?

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C'est un correspondant de l'AFP en Suisse qui a joué le rôle de la courroie de transmission. Il a transmis "l'info" de la RSR à ses collègues parisiens. A partir de là, l'AFP, a diffusé, le 4 juillet, de midi à minuit, d'innombrables dépêches sur Ingrid Betencourt : sur elle, sur sa famille, sur son voyage à Paris, etc., etc., etc. Mais dans la plupart de ces dépêches, l'AFP glissait le petit paragraphe que voici : "Selon la Radio Suisse Romande, des dirigeants des Farc auraient touché 20 millions de dollars pour cette libération et l'opération de l'armée n'aurait été qu'une mise en scène". A partir de là, la rumeur bidon initiée par les Farc elles-mêmes a fait en douze heures le tour du monde en trois langues.

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Qui sont les auteurs de cette vaste manipulation et quels sont leurs objectifs ?

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Comme démontré ci-dessus, ce sont les Farc elles-mêmes, avec la complicité de la gauche colombienne (voir mon article sur le clan Betancourt) et avec la complicité de journalistes de gauche. L'objectif est de salir le président colombien Uribe vu que l'homme est ouvertement "de droite". Nous sommes samedi 5 juillet. La bataille va continuer. Demain dimanche 6 juillet l'hebdomadaire colombien Semana va publier un article sur la libération des otages qui reprendra la thèse de la "reddition moyennant finances des geôliers des Farc, camouflée en une audacieuse opération de commando par le gouvernement de M. Uribe, partisan d'une politique de fermeté contre la guérilla". On n'a pas fini de rigoler.
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Miguel Garroté

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